Opinion
Al Qusseir, le
théâtre de tous les changements !
Amar
DJERRAD
Photo:
Sana
Jeudi 9 mai 2013 De
la chute du régime dans une
"semaine", puis dans un "mois" à
deux ans déjà ; de la "bataille de
Homs", de "Damas" puis "d’Alep" à
d’autres ; de mensonge en mensonge,
de tactique en tactique jusqu’à
épuisement des possibilités, de
l’édification d’une armée baptisée
"libre" à l’importation de milliers
de terroristes sous tromperie «
djihadistes », les stratèges
américano-sionistes et leurs suppôts
arabo-wahabo-takfiro-monarchiques
n’ont essuyé qu’échec après échec,
déroute après déroute malgré des
fonds financiers considérables et
une propagande médiatique de guerre
sans précédent. Mais
les choses, souvent, ne se tiennent
qu’à un fil ! Le
fil cette fois, semble-t-il, est la
ville d’Al Qusseir, dans la banlieue
de Homs, qui reste le dernier
théâtre qui annoncera la fin de
l’agression contre la Syrie du fait
de la concentration des forces
antagonistes. Après les coups de
boutoir que l’armée n'a cessé
d’infliger aux terroristes wahabo-takfiristes
depuis surtout ces trois
derniers mois dans plusieurs
localités et zones des banlieues de
Damas, d'Idleb, de Lattaquié,
d'Alep, de Deir Ezzor, de Daraa
et de Hama essentiellement,
où l’on rapporte des centaines de
tués par jour, la ville d’Al Qusseir
semble, selon les derniers
développements, le point nodal
choisit
par les stratèges américains,
qui déterminera l’issue de la
guerre. Al Qusseir était bien le point
hautement stratégique et déterminant
pour envahir Damas sur lequel repose
toute la stratégie des
américano-sionistes. Des milliers de
terroristes, bien armés, ont été
dirigés vers cet endroit. On parle
de 5000 terroristes, pour la plupart
des non syriens (arabes et non
arabes), bien armés par l’occident,
assiégés par l’Armée arabe syrienne
qui leur a coupé tous les moyens et
sources d’approvisionnement en
particulier la destruction des
tunnels servant aux déplacements et
au stockage des armes, munitions et
denrées. C’était le quitte ou double
; l’ultime tentative pour ne pas
perdre la face c'est à dire la
guerre.
Ce n’est pas par hasard que
les sionistes sur ordre des USA,
dans un élan de « survie », tels des
bêtes blessées, ont tenté le moyen
abject - qui a mis à nu le lien
entre les djihadistes et les
sionistes – d’intervenir
directement, par un raid, pour venir
en aide à leurs terroristes en
croyant pouvoir desserrer l’étau
afin de sauver du fiasco toute leur
stratégie qui visait à mettre genou
l’axe de résistance du Moyen-Orient. C’était sans compter sur
l’expérience, l’intelligence et
surtout la patience des Syriens qui
étaient au courant des moindres
détails, qui ont laissé faire, mais
tout en érigeant une contre
stratégie permettant de donner
ensuite le coup de grâce définitif.
Un proverbe arabe dit bien que «la
ruse de qui est sans ruse, c'est la
patience » et celle-ci permet
toujours de venir à bout de ses
desseins, car, « la patience a
beaucoup plus de pouvoir que la
force » (Plutarque). Maintenant, les
choses paraissent tirer vers leur
fin. C’est la reddition totale ou le
suicide.
Al Qusseir, sonne le glas de
l’Amérique dans sa tentative de
dominer le monde ; mets à nu les
connivences, avec le terrorisme, de
ceux qui prétendent le combattre ;
dévoile la trahison des islamistes
et des monarchies arabes ; ouvre la
voie à de nouveaux rapports de force
multipolaire; obligent les régimes
surtout colonialistes, népotiques ou
ploutocratiques à des changements
radicaux de leur politique sous
peine de disparaitre.
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|