Tous les organes sont en solde !
Jeudi 8 avril 2010
http://www.gilad.co.uk/writings/the-shylocks-meet-the-fagins-by-gilad-atzmon.html
L’héritage culturel occidental nous offre des personnages
fictionnels intéressants qui sont susceptibles de nous faire
comprendre quel est l’état moral actuel d’Israël, de manière
générale, et en particulier la dernière affaire en date de
trafic d’organes.
Dans la pièce de Shakespeare Le Marchand de Venise, Shylock est
un prêteur juif, un personnage qui est devenu un nom commun
servant à désigner le parangon de l’usurier sans cœur. Dans la
pièce, Shylock prête de l’argent à son rival chrétien, Antonio,
en fixant comme montant du gage de ce prêt une livre de la
chair-même d’Antonio. Antonio étant dans l’incapacité de
rembourser son prêt, Shylock exige la livre de la chair
d’Antonio qui avait été mise en gage. Bien que Shylock ne soit
qu’un personnage de fiction, sa propension à fixer un prix à du
sang humain ou à de la chair humaine en dit long.
Le Fagin de Charles Dickens est une crapule juive fictionnelle
qui apparaît dans son roman Oliver Twist. Fagin est le chef d’un
gang de jeunes pickpockets. En échange de leurs services, Fagin
leur assure un toit. Fagin est le symbole littéraire par
excellence de l’exploitation totale des pauvres et des
innocents.
Dans l’Israël contemporain, il semble bien que Fagin et Shylock
non seulement se rencontrent, mais qu’ils font fortune. Le site
Ynet (du Yediot Ahronot) a
rapporté hier une information sur une nouvelle affaire de
réseau israélien de trafic d’organes.
Une fois encore, Israël est au centre d’un scandale de trafic
d’organes, après que des donneurs aient porté plainte pour ne
pas avoir reçu l’argent correspondant à leurs reins. Six
suspects israéliens ont été arrêtés, parmi lesquels deux avocats
et un vétéran de guerre âgé de soixante-deux ans, le
brigadier-général (réserviste) Meir Zamir.
Il semble que ce cercle ait fait de la publicité principalement
dans des journaux israéliens de langue arabe afin d’essayer
d’attirer des Palestiniens déshérités. Il offrait aux donneurs
potentiels 10 000 dollars pour un rein. Ceux qui hésitaient
encore se voyaient offrir jusqu’à 100 000 dollars. Mais les
donneurs n’ont jamais été payés.
La police a débusqué un premier indice après qu’une
cinquantenaire de Nazareth eut porté plainte, disant qu’elle
avait fait don d’un de ses reins en raison de difficultés
financières, et qu’elle escomptait recevoir 100 000 dollars.
Elle a indiqué avoir été convoquée afin de subir une série de
tests, après quoi on l’a envoyée par avion en Azerbaïdjan, en
compagnie d’un autre donneur, pays où elle fut soulagée de son
rein.
Une fois rentrée en Israël, elle a demandé à ceux qui l’avaient
expédiée se faire opérer à l’étranger l’argent qu’ils lui
devaient, mais qu’elle n’a jamais reçu. La police a lancé une
enquête, et elle a, sur ces entrefaites, reçu une autre plainte,
émanant cette fois-ci d’un jeune homme de dix-huit ans. Il a dit
qu’on lui avait promis 80 000 dollars et qu’on l’avait envoyé
par avion aux Philippines, où un de ses reins a été prélevé.
L’officier de la police israélienne Aharon Galor a dit au site
Ynet : « Nous avons procédé à une enquête secrète, et nous avons
été choqués par les proportions prises par cette affaire. En
dépit des quelques plaintes que nous avons reçues, nous avons
appris qu’il y a beaucoup de gens qui sont prêts à vendre un de
leurs deux reins pour tout juste 10 000 dollars. Ce sont des
personnes qui connaissent de graves difficultés financières,
pour lesquels une telle somme est en quelque sorte un rêve
devenu réalité ».
D’après le quotidien israélien
Haaretz, la police a déclaré par ailleurs qu’au cours de
l’enquête, elle a « découvert une industrie importante et
extrêmement bien organisée du trafic des organes. Ce milieu
comporte des trafiquants d’organes, des agents commerciaux et
(même) des avocats ».
Le scandale du moment fait suite à de nombreuses révélations
concernant l’implication de l’Etat juif et de quelques
rabbins américains dans un trafic et une
récolte d’organes proprement scandaleux. Autant on imagine
difficilement qu’un Etat puisse manquer aussi grossièrement de
toute gouverne morale, il est encore plus difficile d’imaginer
une foi religieuse répandue dans le monde entier dont certains
des membres de l’élite spirituelle s’adonnent à un trafic
d’organes. Je dois reconnaître également que j’ai beaucoup de
mal à imaginer un vétéran brigadier-général britannique ou
américain couvert de médailles qui déciderait d’arrondir sa
retraite grâce au vol d’organes…
Dans l’Etat juif, Fagin l’exploiteur suprême et Shylock le
marchand symbolique de chair humaine sont apparemment unis dans
un amalgame de comportement immoral. Dans l’Etat juif, Fagin et
Shylock ne sont absolument pas des personnages de fiction
abracadabrantesques. Non : ils mènent la belle vie sur le dos
d’autres.
Je comprends fort bien qu’ici, en Grande-Bretagne, des sionistes
patentés extrêmement influents, comme
Anthony Julius, sont préoccupés par l’« antisémitisme » de
Shakespeare, de Charles Dickens, de T.S. Eliot et de bien
d’autres auteurs. Mais en ayant à l’esprit les dernières
nouvelles au sujet d’Israël et de ses réseaux de trafiquants
d’organes, je me sens nettement plus en sécurité en sachant que
mes enfants, à l’école, étudient Shakespeare, Dickens et Eliot
plutôt qu’Anne Frank…
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier