Opinion
Critique du
discours « philanthrope » sur la Syrie
ou Misère du Discours
Deuxième partie: « Les chemins de la
liberté »
Fida
Dakroub
Mercredi 2 mai
2012
Généralités
La Démocratie démocratique, si élevée
qu’elle se sache au-dessus de la « Masse
arabe », ressent pour elle une infinie
pitié. Tant la Démocratie démocratique a
aimé la « Masse arabe » qu’elle a envoyé
son Fils unique – le Printemps arabe –,
afin que tous ceux qui croient en lui ne
soient pas perdus, mais qu’ils aient la
vie démocratique.
Dans le discours "philanthrope" sur la
Syrie, les analystes assidus auraient
conclu, ironiquement, qu’un spectre
hante le monde arabe : le spectre de la
Démocratie démocratique. Déjà la
Démocratie démocratique est reconnue
comme une puissance par toutes les
puissances du monde arabe. Toutes les
puissances du vieux monde arabe se sont
unies en une Sainte-Alliance pour
traquer ce spectre : « le pape et le
tsar, Metternich et Guizot, les radicaux
de France et les policiers d'Allemagne
»[4].
Évidemment, les analystes assidus
auraient parodié, ici, Marx et Engels
dans « Le manifeste du Parti communiste
».
Alain Gresh : « Les chemins de la
liberté »
Dans un article intitulé « Les chemins
de la liberté »[1], paru dans Le Monde
diplomatique,
Alain Gresh[2], tout en lisant le
« Printemps arabe », isole la soi-disant
« révolution » syrienne de son espace
historique, économique et culturel
arabe, et l’implante dans un habitat
culturel exotique. Autrement dit,
lorsque monsieur Alain Gresh parle de la
« révolution » syrienne, il se semble
fortement convaincu que la métempsychose
constitue un fait réel, une étape plus
avancée sur « les chemins de la liberté
» ; sinon comment expliquer la
réincarnation des orateurs de la
première Révolution française en
personnages de la Sainte-Révolution
syrienne ; comment expliquer l’ascension
de monsieur Burhan Ghalioun au rang des
Archanges de la Révolution de 1789 ;
comment justifier le fait que l’émirat
salafiste de Baba Amr s’est métamorphosé
en la Commune de Paris, et le chef
d’État-major de la soi-disant « Armée
syrienne libre », le colonel Riyad Al
Asaad, s’est réincarné en Louis
Rossel[3] ; si ce n’est pas par la grâce
du discours « philanthrope » de M. Gresh.
La « révolution » syrienne calquée sur
les Révolutions françaises :
Premièrement et à plus forte raison, la
« conversion » des faits réels en objets
désirés dans le discours de M. Gresh –
que ce soit innocent ou décidé – sert,
en premier lieu, à émouvoir des
sensibilités profondes chez le lecteur
français, fier de son héritage
révolutionnaire de 1789, de 1830 et de
1848 ; et à donner, en deuxième lieu,
une certaine légitimité historique à la
soi-disant « révolution » syrienne.
Ainsi dans le discours de M. Gresh,
Riyad al-Chafqa s’identifie avec
Robespierre, Bassma Kodmani s’habille en
Louise Michel[5] et Burham Ghalion joue
le rôle de Camille des Moulins :
« Assistera-t-on, comme en 1848 en
Europe, à l’écrasement du « printemps
des peuples » ? Nombre de commentateurs
s’y résignent. Ce pessimisme englobe
pêle-mêle ceux qui pensent que les
Arabes ne seront jamais mûrs pour la
démocratie ; ceux qui agitent une fois
de plus la menace islamiste ; ceux qui
s’enferment dans le temps médiatique :
toute lutte qui s’étend sur plus d’une
semaine est dans une « impasse », toute
crise qui se prolonge sur plus d’un mois
« s’enlise ». Pourtant, en juillet 1790,
un an après la prise de la Bastille, la
France était encore une royauté et
l’Europe paraissait immobile »[6].
Évidemment, un lecteur non familier de
la réalité des choses au Proche-Orient
pourrait réagir positivement à un tel
discours « alternatif » à la réalité des
choses. Par contre, ceux qui connaissent
bien la problématique culturelle et
ethnique des sociétés proche-orientales
ne peuvent, sous n’importe quelle
circonstance, accepter des énoncés
pareils ; car le conflit sur le
Proche-Orient, en général, et la crise
syrienne, précisément, sont plus
compliqués que la formule alchimique
dont nous présente, ici, M. Gresh ; une
sorte de composition poétique, qui
mélange, dans un même alambic, le réel
et le fictif, l’imaginaire et
l’historique.
Deuxièmement, nous trouvons utile, ici,
de souligner que l’Europe a pu établir
son système démocratique bourgeois grâce
à un long processus historique
d’évolutions et de contradictions
économiques entre forces productives et
rapports de production, menant à un
affrontement de groupes sociaux bien
définis pour le contrôle et la
possession des moyens de production.
Nous parlons ici de groupes sociaux se
déterminant par des types de revenus
précis : la rente foncière, le profit et
le salaire ; autrement dit,
l’aristocratie, la bourgeoisie et le
prolétariat.
Cependant, en Syrie, comme toute
autre société musulmane, le processus
historique de l’évolution sociale des
classes sociales a suivi un trajet
différent au trajet européen ; par
conséquent, voir en l’émergence de
l’émirat islamiste de Baba Amr un
soulèvement des quarante-huitards[7] et
des barricadiers de la Commune de Paris
met le texte cité ci-devant hors toute
crédibilité objective.
En plus, si avec le soulèvement
islamiste salafiste armé de Homs le 1789
[8], pour ainsi dire, a une fois
commencé, tel que nous le confirme
monsieur Alain Gresh dans son discours «
philanthrope » sur la Syrie, il ne
faudra pas attendre longtemps pour que
se produise un 1793 [9].
Pourtant, M. Gresh continue son discours
révolutionnaire « alternatif » à la
réalité des choses ; il écrit :
La volonté unitaire des manifestants et
leurs revendications citoyennes de
liberté, de justice sociale et de
démocratie ont permis, en partie, de
déjouer ces manœuvres de diversion,
d’aller de l’avant, d’approfondir les
conquêtes. Le « printemps des peuples »
est d’autant moins terminé que les
discours les plus extrémistes ont été
marginalisés[10].
Mieux encore, M. Gresh calque la réalité
syrienne du XXIe sur l’Histoire de
France des XVIIIe et XIXe siècles et
commit, par conséquence, une erreur
méthodologique « grave »
à l’œil d’un critique assidu ;
car pour un tel critique, même si
Charlie Chaplin portait un manteau noir
comme celui d’Abraham Lincoln, cela
n’entraine pas à conclure qu’Abraham
Lincoln était le grand-père de Charlie
Chaplin.
Le réel objectif et l’objectif réel de
la « révolution » syrienne
Troisièmement, cet écartement que subit
la « révolution » syrienne de son réel
objectif – tel qu’exprimé dans le
discours « philanthrope » de M. Gresh –
l’écarte, en effet, de son objectif
réel, et mène le lecteur à des
conclusions fautives. Par contre, en
lisant la « révolution » syrienne selon
ses propres conditions historiques et
géopolitiques, nous pouvons en tirer des
conclusions solides concernant
l’objectif réel d’une telle soi-disant «
révolution » ; un objectif qui convoite
d’abord la destruction de la Syrie,
ensuite son démembrement en une
multitude d’entités et de cantons
religieux et ethniques, qui
s’entretueraient jusqu’à la fin des
jours. C’est cet objectif précis qui se
cache derrière le ballet burlesque de la
soi-disant « révolution » syrienne ainsi
que derrière le discours « philanthrope
» des soi-disant « amis » du peuple
syrien ; d’abord détruire la Syrie, car
ce pays constitue le dernier « Krak des
Chevaliers »[11] face aux projets
expansionnistes de l’impérialisme
mondial au Proche-Orient ; ensuite la
démembrer en une multitude de cantons
religieux et ethniques.
À fortiori, après la perte de la
Palestine (1948), l’incendie du Liban
(1975 – 1990), la sortie de l’Égypte
(1978) et de la Jordanie (1994) du
conflit israélo-arabe, la destruction de
l’Irak (2003), la sécession du Soudan
Sud (2011) la démolition de la Libye et
le chaos du Yémen (2011), seule la Syrie
se tient encore debout dans l’arène de
l’amphithéâtre étatsunien, en refusant
de crier « Ave, Imperator, morituri te
salutant »[12]. Ceci nous mène à
conclure que les puissances atlantiques,
coalisées aux émirats et sultanats de la
péninsule Arabique, se trouvent
incapables de tolérer, encore plus, la
présence d’une Syrie résistante à leurs
projets expansionnistes.
Certainement, en disant ceci, nous ne
revendiquons point un monopole sur
l’invention de l’huile de poisson ; au
contraire, M. Gresh aurait pu arriver à
la même conclusion s’il avait appliqué,
dès le début, la « règle de trois »[13]
sur la réalité syrienne et
proche-orientale.
Quatrièmement, la démolition totale de
la Libye par les bombardements massifs
de type « humanitaire » des forces de
l’OTAN, d’un côté ; et par les
accrochages militaires entre les
différentes fractions des «
mousquetaires » du Conseil national de
transition (CNT), donne un exemple
vivant de ce que pourrait devenir la
Syrie une fois les « cavaliers » du
Conseil national syrien (CNS) auront mis
en œuvre la « Démocratie démocratique ».
Nous faisons appel, ici, au dicton
souvent utilisé dans les rues de Damas
et de Beyrouth : « s’il est vrai que
nous ne sommes pas morts encore, il est
non moins vrai que nous voyons bien le
sort de ceux qui étaient déjà morts ».
Les Syriens sont convaincus plus que
jamais que la « Démocratie démocratique
» promise par l’impérialisme n’est en
vérité qu’un « Cheval de Troie », une
malédiction de type pharaonique menant à
une destruction totale de leur pays
ainsi qu’à son démembrement.
Les « voyous » du régime
Pourtant, le summum de la désinformation
discursive continue dans l’article de M.
Gresh lorsqu’il ajoute :
En Syrie, incapable de répondre aux
aspirations populaires, le régime
baasiste arme la minorité alaouite dont
il est issu, tandis que quelques groupes
salafistes sunnites tentent de
transformer le mouvement de protestation
en lutte contre les « infidèles »[14].
Cinquièmement, il devient indispensable
de souligner, ici, le choix des mots
utilisés dans l’énoncé ci-dessus.
D’abord, M. Gresh parle de « l’armement
» de la minorité alaouite comme fait
réel « a capite ad calcem » ; par
contre, il déclare que l’armement des
groupes salafistes n’est qu’une «
tentative » probable de « quelques »
groupes « insignifiants ». Remarquons
ici l’absence de toute allusion à la
déclaration des émirats islamistes dans
les villes syriennes tombées sous la
main des groupes armés.
En faisant cela, l’auteur
détourne la réalité objective du conflit
en Syrie en un imaginaire subjectif basé
sur un credo fictif : 1) d’abord, les
protestations sont, pour ainsi dire,
d’une nature pacifiste suivant le modèle
des démocraties bourgeoises raffinées de
l’Europe ; 2) le « despote » de Damas,
après avoir senti le danger s’approcher
de son « harem », armait ses « voyous »
alaouites ; 3) suite à l’écrasement
militaire du mouvement pacifiste, «
quelques » groupes salafistes «
insignifiants » – c'est-à-dire quelques
jouvenceaux – « tentent » à modifier le
déroulement du mouvement pacifiste.
Soulignons aussi le choix de l’adjectif
« quelques » et du verbe « tenter ».
Un peu plus loin sur « les chemins de la
liberté », M. Gresh emploie un discours
narratif pour décrire les personnages du
ballet burlesque de la « révolution »
syrienne, il écrit :
Un tract du 1er juin à Hama donne des
instructions précises aux manifestants :
évitez tout désordre ; respectez les
bâtiments publics ; abstenez-vous
d’insulter ou de provoquer les forces de
l’ordre. « Nous protestons contre
l’oppression, nous ne voulons opprimer
personne. »
Au contraire du « Tract du premier Juin
», qui fait appel au « Placard de la
Commune de Paris », les images, les
vidéos, les informations en provenance
de Homs et de Hama montrent des « bains
de sang » perpétrés par les insurgés «
Communards », dont parle M. Gresh,
ciblant les membres des minorités
ethniques et religieuses[15]. Pourtant,
nous continuons à lire dans « Les
chemins de la liberté » :
Qui sont les gens agglutinés autour de
nous ? L’un est diplômé de philosophie,
l’autre médecin, un troisième ingénieur.
Ils assurent tous vouloir l’avènement
d’un régime « civilisé » et, en premier
lieu, la fin de l’arbitraire et de
l’humiliation, le respect de leur
dignité (karama). « Ils peuvent tout
nous prendre, mais pas la karama. » (…)
Tandis que se poursuit notre discussion,
de jeunes volontaires collectent les
poubelles dans la rue[16].
Soulignons, d’abord, dans le paragraphe
ci-dessus, l’exotisme littéraire tel
qu’il est concrétisé dans la modalité du
pérégrinisme[17] et du xénisme[18] : «
Ils peuvent tout nous prendre, mais pas
la karama » (sic). Ainsi, le mot arabe «
karama », qui veut dire tout simplement
« dignité », prend, grâce à son emploi
pérégrinitique et xénitique, une
dimension exotique, plutôt totémique.
Sixièmement, jusqu’à présent, la plupart
des troubles et des actes de violence
contre le gouvernement syrien ont eu
lieu dans des régions rurales et dans
des villes mineures. En effet, les
premières violences ont eu lieu à Daraa,
qui est une ville du sud-ouest de la
Syrie.
Cette ville n’est pas indiquée
sur la carte géographique de la Syrie ni
mentionnée, évidemment, dans l’Atlas du
monde. C'est une ville frontalière, dont
la population ne dépasse les 75 000
habitants. La majorité de ses habitants
forment un mélange unique de bédouins,
de bergers, de sous-prolétaires, de
laboureurs journaliers et des besogneux
qui travaillent temporairement dans des
métiers marginalisés et précaires.
L’économie de Daraa est rurale, et la
bourgeoisie éclairée, dont parle M.
Gresh, ne semble pas aller avec
l’ensemble de la mosaïque sociale des
régions rurales de la Syrie. Ceci dit,
notons que notre intention ne vise point
à dénigrer la population de Daraa ni
celle de Homs, mais plutôt à démontrer
la souplesse du discours « philanthrope
» sur la Syrie, qui se veut «
révolutionnaire ». D’ailleurs, faire un
transfert de la révolution de 1848 aux
actes de violence et de vengeance
bédouine éclatés spontanément dans une
région rurale, dont les relations
sociales restent encore d’une nature
bédouine, un tel transfert démontre, en
effet, une intention voulue de manipuler
les masses et de diriger l’opinion
publique à accepter une guerre
éventuelle contre la Syrie. Par
conséquent, le texte cité ci-devant perd
son objectivité ainsi que son
crédibilité ; surtout lorsque nous
constatons que ni les clans bédouins de
Daraa ne sont des descendants des
quarant-huitards ni le Conseil national
syrien n’est l’héritier du Comité
Central de la Garde Nationale[19].
L’ironie de l’Histoire
Dans les « Vorlesungen über die
Geschichte der Philosophie », Hegel fait
la remarque suivante en liaison avec son
interprétation de l’« ironie socratique
» : « Toute dialectique fait ressortir
ce qui doit ressortir, comme devant
ressortir, laisse se développer toute
seule la destruction interne : ironie
générale du monde ».
En guise de conclusion, ceux qui se sont
vantés d’avoir fait des « révolutions
printanières » se sont toujours aperçu
le lendemain qu’ils ne savaient pas ce
qu’ils faisaient, les « révolutions »
faites ne ressemblant absolument pas à
l'image de celles qu'ils voulaient
faire. C'est ce que Hegel appelle
l'ironie de l’Histoire.
Face au discours « philanthrope » sur la
Syrie, il ne nous reste que le cri du
Fils de David pour nous soulager dans
notre malheur :
«
Eli, Eli lama chabqtani ! » ; Mon Dieu,
Mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné
![20]
Fida Dakroub, Ph.D
Pour communiquer avec l’auteure :
http://bofdakroub.blogspot.com/
Notes
[1] Gresh, Alain. Les chemins de la
liberté. in Le Monde diplomatique :
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/117/GRESH/20530
[2] Rédacteur en chef du mensuel Le
Monde diplomatique jusqu'en décembre
2005, il en devient le directeur adjoint
à partir de janvier 2008.
[3] Louis Rossel, ancien capitaine de
l'armée française, il est le seul
officier supérieur de l'armée française
à avoir rejoint la Commune de Paris en
1871 (dès le 19 mars 1871) et a y avoir
joué un rôle important comme délégué à
la Guerre. Il refuse la capitulation et
veut continuer le combat contre les
Prussiens en intégrant la Commune. Il
sera fait prisonnier, jugé et fusillé
par les Versaillais le 28 novembre 1871.
[4] Marx, Karl ;
Engels, Friedrich. (1848). Le manifeste
du Parti communiste, chapitre I.
[5] Louise Michel, alias « Enjolras »,
est une militante anarchiste et l’une
des figures majeures de la Commune de
Paris. Première à arborer le drapeau
noir, elle popularise celui-ci au sein
du mouvement anarchiste. Elle participe
à la Commune de Paris, est arrêtée,
emprisonnée puis déportée en
Nouvelle-Calédonie. Elle y restera sept
ans et sera amnistiée en 1880. Figure
légendaire de la Commune, cette femme
extraordinaire sera surnommée" la vierge
rouge". Victor Hugo, son ami, composera
un poème dédié à Louise Michel : "Viro
Major".
[6] Gresh, Alain. loc. cit.
[7] Un
quarante-huitard est révolutionnaire de
1848, année riche en révolutions en
Europe : le « Printemps des peuples »
– en
particulier en France,
la
Révolution française de 1848 en février,
les « Journées de Juin » –, dans la
Confédération germanique – la «
Révolution de Mars » –, en
Autriche-Hongrie et en Hongrie.
[8] L’an 1789 marque le début de la
première Révolution française.
[9] L’an 1793 marque le début de la
Terreur.
[10] Gresh, Alain. loc. cit.
[11] Le Krak des Chevaliers ou Qal`at
al-Hosn1 (La forteresse imprenable) est
un château fort datant de l'époque des
croisades. Il est situé dans l'ouest de
la Syrie, sur les derniers contreforts
du jabal Ansariya. Depuis 2006, il est
inscrit sur la liste du patrimoine
mondial de l'UNESCO.
[12] Selon une
croyance moderne erronée et persistante,
durant les combats, les gladiateurs
auraient eu l'habitude de saluer
l'empereur en ces termes « Ave Caesar
morituri te salutant » ; ce qui signifie
« Salut
César, ceux qui vont mourir te saluent
». La formule a une origine authentique,
mais basée sur un unique témoignage de
Suétone, qui dit exactement « Ave
imperator, morituri te salutant ! ».
[13] En mathématiques élémentaires, la «
règle de trois » ou « règle de
proportionnalité » est une méthode
mathématique permettant de déterminer
une quatrième proportionnelle.
[14] Gresh, Alain. loc. cit.
[15]
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=29716
[16] loc. cit.
[17] Le pérégrinisme crée, par les
modalités de l’emprunt qui le
caractérise, l’impression de la faute de
langue. Le pérégrinisme sera donc «
[l]’utilisation de certains éléments
linguistiques empruntés à une langue
étrangère, au point de vue des
sonorités, graphiques, mélodies de
phrase aussi bien que des formes
grammaticales, lexicales ou syntaxiques,
voire […] des significations ou des
connotations » ; cité par Ly, Amadou.
"Le pérégrinisme comme stratégie
textuelle d'appropriation de la langue
d'écriture." Les langues du roman : du
plurilinguisme comme stratégie
textuelle. Lise Gauvin (dir.). Montréal:
Presses universitaires de Montréal,
1999. 87-100.
[18] Le xénisme est « un terme étranger
qui désigne une réalité inconnue ou très
particulière et dont l’emploi
s’accompagne, nécessairement, d’une
marque métalinguistique qui peut être
soit une paraphrase descriptive, soit
une note explicative en bas de page
quand il s’agit d’un texte écrit » ;
cité par Amadou Ly. loc. cit.
[19] Le comité central de la Garde
nationale était pendant la Commune de
Paris une assemblée formée des délégués
élus par les membres de la Garde
nationale. Ce comité dirigea de fait la
ville de Paris du 15 mars au 28 mars
1871.
[20] Le Psaume 22
est probablement l’un des plus connus
parce que cité par le Christ en croix.
Voir Matthieu, 27 : 46 et
Marc, 15 :
34
Docteur en Études françaises (UWO,
2010),
Fida Dakroub est écrivaine et
chercheure, membre du « Groupe de
recherche et d'études sur les
littératures et cultures de l'espace
francophone » (GRELCEF) à l’Université
Western Ontario. Elle est l’auteur de «
L’Orient d’Amin Maalouf, Écriture et
construction identitaire dans les romans
historiques d’Amin Maalouf » (2011).
Publié sur
Mondialisation.ca
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