Syrie
Médecins Sans
Frontières :
Une branche médicale de la machine de
guerre
Brandon Turbeville
Dimanche 20 octobre 2013
« Les frappes ciblées
s’imposent car Al-Assad a franchi un
palier symbolique » a déclaré sans
vergogne l’humanitaire français Rony
Brauman - ancien président de Médecins
Sans Frontières (MSF) et actuellement
membre de son conseil de surveillance,
et coqueluche des médias - après
l’attaque chimique d’Al Ghouta (alors
qu’aucun indice ne permettait d’en
attribuer au gouvernement Bachar el-Assad
la responsabilité).
L’article de Brandon Turbeville ne fait
que confirmer ce que nous savions déjà :
que l’aide médicale apportée par MSF en
Syrie dans les zones contrôlées par la
"rébellion" est destinée essentiellement
aux groupes terroristes - qui commettent
des atrocités contre les civils - et à
leurs proches. (Ndlr)
Comme le combat continue de faire rage
en Syrie, les humanitaires de Médecins
Sans Frontières (MSF) demandent
maintenant un accès plus important pour
l’aide humanitaire en faveur des Syriens
souffrant de la guerre civile qui ravage
le pays. Ils recommandent vivement à la
communauté internationale de montrer
autant d’empressement en ce qui concerne
l’aide humanitaire que celle dont elle a
fait preuve face aux armes chimiques du
gouvernement syrien.
Bien sûr, il
devrait être mentionné immédiatement que
le conflit syrien n’est pas tellement
une guerre civile, mais une invasion de
forces étrangères en provenance du monde
entier et financée par les pouvoirs
atlantistes. De plus, il
devrait aussi être précisé que, pendant
l’hystérie internationale sur les
réserves d’armes chimiques de la Syrie,
il n’y a jamais eu une once de preuves
suggérant que le gouvernement syrien
avait utilisé des armes chimiques contre
des civils ou même contre "les
escadrons de la mort" (djihadistes)
qui infligent au peuple syrien une
terreur effrénée.
Le directeur général de MSF, Christopher
Stokes, a déclaré à l’Associated Press
(1) : "Vous avez une
guerre qui se joue à l’échelle
industrielle, mais vous avez une réponse
humanitaire très minime. Il y a une
reconnaissance internationale de la
nécessité d’un plus grand accès à l’aide
humanitaire pour sauver des vies en
Syrie, mais en même temps nous
n’observons pas de mobilisation."
Bien que le conseil des Nations Unies
ait lancé un appel pour un accès
immédiat à l’ensemble du territoire
syrien, y compris dans des zones de
conflit et sur les lignes de front, il
existe pourtant toujours un certain
nombre d’obstacles pour faire parvenir
l’aide humanitaire aux civils qui en ont
besoin.
Dans son article Associated Press
poursuit :
"Strokes a déclaré que
les organismes humanitaires disent
depuis longtemps qu’il est impossible
d’obtenir le plein accès à toutes les
régions affectées par les combats et
qu’un camp est toujours en train de
faire porter la responsabilité à l’autre
concernant l’impasse dans lequel se
situe ce conflit.
Mais l’accord récent permettant à des
inspecteurs internationaux d’accéder
sans entraves aux sites de stockage
d’armes chimiques en Syrie a montré
qu’il était possible, dès lors qu’il y
avait une pression politique
internationale, de pouvoir permettre aux
agences humanitaires d’accéder librement
à ces enclaves.
Des cessez-le-feu pourraient être
organisés afin de permettre aux convois
médicaux, à l’instar des inspecteurs de
l’ONU, d’aller sur le terrain".
Pourtant, tandis que Stroke déclare que
l’une des difficultés pour
approvisionner l’aide aux Syriens est
qu’un "camp accuse toujours l’autre" et
entrave les secours,
il devrait être
noté que non seulement l’entière
responsabilité du conflit repose sur les
rebelles ("escadrons de la mort"), mais
que ce n’est pas le gouvernement d’Assad
qui a capturé et enlevé des
humanitaires. Ce sont seulement
les rebelles islamistes ("escadrons de
la mort") qui ont été coupables de ces
crimes. Ainsi, la
responsabilité quant à l’entrave de
l’accès à l’aide humanitaire devrait
incomber aux rebelles
("escadrons de la mort") aussi.
Il est exact, cependant, que le
gouvernement syrien n’a pas autorisé MSF
à opérer à l’intérieur de la Syrie mais
il pourrait y avoir d’autres raisons
pour lesquels Assad a refusé
l’installation de cette ONG. En effet,
MSF ainsi que de nombreuses autres ONGs
internationales officiant dans le
domaine caritatif ou de la défense des
droits de l’homme, a été clairement
impliqué dans la défense des intérêts
anglo-saxons et a soutenu de manière
implicite l’action militaire atlantiste
contre la Syrie notamment en omettant
d’évoquer les massacres commis dans le
pays ou en prenant ouvertement position
pour la rébellion armée.
MSF maintient une opération douteuse en
Syrie avec une aide médicale uniquement
cantonnée dans les zones contrôlées par
les rebelles permettant ainsi aux
rebelles ("escadrons de
la mort") de récupérer l’essentiel
de l’aide humanitaire et alimentaire
apportée par MSF.
Même dans ses rapports à l’Associated
Press, MSF reconnaît qu’il opère dans
six hôpitaux en zone rebelle. Dans
l’article de Tony Cartalucci, intitulé "Les
médecins derrière les plaintes contre
les armes chimiques aident les
terroristes" ( “Doctors” Behind
Syrian Chemical Weapons Claims are
Aiding Terrorists), il est fait mention
que derrière l’apparente indépendance de
MSF, cette ONG est subventionnée par les
intérêts de financiers qui supportent
l’action militaire occidentale contre la
Syrie.
"MSF est financé par les
mêmes groupes financiers qui soutiennent
la politique étrangère de Wall Street et
de Londres qui appelle au changement de
régime en Syrie et en Iran. Le rapport
annuel de MSF en 2010 inclus parmi ses
donateurs : Goldman Sachs, Wells Fargo,
Citigroup, Google, Microsofft,
Bloomberg, le capital de Bain de Mitt
Romney et une myriade d’autres groupes
financiers. MSF fait figurer aussi au
sein de son conseil des banquiers tel
que Elizabeth Beshel Robinson de Goldman
Sachs."
Dans une interview réalisée avec NPR, le
directeur exécutif, Stéphane Cornish, a
admis le fait que son organisation avait
largement apporté une aide matérielle
aux milices (escadrons de la mort) en
désaccord avec le serment d’Hippocrate
de par son engagement envers ces forces
rebelles.
Comme l’écrit Stéphane Cornish : "Au
cours des derniers mois, nous avons eu
un centre de chirurgie qui a été ouverte
dans une caverne et un autre dans
élevage de poulets et enfin une
troisième dans un élevage de poulet.
Nous avons essayé d’équiper ces
structures du mieux que nous le pouvions
avec des équipes pleines et assez de
technologies modernes.
Nous avions
essentiellement affaire avec les
combattants et les gens
localement".
En fait, Cornish ne laisse planer aucun
doute quant au soutien apporté aux
rebelles syriens par MSF :
"
Donc il est très difficile pour les
civils de pouvoir bénéficier de soins.
Une des difficultés vient aussi du fait
qu’un certain nombre de petites unités
chirurgicales sont
dévouées principalement aux combattants.
Et ce que nous souhaiterions c’est que
tous les postes de soins puissent aussi
accueillir les populations civiles qui
souffrent".
BLOCK : Vous voulez dire,
autrement dit, que
les combattants obtiennent la priorité
pour des soins médicaux et que les
civils souffrent pour cela.
Stephen Cornish :
Malheureusement,
c’est parfois la réalité sur le terrain.
Vous pourriez dire cela car dans
certaines des unités chirurgicales que
nous avons visitées, il n’y n’avait
aucun civil, de plus les salles
n’avaient aucun lit ainsi qu’aucune
toilette pour les femmes...."
Tony Cartalucci résume dans son article
(
“Doctors” Behind Syrian Chemical Weapons
Claims are Aiding Terrorists) la
prétendue charité apportée par MSF en
Syrie :
"En d’autres termes,
l’organisation soutenue par Wall-Street
apporte son soutien aux militants armés
soutenus par l’Occident et ses alliés
régionaux, qui sont pour la plupart des
combattants étrangers, affiliés ou
appartenant directement à Al-Quaïda et
son aile politique, les frères
musulmans. Cette prétendue organisation
d’aide internationale n’est en réalité
qu’un autre rouage de la machine
militaire secrète dirigée contre la
Syrie et a un rôle de bataillon médical."
En effet, en suivant la trace des
organisations corrompues et compromises
de défense des droits de l’homme et de
charité comme Human Rights Watch (autres
références ici ou là) et Amnesty
internationale, Médecins sans
frontières, sacrifie sa légitimité et sa
fiabilité au profit de ses riches
donateurs et de leurs désirs
impérialistes.
Dans la bonne société, il est
particulièrement difficile de critiquer
une organisation qui réalise des actions
de bienfaisance, réelles ou imaginées
comme couverture masquant un dessein des
plus abominables. Bien que les docteurs
de MSF puissent avoir fait un travail
légitime par le passé, leur position
actuelle comme branche médicale de
déstabilisation de la Syrie entachera à
jamais cette ONG et elle devrait dès à
présent être discréditée en tant que
source d’informations.
Brandon Turbeville
17 octobre, 2013
Sur MSF et
d’autres ONG humanitaires, voir
également :
« La
"guerre humanitaire" des ONGs contre
le peuple libyen », 6 octobre 2013.
http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/libye-la-guerre-humanitaire-des-ongs-contre-le-peuple-libyen
« Syrie :
un médecin de l’ONG qui a pris fait
et cause pour la "rébellion" a été
tué par les "rebelles" », par Silvia
Cattori, 7 septembre 2013.
http://www.silviacattori.net/article4830.html
« Du
Biafra à la Syrie : MSF une ONG
politique ? De la Propagande ? », 31
août 2013.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-biafra-a-la-syrie-msf-une-ong-140302
« Une
ONG directement impliquée aux côtés
des groupes terroristes en Syrie »,
Al-Manar, 25
août 2013.
http://www.silviacattori.net/article4739.html
« "Doctors"
Behind Syrian Chemical Weapons
Claims are Aiding Terrorists », par
Tony Cartalucci, 25 août 2013.
http://landdestroyer.blogspot.fr/2013/08/doctors-behind-syrian-chemical-weapons.html#more
(traduction française :
http://resistance71.wordpress.com/2013/08/27/ingerence-imperialiste-en-syrie-le-role-glauque-de-medecins-sans-frontieres/
« MSF
donne un coup de pouce à
l’opposition syrienne armée ? »,
Al-Manar, 24
août 2013.
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php ?eid=126729&cid=18&fromval=1Troublante
« L’ingérence
de Médecins Sans Frontières en Syrie
aux côtés de groupes terroristes est
criminelle », par Majd Haddad, 15
mars 2013.
http://www.silviacattori.net/article4300.html
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