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El Watan

Le discours de Netanyahu le confirme : Israël demeure inflexible
Fares Chahine


Richard Goldstone

Mercredi 14 octobre 2009

Du haut de la tribune de la Knesset, lundi, lors de l’ouverture de la session d’hiver du parlement, le Premier ministre israélien s’en est pris a l’organisation des Nations unies, qui a commandité une enquête sur les crimes de guerre commis lors de la guerre israélienne contre la bande de Ghaza, ponctuée par un rapport accablant du juge sud africain Richard Goldstone.

Ghaza : De notre correspondant

« Ce rapport biaisé, rédigé par une commission biaisée, sape le droit d’Israël à se défendre. Ce rapport encourage le terrorisme et menace la paix », a déclaré Netanyahu. Et d’ajouter qu’ « Israël ne prendra pas de risques pour la paix s’il ne peut pas se défendre ». Il a affirmé qu’il ne laisserait jamais des soldats ou des dirigeants israéliens être traduits en justice pour leur rôle dans l’agression la plus meurtrière contre la population de la bande de Ghaza, en plus de 60 ans de conflit israélo-palestinien. « Nous ne laisserons pas Ehoud Olmert, Tzipi Livni et Ehud Barak, (a l’époque premier ministre, ministre des Affaires étrangères, et ministre de la Défense) qui ont envoyé nos fils à la guerre, aller à la Cour internationale de La Haye », a-t-il affirmé, en référence à la Cour pénale internationale (CPI). Près de 1500 palestiniens en majorité des civils ont été sauvagement tués par la machine de guerre israélienne, alors que plus de 5000 autres ont été blessés, durant la campagne militaire de 22 jours nommée « Plomb durci ». Les neufs missions dans la région de George Mitchell, l’émissaire spécial d’Obama pour la paix au Proche Orient, dont la dernière s’est achevée dimanche, sont un échec total. Les Palestiniens ayant senti qu’ils pouvaient avoir les même exigences que l’allié le plus proche d’Israël au sujet de la colonisation ont refusé de reprendre les négociations de paix. Après les demandes d’Obama de la nécessité de la reprise du processus de paix sans condition préalable comme le veut Netanyahu et qu’il a répétées lundi a la Knesset, ils se sentent carrément poignardés dans le dos. Le président Obama revient à la politique des directions précédentes, qui se dessine selon les besoins et les intérêts d’Israël et ce quelque soient les dirigeants de l’état hébreu.

Poignard dans le dos

Netanyahu a également opposé une fin de non recevoir aux propositions palestiniennes et à l’initiative arabe. En plus du refus de toute condition préalable, il exige des Palestiniens une reconnaissance claire et sans équivoque de l’état d’Israël comme un état juif. Il l’a répété 7 fois au cours de son discours. « Il n’y a pas d’autre solution pour les dirigeants palestiniens que de faire preuve de courage en reconnaissant l’état juif. Ceci est et restera la vrai clé de la paix » a dit le Premier ministre israélien. Tout cela en échange de quoi ? D’un pseudo état palestinien désarmé sans aucune souveraineté, sur une partie des territoires occupés, sans la Ville sainte d’El Qods, qu’il considère comme « capitale unifiée pour l’éternité de l’état d’Israël », et sans évoquer la question des réfugiés qui selon lui doit être résolue en dehors d’Israël. Mahmoud Abbas qui parle un langage de paix « acceptable » au niveau de la communauté internationale devient, a l’évidence gênant pour l’actuel gouvernement israélien formé par des partis de droite et d’extrême- droite. Il est donc a éliminer si ce n’est physiquement, au moins politiquement, d’où le grand rôle joue par Israël dans le scandale Goldstone, lorsque l’état hébreu a présenté le président Abbas comme un homme qui sert les intérêts israéliens et tente même de masquer leurs crimes en demandant le report de la discussion du rapport du juge sud- africain devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Pis, des responsables israéliens ont déclaré que le président Abbas et certains responsables de l’Autorité palestinienne encourageaient Israël au cours de sa guerre contre la bande de Ghaza d’aller jusqu’au bout et d’en finir avec le mouvement Hamas. Tout ceci a porté le Hamas qui ne demandait pas mieux, de retarder, encore une fois la signature de l’accord de réconciliation prévue pour le 26 du mois en cours. Quant au mouvement Hamas, taxé de mouvement « terroriste » au niveau de la communauté internationale, il paraît actuellement préférable pour Netanyahu. Les roquettes ont cessé de tomber en territoire israélien depuis la bande de Ghaza, et aucune opération armée n’a été tentée par le mouvement depuis la Cisjordanie occupée depuis des années. Au niveau politique, aucune instance internationale n’est prête à traiter avec le mouvement Hamas, comme ça Netanyahu n’est pas obligé de rendre des comptes et peut achever sa politique du fait accompli en toute tranquillité. Donc contrairement a ce que peuvent penser beaucoup d’observateurs, la liquidation de l’actuelle direction palestinienne et son remplacement par une autre issue du mouvement Hamas qui contrôle déjà la bande de Ghaza depuis l’été 2007, est peut être le projet secret de Benyamin Netanyahu et de son gouvernement.

Un deal avec le Hamas ?

L’éloge de la capacité du mouvement Hamas a préserver la sécurité dans la bande de Ghaza et au niveau de sa frontière avec Israël par des officiers israéliens et le grand tapage médiatique israélien autour de la transaction qui a permis la libération de 20 prisonnières palestiniennes contre deux minutes de film vidéo du soldat Gilaad Shalit détenu a Ghaza depuis l’été 2006, font partie des efforts israéliens qui tendent a affaiblir Abbas et consolider la division inter-palestinienne. Conscient peut être de ces plans diaboliques, le président Abbas demeure intransigeant vis a vis des constantes palestiniennes et refuse tout compromis qui puisse les mettre en danger.

Droits réservés © El Watan 2007



Source : El Watan
http://www.elwatan.com/...


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