|
Opinion
Al-Jalil et al-Naqab:
entre l'oppression coloniale et l'épuration ethnico-religieuse
Fadwa Nassar
Umm al-Fahem
Mardi 10 août 2010
Au mois de juillet 2010,
l’occupation sioniste a détruit le village al-Araqib situé au
nord de Beer Saba’, dans al-Naqab, région méridionale de la
Palestine occupée en 1948. La suppression physique de ce village
non-reconnu fait partie d’un vaste plan criminel que les
sionistes envisagent pour cette région : détruire les villages
palestiniens qui s’y trouvent, la plupart non-reconnue par
l’administration coloniale et regrouper leur population dans les
sept villages situés au nord du Naqab, sorte de cités-dortoirs
que les Israéliens ont construits, sinon les expulser vers la
Cisjordanie ou la Jordanie, installer les colons sur les terres
confisquées et construire des villes-colonies. C’est ce que les
sionistes appellent « plan de développement », terme qui traduit
exactement la mentalité coloniale puisque s'il y a un
développement, il s’agit uniquement de celui de la présence
juive et sioniste au détriment de la population
arabo-palestinienne.
A l’autre bout de la
Palestine occupée en 48, au nord, s’étend al-Jalil, région
menacée elle aussi par le même plan. Dans la partie basse d’al-Jalil,
la ville palestinienne de Nasra, berceau du christianisme, y
défie les colons venus d’Europe centrale, de Russie ou
d’ailleurs. Malgré les confiscations des terres et les lois
coloniales qui les ont légalisées, malgré la construction de
colonies, bien avant même la fondation de l’Etat, malgré toutes
les mesures d’étouffement des Palestiniens que les sionistes
s’ingénient à concevoir et à appliquer depuis plus de soixante
ans, les Palestiniens résistent et luttent pour rester sur leur
terre et y vivre dans la dignité.
Au centre, près de Jénine et
de Tulkarm en Cisjordanie, se trouve al-Muthallath (le Triangle)
région occupée en 48, encore majoritairement peuplée de
Palestiniens, malgré les colonies et les routes construites sur
les villages de wadi (la vallée de) Ara. La ville d’Umm al-Fahem
défie là encore les autorités de l’occupation, surtout depuis
que le mouvement islamique de sheikh Raed Salah s’y est installé
pour mobiliser la population autour de projets autonomes de
développement. Le plan sioniste concernant cette région est
différent : l’échange territorial. Sous ces termes, différentes
visions se complètent ou s’affrontent, mais il s’agit
globalement de rattacher les zones les plus densément peuplées
(les villes) à la Cisjordanie tout en se gardant le maximum de
terres, en contrepartie des colonies situées en Cisjordanie. Les
sionistes espèrent ainsi se débarrasser de la population
palestinienne tout en conservant ses terres, mais aussi détacher
une partie de la Cisjordanie colonisée pour la rattacher à
l’Etat sioniste, qui serait ainsi, selon ce plan démoniaque, un
Etat aussi juif que possible. Dans une région arabo-musulmane où
les différentes religions et confessions ont généralement vécu
dans l’entente et la paix, mis à part quelques épisodes
tragiques, le projet sioniste d’un Etat juif représente à lui
seul un crime contre l’humanité. Et c’est ce à quoi tendent les
sionistes, soutenus par ce qui s’appelle « la communauté
internationale » et le conseil d’insécurité de l’ONU.
Rappel historique et données géographiques
Lorsque les sionistes ont
installé leur administration coloniale sur les terres occupées
de la Palestine, en 1948, après en avoir expulsé une grande
partie de sa population arabe vers les pays voisins, ils
n’avaient colonisé qu’une faible partie de ses terres : les
colonies se comptaient sur les doigts de la main. Malgré
l’expulsion d’une grande partie de sa population, la Palestine
était demeurée palestinienne. En fait, les sionistes ont
appliqué avant 1948 et continuent à appliquer la première partie
de l’équation sioniste : « une terre sans peuple », consistant à
« vider » le lieu par l’expulsion des Palestiniens.
Dès 1950, l’administration
coloniale procède à la confiscation systématique des terres
palestiniennes, celles des réfugiés mais aussi celles des
Palestiniens restés sur place, appliquant une autre équation
sioniste : « le maximum de Palestiniens sur le minimum de
terres ». C’est ainsi que les Palestiniens assistent, non sans
résister, à leur étouffement progressif dans des espaces étroits
autour de leurs villes et villages, alors que leurs terres,
agricoles ou non, sont confisquées et livrées aux colonies qui
s’étendent progressivement dans le pays.
Les études consacrées à la
question et les témoignages palestiniens révèlent plusieurs
étapes de la colonisation-judaïsation d’al-Jalil et d’al-Naqab.
Dans al-Jalil, les colons sont très tôt installés sur les terres
palestiniennes, à la place des réfugiés mais ils occupent
essentiellement les zones « frontières », celles avec les pays
arabes (Liban, Syrie, Jordanie), les sommets des collines ou
montagnes (colonies postes) et les lieux stratégiques servant à
démanteler toute agglomération palestinienne. Ainsi furent
construites les immenses colonies-villes de Nitsirit-Ilit et de
Karma’il, la première au-dessus de Nasra, pour empêcher son
extension, et la seconde dans la plaine, au milieu d’un ensemble
de villages (Arrabe, Sakhnine, Deir Hanna d’un côté et Majdel
Kroum, Baana et Nahaf de l’autre) pour briser leur unité et
empêcher leur liaison naturelle.
Comme l’a si bien décrit
l’auteur et journaliste anglais Jonathan Cook, en parlant de la
disparition progressive de la ville de Bisan, au nord de la
vallée du Jourdain, le grignotage de terrain semble être une des
stratégies sionistes les plus suivies pour s’emparer des terres.
D’ailleurs, cette politique de grignotage est effrontément
appliquée, avec la collaboration de la FINUL, sur les terres du
sud du Liban, avec la question d’une ligne bleue et d’une zone
intermédiaire. A partir d’un point donné, les colonies
s’étendent et grignotent les terres autour d’elles. Elles les
avalent les unes à la suite des autres, tel un ogre
affamé, jusqu’à se heurter aux constructions palestiniennes, aux
abords des villages palestiniens surpeuplés. Là, intervient le
judiciaire israélien, qui considère que la construction
« gênante » est illégalement construite. Le bras policier aidé
des bulldozers procède à sa démolition. C’est, d’une manière
simplifiée, la manière de procéder de la judaïsation ou du
« développement » sioniste. Les détails servent à montrer les
différentes facettes de la même politique à laquelle s’ajoutent
falsifications, violence, arrogance, racisme, bref, le sionisme
dans toutes ses dimensions, politiques, sécuritaires, inhumaines
et immorales.
Dans al-Naqab, vaste région
semi-désertique qui représente 40% de la terre palestinienne
(12.577 Km2), la judaïsation a commencé dans les années 50.
Après plusieurs massacres commis en 1948, visant à expulser les
Palestiniens vers l’Egypte ou la Jordanie, l’unité 101, soutenue
par des avions de combat et dirigée par Sharon poursuit
l’épuration ethnique en 1953 en massacrant la tribu Azazmeh.
Elle détruit leurs maisons et leurs biens. Il s’agissait de
donner une leçon, comme pour le massacre de Deir Yassine dans la
zone d’al-Qods, en vue de faire fuir les quelques milliers de
Palestiniens qui y sont restés. Concernant leurs terres, les
lois de l’expropriation votées par le Knesset dans les années 50
permettent aux sionistes de s’emparer de l’ensemble des terres
palestiniennes au Naqab, si bien qu’il ne leur reste que 2% que
les sionistes veulent leur arracher actuellement. En 1969,
l’institution israélienne adopte une loi consistant à fixer les
Palestiniens dans quelques villages, cités construites au nord
d’al-Naqab, en en faisant une main d’œuvre disponible pour les
industries israéliennes. Il s’agissait surtout de concentrer la
population palestinienne sur le minimum de terres au moment
l’institution israélienne étalait le faible nombre de colons
juifs sur le maximum de terres. Alors qu’ils étaient plus de
100.000 dans al-Naqab avant 1948, l’expulsion a réduit le nombre
de Palestiniens à presque 14.000 Palestiniens après la Nakba.
Ils sont actuellement près de 200.000 (28% de la population
globale, avec les colons, d’al-Naqab) dont 86.000 vivent dans 45
villages non-reconnus. Ne pas reconnaître un village veut dire
que l’Etat sioniste ignore, tant dans son administration que
dans ses divers services, la présence d’une population regroupée
dans des villages, bien qu’ils soient considérés « citoyens » de
cet Etat. Ces villages ne sont équipés d’aucun service, ni eau,
ni électricité, ni téléphone, ils n’ont ni écoles, ni centres de
soin. Ils ne sont pas indiqués sur les cartes officielles de
l’Etat et ne sont inclus dans aucun plan de « développement »,
sinon par leur destruction. Certaines lignes de chemin de fer
passent en plein milieu du village que l’administration ne voit
pas. La population des villages non-reconnus se situe entre 400
et 5000 personnes par village (en 2005, le village al-Araqib
était peuplé de 2300 personnes). Les terres confisquées
d’al-Naqab sont pour la plupart consacrées à l’armée, aux essais
et centrales nucléaires et aux colonies. S’y trouvent également
plusieurs prisons où sont détenus les prisonniers palestiniens.
Quant à la principale ville
de la région, Beer-Saba’, fondée par les Ottomans pour assurer
la liaison entre Gaza et al-Khalil, sa population a été
entièrement expulsée en 1948, ses maisons sont actuellement
habitées par les colons, sa principale mosquée transformée soit
en musée, soit laissée à l’abandon et le tribunal saisi refuse
de la remettre aux musulmans.
Judaïsation d’al-Jalil et d’al-Naqab : une épuration ethnico-religieuse
en cours
Ayant constaté, un siècle
plus tard, que des Palestiniens sont encore concentrés dans
certaines régions, les dirigeants sionistes ont tiré la sonnette
d’alarme. Déjà en 1976, le rapport du gouverneur militaire de la
région nord (al-Jalil), Koenig, avait fait ce constat, avant de
soulever la colère palestinienne qui s’est traduite dans la
journée de la terre, le 30 mars 1976. Près de trente ans après,
les sionistes reviennent à la charge, ayant bien pris soin
auparavant de faire accepter leur projet d’Etat
ethnico-religieux juif par certains dirigeants arabes et
palestiniens. N’est-ce pas Mahmoud Abbas qui a déclaré, à
plusieurs reprises, qu’il reconnaissait l’Etat sioniste dans
« ses frontières » et qui avait décrit les Palestiniens de 48
comme étant « les étrangers » dans l’Etat sioniste ?
Dans al-Naqab, les sionistes
envisagent la destruction et l’effacement des 45 villages
non-reconnus et qui sont en majorité situés autour de Beer Saba’
soit au nord d’al-Naqab, entre la bande de Gaza et la
Cisjordanie. Des colonies agricoles existent déjà vers la
frontière avec Gaza, et d’autres sont en cours d’installation
sur la frontière avec le Sinaï égyptien. Mais toute la zone
comprise entre Beer Saba’ et la Cisjordanie est encore habitée
par les Palestiniens, qui ne représentent d’ailleurs que 28% de
la population du district, selon le conseil régional des
villages non-reconnus (2006). N’ayant pas un nombre suffisant de
colons pour les installer, les dirigeants sionistes y ont
développé le concept des « fermes individuelles », qui rompt
avec les colonies collectives (kibboutz ou moshav) et dont un
des pionniers n’est que le fils d’Ariel Sharon. Ceci
permet de voler de grandes superficies de terres et de n’y
installer qu’une famille. Dès les années 70 s’engage une des
campagnes les plus criminelles contre la population d’al-Naqab :
les « patrouilles vertes » du ministère sioniste de l’intérieur,
instituées par Sharon en 1977, sortes de commandos soi-disant
pour protéger la nature, que les Palestiniens appellent
« patrouilles noires », interviennent dans les villages,
déposent des ordres de démolition sur les maisons, tuent les
troupeaux et au cours des années 2004-2005, font appel à des
hélicoptères pour arroser de pesticide les champs prêts pour la
moisson. En 1984, « Israël » fonde « le département pour le
développement des Bédouins » en vue de contrôler la vie des
Palestiniens dans al-Naqab et les pousser à quitter leurs
villages pour vivre dans les cités qu’il leur a construits. En
2003, Sharon proclame que la judaïsation d’al-Naqab est une
politique définitive et qu’il faut en finir avec « le problème
des Arabes ». En 2004, la loi de « l’expulsion des
envahisseurs » est votée à la Knesset, elle vise les
Palestiniens vivant dans les villages non-reconnus. De même, en
2004, le président du conseil régional des colonies d’al-Naqab
propose l’installation d’un million de juifs rien que sur cette
partie de la Palestine, pour « faire face à l’invasion bédouine
des terres de l’Etat ». En réalité, c’est depuis 2000 que le
processus de l’épuration ethnico-religieuse s’est accélérée, les
lois et les déclarations n’étant qu’une confirmation officielle
de ce qui se déroulait déjà sur le terrain.
Mais les Palestiniens
d’al-Naqab résistent. A chaque démolition, ils reconstruisent.
Chaque objet volé par les policiers et les colons (en 2007, des
camions ont été affrêtés pour transporter les meubles des
maisons démolies) est aussitôt remplacé, grâce à la solidarité
inter-communautaire et des mouvements politiques palestiniens.
Le mouvement de Sheikh Raed Salah a inauguré, dès 2006, les
« journées de liaison », pour célébrer la journée de la terre du
30 mars en reconstruisant les villages non-reconnus d’al-Naqab :
maisons, plantations d’arbres, nettoyage des cimetières, pavage
de routes, construction des mosquées, etc.. pour que la
population continue à y vivre. Bien qu’étant visé depuis
plusieurs années, le village d’al-Araqib est devenu la cible
principale des destructions depuis deux ans. En 2005 déjà, des
unités spéciales y rasent près de 4000 dunums de terres
cultivées de blé et d’orge et s’abattent sur la population,
arrêtant cinquante personnes, après avoir placé la zone sous
couvre-feu. Tout récemment, en juin 2010, le gouvernement
sioniste et le ministère de la « sécurité » intérieure lancent
une campagne et forment un commando pour « faire cesser
l’appropriation des terres par les Arabes » et notamment dans la
région de Beer Saba’, voulant signifier par là une accélération
de l’épuration ethnico-religieuse.
Quant à la région
d’al-Jalil, le plan de judaïsation consiste d’une part, à
étouffer de plus en plus les villes et villages palestiniens en
rattachant ce qui reste de leurs terres à des agglomérations
juives par un découpage administratif conçu spécialement dans ce
but. De plus en plus, les villages arabes sont rattachés à des
entités sionistes plus globales qui gèrent toute
l’agglomération, les villages arabes devenant des quartiers
dépendant de la structure juive, ce qui signifie concrètement
que leur développement n’est que marginal et que le financement
de leur localité vient au dernier rang. De même, leur politique
d’éducation, d’emploi, de voirie, etc.. ne sont pris en compte
que dans la mesure où ces questions sont intégrées dans
l’agglomération juive. D’autre part, il s’agit de faire éclater
toute agglomération palestinienne existante, par le biais de
construction de colonies à l’intérieur même de ces
agglomérations de sorte qu’elles ne puissent pas concevoir une
politique de développement commune et en prévision du grignotage
progressif de la colonie en direction des terres qui
l’entourent.
Au mois d’octobre 2009 s’est
tenu le quatrième congrès de la judaïsation d’al-Jalil, en
présence du président sioniste Shimon Pérès, d’ailleurs
principal concepteur et acteur de l’épuration ethnico-religieuse
dans al-Jalil et al-Naqab. Y étaient également présent
Netanyahu, premier ministre et plusieurs ministres et
responsables sionistes. Ces congrès réguliers visent à faire le
point sur l’avancée ou la stagnation de leur plan. Al-Jalil est
actuellement habitée par 900.000 Palestiniens, soit environ 50%
seulement de la population globale. Ce taux semble
catastrophique pour les sionistes qui veulent le réduire, en
augmentant d’une part le taux des colons juifs et en
décourageant les Palestiniens d’y vivre. C’est pourquoi les
congrès successifs ont conçu d’exécuter des travaux à grande
échelle comme des routes reliant entre elles les colonies
situées dans al-Jalil et des lignes de chemin de fer pour relier
les grandes colonies, du genre Karma’il, aux villes côtières.
Outre le fait que les routes et les chemins de fer seront
construits sur les terres arabes, ils serviront à encercler et
marginaliser les villages et les villes palestiniennes, en les
contournant (comme cela se déroule en Cisjordanie). Ils
envisagent également de construire des colonies pour installer
300.000 Juifs en vue de modifier l’équilibre démographique et
étouffer la présence palestinienne et de construire une nouvelle
zone industrielle près de Nasra pour attirer la main d’œuvre
juive dans cette région. Par ailleurs, il est conçu d’agrandir
les colonies existantes en construisant 10.200 unités de
logements.
En 2009, a été dévoilé le
plan de construction d’une grande colonie pour les juifs haridim
(religieux) sur les terres palestiniennes de Kfar Kanna, Shajara
et Ayn Mahel (au nord de Nasra) : 10.000 unités de logements
pour installer 50.000 colons. Une partie des terres de Ayn Mahel
avait été déjà confisquée dans les années 60 pour construire la
colonie de Nitsirit-Ilit. Avec le nouveau plan, ce sont toutes
les terres de ce village qui sont confisquées. C’est depuis le
désengagement de la bande de Gaza en 2005 que la construction
des villes « haridim » a pris son élan : il en est prévu une
dans al-Naqab, une autre dans al-Muthallath et une troisième
dans al-Jalil, de même que des quartiers spécifiques dans les
villes appelées « mixtes » comme à Akka. Ces villes-colonies ou
quartiers vont servir à lancer des attaques racistes contre les
Palestiniens, comme cela s’est déroulé à Akka en octobre 2008 et
comme cela se passe régulièrement en Cisjordanie.
La judaïsation d’al-Jalil,
c’est également la destruction et l’effacement des traces de
l’histoire et de la culture palestiniennes et l’invention d’une
histoire juive. Une grande partie des mosquées, églises, maqams
et autres lieux religieux arabes sont soit détruits, soit
transformés en enclos pour les bêtes, soit en bars et
restaurants dans les colonies sionistes. Les pancartes de
signalisation des villes et villages arabes reprennent rarement
le nom arabe, qui est remplacé par une langue hybride faite pour
judaïser les noms arabes.
Contre ces plans de
judaïsation, que ce soit dans al-Jalil ou dans al-Naqab, la
population est mobilisée et mène régulièrement des actions pour
les dénoncer et pour y faire face. Mais l’Etat sioniste compte
beaucoup sur le financement européen et états-unien pour le
concrétiser. Shimon Pérès espère pouvoir obtenir cette aide s’il
vend le projet comme faisant partie d’un « plan de paix
global », ce qui signifie en clair anéantir les Palestiniens de
48 dans un plan de règlement global. C’est la menace qui pèse
particulièrement sur les Palestiniens de 48, après les accords
d’Oslo surtout, où leur appartenance au peuple palestinien a été
ignorée et où leur cause a été écrasée. Néanmoins, avec la
présence de la résistance islamique armée au Liban, il semble
peu probable, quelles que soient les aides accordées pour la
judaïsation d’al-Jalil, que les colons juifs acceptent d’y
vivre. Seuls les plus fanatiques d’entre eux répondront à
l’appel de Shimon Pérès et Netanyahu et accepteront d’affronter
les Palestiniens d’al-Jalil. Néanmoins, il est nécessaire que
les médias dans le monde s’intéressent de plus en plus à cette
question pour briser l’étau que les sionistes serrent autour des
Palestiniens de 48, souvent oubliés ou négligés.
Article publié sur Résistance islamique au Liban
Le dossier
Liban
Dernières mises à
jour
|