Tribune
Xavier Faure:
"Pourquoi je souhaite devenir russe !"
Alexandre
Latsa
©
Alexandre Latsa
Mercredi 23 janvier
2013
"Un autre
regard sur la Russie" par Alexandre
Latsa
Source:
RIA Novosti
Alors que l’affaire Depardieu n’en finit
pas de faire des remous médiatiques, on
peut cependant déjà tirer une conclusion
de ce Buzz
planétaire: la Russie pour des centaines
de millions de gens apparaît comme un
pays dans lequel on peut désormais
envisager de s’installer.
On peut même imaginer que l’affaire
Depardieu a fait plus pour l’image de la
Russie que la plupart des grands
cabinets de PR qui travaillent pour
l’état! Depardieu n’est cependant pas le
seul à vouloir devenir russe. Les
lecteurs de RIA-Novosti ont pu lire une
nouvelle surprenante vendredi dernier
affirmant qu’un pilote de Montgolfière
français, du nom de Xavier Faure,
souhaitait lui aussi devenir russe!
© Photo
Xavier Faure
J’ai donc voulu en savoir plus sur
ses motivations à "souhaiter devenir
russe".
Xavier Faure bonjour et merci
de bien vouloir rependre a mes
questions, tout d’abord, pourriez vous
vous présenter?
J'ai 37 ans, célibataire, né à Reims
en Champagne. J'ai étudié le Russe comme
première langue étrangère au collège. Je
n'étais pas un très bon élève mais j'ai
toujours porté ce pays dans mon cœur.
J'ai ensuite étudié dans le domaine
technique et obtenu un brevet de
technicien en électrochimie, avant de
travailler dans diverses usines, de
simple operateur jusqu'à chef d'équipe.
J'ai ensuite travaillé comme équipier de
montgolfière, un métier au contact du
public et de la nature. Puis j'ai passé
mon brevet en contrat de qualification.
En 2006, je suis devenu pilote
professionnel après 150 heures de vols
et avoir piloté des montgolfières de
gros volumes dans différentes grosses
sociétés en France et à l'étranger. Du
fait de la précarité et de la
saisonnalité de cette activité, j'ai
essayé en parallèle de trouver une
activité stable qui me correspondrait.
J'ai donc passé un examen
professionnel en sérigraphie en 2001,
puis un BTS en agriculture Biologique en
2007 mais les belle promesses sur le Bio
ne sont pas suivis de financement.
Parallèlement donc j’ai travaillé sur
d'autres sujets: l'eau sous tous ces
aspects, des traitements naturels a la
potabilisation, les médecines
alternatives et quantiques et aussi sur
les systèmes énergétiques innovants. Je
suis en relation avec des chercheurs et
expérimentateurs dans ces domaines et
j'écris quelques articles dans des
revues spécialisés. En gros je fais de
la veille technologique.
Si j’ai bien compris vous
résidez actuellement à
Koungur, une petite ville dans
l’Oblast (région) de Perm. Pourriez-vous
nous présenter la ville, et ce que vous
y faites? Comment y est la vie?
C'est une très petite ville de
province, source de quelques moqueries
de la part des habitants des grandes
villes, mais c'est surtout une étape sur
la voie du transsibérien. Elle est
traversée par trois rivières. Le Héros
Ermak y serait arrivé en Bateau et
aurais fait étape avant de conquérir les
territoires sibériens et battre les
tatares. Les Armes de la ville sont la
corne de l'abondance et les cristaux de
l’Oural, ainsi que le bateau d’Ermak.
Koungur possède de nombreuses et
magnifiques églises et il est possible
de se baigner dans les rivières en été
comme en hiver, c'est même le sport
local préféré, me semble-t-il. Il y a
une grotte très rare ou il y de la glace
toute l'année, plusieurs usines et de la
place tout autour pour se poser en
montgolfière. Comme partout en Russie
les femmes y sont très belles.
La nature est très riche avec les
paysages typiques des contreforts de
l’Oural, plats avec de la forêt trouée
par de grandes étendues de champs peu
cultivés et des vallées fluviale plus
prononcés mais parfois encaissées. En
France, cela pourrais ressembler à un
mélange de régions entre Colmar au pied
des vouges et les Ardennes entre
Charleville-Mézières et Gisors.
Il y a quelques usines comme "Маштаб"
qui fabrique des camions et emploie
entre 3.000 et 4.000 personnes, deux
usines de transformation de viande dont
la célèbre "Телец", deux usines de
limonade "Пикон", le "Молокобинат" pour
le lait, deux scieries et d'autres que
je ne connais pas encore.
La vie y est dure et douce en même
temps. Dure économiquement car il me
semble qu’il faille au moins deux
activités pour vivre correctement. Il y
beaucoup de "débrouille" mais tous le
monde se connaît et il y a une forte
entraide et une importante solidarité
que je ne connais pas chez nous en
France, en tout cas pas à cette échelle.
J'entends malgré tout, souvent, que
c'est moins fort qu'il y a 10-15 ans en
arrière. L'esprit de la surconsommation
effrénée et l’hyper matérialisme me
semble porter atteinte à l'âme des gens
et ici comme ailleurs les mêmes causes
produisent les mêmes effets. Mais il y
encore de la marge avant d'arriver à la
même situation qu'en France. Les
habitants sont patriotes, ils aiment
leur pays et l'affichent. La ferveur
religieuse est aussi très présente et
importante.
Les institutions locales et fédérales
sont socialement très présentes surtout
après des enfants, écoles,
bibliothèques, maison des activités de
l'enfance pour les petits, maison des
jeunes et du tourisme, parcs pour les
enfants et installations de jeux
enfantins, le sport et les installations
sportive, stades, piscine, salles
d’entraînement etc. Il y a aussi des
musées dont celui de la conquête spatial
et enfin le collège des Artistes et son
foyer ou j'habite et dont les conditions
matérielles pourraient paraître
spartiates pour un Européen normal. Il y
partout de grands quartiers d'isbas
traditionnelles et parfois un ensemble
d'immeubles au milieu. On trouve des
petits magasins partout et quelques
hypermarchés de types super U, et il y a
aussi un club très actif d'école de
pilotes de montgolfière, dirigé par
Andreï Vertiproxov, ancien pilote de
Mig.
Mes occupations sont diverses. J'ai
fait quelques interventions dans une
école locale ou on y enseigne le
Français en deuxième langue.
L'administration issue de l'époque
Eltsine pousse pour l'anglais en
première langue et le français ainsi que
l'allemand font de la résistance. Je
suis sinon fort occupé par mes démarches
administratives (pour obtenir un
passeport Russe) et les nombreuses
interviews que j’ai commencé à donner a
ma grande surprise. Enfin et surtout
j’apprends le russe.
Pourquoi avoir choisi une
aussi petite ville, alors que
généralement les étrangers s’installent
plus généralement dans des grandes
villes russes?
J'aime les petites villes car la
nature est à porté de la main, c'est
très important pour moi. Je ne supporte
plus, en France comme ailleurs,
l'absurdité de la vie dans les grandes
villes. Passer sa précieuse vie dans les
embouteillages à dépenser une énergie de
plus en plus rare, tout ça pour un
travail qui ne sert qu’à perpétuer un
système moribond, me parait complètement
aberrant.
Mais surtout, j'ai trouvé un endroit
ou je me sens à ma place.
Grâce à Daria Gissot de l'association
So!art qui représente la ville de
Perm à Bruxelles, j'ai cet été participé
à "небесная ярмака", le festival de
montgolfière annuelle de Koungur. Elle
m'avait souvent parlé de sa Région
natale et c'est un projet que nous
avions depuis longtemps.
J'ai rencontré ici de nombreuses
personnes avec qui je me suis
profondément lié d'amitié, une équipe
municipale dynamique et volontaire,
ainsi qu'une population chaleureuse. Une
sorte de liberté et de joie de vivre
malgré les soucis quotidiens, règne ici.
Une ville, belle, historique avec un
potentiel de développement important.
Bref, un petit morceau de paradis, comme
il en existe beaucoup en Russie.
Comment arrive-t-on de France
(Lille?) à Koungur? Je veux dire
physiquement bien sûr mais aussi
mentalement? Quelles sont les raisons ou
motivations qui vous ont poussé à
quitter la France?
Et bien en voiture déjà, car je suis
parti avec ce qui me semblais essentiel
à emporter et j'ai traversé toute
l'Europe et le pays baltes. Après,
moralement, je ne sais pas expliquer
comment, c'est à l'intérieur que cela se
joue et je n'ai pas les mots pour le
dire, il faut le vivre. Comme ont dit en
Russe "просто так" simplement comme ça!
Quelques habits chauds, une volonté de
fer de rester et d'y vivre et un forte
envie de pleurer de joie tout les jours
quand je me lève et que je regarde par
la fenêtre et ce malgré les difficultés.
Les raisons sont diverses et
nombreuses. D’abord je crois que
fondamentalement j'ai toujours voulu
habiter en Russie, donc c'est un rêve
d'enfant que je devais réaliser avant
d'être trop âgé. Ensuite la situation en
France est devenue intenable sur
beaucoup de plan. La vie est
excessivement chère, cela se dégrade
chaque jours et ne va pas s'arranger de
si tôt, je pense même que cela va
fortement se dégrader cette année. La
situation économique et sociale est
exécrable. Je n'y ai plus de
perspectives d'emploi. Les projets et
idées que j'ai eues n'ont rencontré
aucun écho. Je trouve que beaucoup de
gens sont fermé d'esprit ne
s'intéressent qu'a eux et sont vieux
dans leur tête. Les politiques n'en ont
que faire du peuple et ne vivent que
pour eux et leurs petites magouilles
personnelles. Il n'est pas possible ne
montrer qu'on aime son pays, comme en
Russie. Je ne me sentais plus de rester
en France. C'est mon pays que j'aime,
j’aime son histoire qui me rend fier,
j’aime sa culture et sa cuisine, il a
été grand, mais je n'arrive plus à m'y
projeter dans le futur.
Aujourd'hui, la France est un pays en
faillite qui ne peut plus payer ses
militaires en opération depuis 8 mois et
qui fait enlever les culasse des armes
quand le président visite une caserne!
J'ai vécu une expérience intéressante
l'hiver dernier qui m'a décidé à partir.
En revenant d'Afrique, j'ai remarqué
qu'en nous posant à Orly les même gens
qui était joyeux dans l'avion devenait
soudain apathique comme si un couvercle
leur était tombé dessus. C'est là que
j'ai réalisé qu'il y avait une
atmosphère particulière qui planait sur
la France. J'ai eu la confirmation de ce
phénomène par beaucoup de personnes qui
ont voyagé ainsi que sur le
blog de Pierre Jovanovic : nombreux
sont ceux qui ont ressentis la même
chose. Personnellement, je suis de
nature joyeuse mais c'était un effort de
tous les instants de ne pas être
contaminé par cet apathie générale et
c'était très énergivore et fatiguant.
En Russie il y a beaucoup de
problèmes à régler mais ma vie c'est
transformé d'un mauvais film de série B
en aventure de tous les instant. Il
m'arrive ici des choses qui n’auraient
pas été possible en France!
L’image de la Russie est
mauvaise, tout le monde le sait. Vous
habitez dans ce pays depuis quelques
mois et dans des conditions normales
(pas en tant qu’expatrié), quelle est
votre opinion sur l’image de la Russie
par rapport à ce qu’est la Russie en
réalité? Ou du moins telle que vous la
vivez?
La vision médiatique est complètement
fausse et n'a pas grand chose à voir
avec la réalité. Il règne ici une forme
d’insouciance, un joyeux bazar organisé,
(les russes disent всё нормално!) à tout
bout de champs pour les choses un peu
curieuse et il y a une envie de vivre
que j'ai aussi rencontré en Afrique
noire et qui à a mon avis disparu depuis
longtemps de chez nous dans nos pays
Européens.
Sinon c'est une démocratie
représentative comme les autres, ni plus
ni moins avec ses particularités
propres, qui sont une administration
parfois lente et lourde et des
différences sociales très marqués,
résultat sans doute de
l'hyper-libéralisation de l'économie des
années 90. Les Russes sont comme les
autres humains, ils y en a des bons, des
très bons, des mauvais et des très
mauvais, mais heureusement ceux que je
connais ont un cœur "grand comme ça".
Surtout, je m'y sens plus libre que
ces dernières années en France. Il y
plein de choses, aussi simple que de se
baigner librement en rivière par
exemple, qui ne sont plus possible en
France. Gérard Depardieu à dit que: "La
Russie est une grande démocratie". La
Russie est une démocratie comme la
France (qui d’ailleurs à été un modèle
dans la rédaction de la constitution
russe) et c'est un pays à l'échelle d'un
continent donc oui, techniquement "c'est
une grande démocratie".
Comparativement à la France
et dans le cadre du quotidien vécu: quel
est le plus grand atout de la Russie et
aussi ce qu'il faut améliorer en
priorité?
Le plus grand atout, c'est la
solidarité. Les Russes sont tous
différents mais se sentent tous Russes
dans l'âme et sont prêt à vivre ensemble
et à construire une grande Russie.
L'immense espace territorial est aussi
un grand atout car il recèle de
nombreuses ressources naturelles qui
assurent à la Russie son indépendance.
Il y a ici de la place pour tous et pour
tout faire.
J'entends très souvent autour de moi
des plaintes envers l'état des routes et
la précarité des rémunérations et du
système des retraites. Une autre
inquiétude est la dépendance économique
basé principalement sur la ventes des
ressources énergétiques, qui si
celles-ci devaient se tarir,
laisseraient la Russie exsangue. Je
pense que la Russie devrait massivement
investir dans les économies d'énergies
et les ressources locales de productions
énergétiques et alimentaires.
Parallèlement développer un système de
sécurité sociale fort sur le modèle
Français, modèle envié dans le monde
entier et qui a été un gage de
prospérité économique pendant 40 ans,
jusqu'aux attaques gouvernementales de
ses dernières années.
Beaucoup de Français, depuis
l’affaire Depardieu, affirment à haute
voix vouloir un jour devenir russe,
notamment sur ma page Facebook j’ai pu
le constater. Tous ne connaissent pas la
Russie, mais ce pays pour eux représente
quelque chose, comme une sorte de
forteresse? Etes-vous d’accord avec
cela?
Oui en partie. Pour l'instant c'est
un pays qui semble être sur une position
non-aligné par rapport à l'axe du bien
censé être le monde des démocraties
occidentales. En tout cas, elle
participe à l'élaboration d'un monde
multipolaire favorisant l'entente des
peuples et est donc gage de stabilité
mondiale et de prospérité économique.
Les valeurs qui ont permis aux humains
de vivre ensemble y sont encore
défendues.
Le même phénomène a eu lieu envers la
France quand le Président Chirac avait
refusé de participer à la deuxième
guerre en Irak. La France s'était levé
contre une injustice majeure et avait
suscité l'intérêt et l'admiration à
travers le monde. Partout les Alliances
Françaises avaient été envahies par des
personnes qui voulaient apprendre le
français.
La Russie représente aujourd'hui un
phare guidant les gens qui refusent la
vision simpliste, marchande et
unipolaire du monde, et qui recherchent
un peu d'enthousiasme et de chaleur
humaine. Elle retrouve un peu le statu
qu'avait l'URSS face au modèle tout
capitalisme libéral américain, mais dans
un monde qui a évolué et où les repères
et valeurs sont différents.
Vous avez parlé de prendre la
nationalité russe? Vous êtes donc prêt à
abandonner votre nationalité française
comme le prévoit la loi russe?
Et bien, je ne suis pas un expert en
droit international, mais je ne vois pas
d'inconvénient à abandonner la
nationalité française! Mes meilleurs
amis en France sont Belges, Polonais,
Russes, Géorgiens. La France est
aujourd’hui vendue à l'idée européenne
qui ne reconnaît pas les nations en tant
qu'entités souveraines. 90% des lois
françaises qui sont votées par le
parlement sont des lois européennes
transcrites en droit français. La
Commission Européenne décide du budget
de la France. Le drapeau français a
disparu du site de l’Élysée et nos
gouvernements privatisent le système des
retraites et la sécurité sociale, soit
le meilleur système de protection
sociale que tout le monde nous envie.
La France en tant que tel pour moi
n'existe plus donc quid? Où est le
problème?
Vous sentez-vous proche de la
mentalité russe, et si oui comment la
définiriez vous ? En quoi diffère-t-elle
de la mentalité française?
Oui, je me sens assez proche de la
mentalité russe, qui est une forme de
résignation joyeuse, "вот как мы живем"
disent souvent mes amis. Voilà comment
nous vivons, traduction. "C'est dur mais
on est chez nous avec nos amis et cela
nous plaît, que peut-on faire d'autre?".
C'est un mélange de survie au jour le
jour et de vie intense de chaque bon
moment de la vie sans trop se poser de
question sur l'avenir. En tout cas en
province c'est comme cela que je le
ressens.
En France tous est contrôlé,
aseptisé, propre, rangé, légiféré,
organisé, fini! Il est difficile de
trouver de l'aventure comme c'était
possible jusque dans les années 1950. Il
n'y a plus de grandes causes dans
lesquelles s'identifier sinon celles
proposées par le monde anglo-saxon.
C'est d'ailleurs pourquoi beaucoup
partent en vacances loin, dans des
destinations exotiques et aventureuses.
Moi qui est vécu une grande partie de ma
vie à Reims puis suis parti pour mon
travail aux 4 coins de la France:
Angers, Saumur, Toulouse, Lille, j'ai
ressenti partout le même malaise d'être
jeune avec peu de débouché et de faire
face a cette situation nouvelle en
France: l'ennui dans des grandes villes
désertées à partir de 20h00, les
tensions avec les banlieues,
l'incompréhension réciproque, etc.
Quels sont vos plans et
objectifs aujourd’hui en Russie? Que
pensez- vous que la Russie peut vous
apporter?
Dans un premier temps, je vais
travailler avec les élèves de l'école de
français de Perm, le temps de mieux
maîtriser le russe et d'étudier le
fonctionnement des structures locales.
Mon expérience dans l'émission d'Andreï
Makarov sur la Première chaîne m'a donné
envie de participer à des émissions où
il est possible de débattre calmement
des questions économiques et sociales et
d'apporter mon expertise, car j'ai aussi
étudié l'économie politique dans un
parti politique pendant cinq ans.
J'écris parallèlement des articles sur
la vie en Russie et aussi sur les autres
sujets auxquels je m’intéresse à
destination de la France.
Par la suite, je souhaiterais
partager l'expérience de mes divers
domaines de compétences, montgolfières,
tourisme et agriculture biologique avec
la Russie et principalement à Koungur.
J'aimerai aider Koungur à devenir une
ville modèle dans le domaine des
questions d'environnement et monter une
association de promotion des techniques
liées à la protection de l'environnement
en Oural, voire créer une maison de
l'environnement et du tourisme
environnemental, comme il en existe en
France, associant une découverte du
terroir en Montgolfière. Un tel centre
serait je crois un pôle d'excellence et
d'attraction pour Koungur.
Il y a ici de nombreuses
possibilités. Le président Poutine et le
premier ministre Medvedev ont déclaré:
"2013 année de l'environnement et de
l'agriculture biologique en Russie",
l'occasion d'agir dans ce sens est une
chance dont Koungur pourrait se saisir.
La ville est idéalement située dans ce
cadre, au croisement de deux axes
routiers importants, un axe Nord/Sud et
l'autre faisant le lien entre la Russie
européenne et asiatique. La ville est
proche d'un aéroport et desservie par
une ligne ferroviaire. De plus, son
cadre naturel et historique la chaleur
de sa population, sont tout autant
d'atouts qui en font une ville
attractive.
J'aimerai que la Russie m'apporte,
que la France ne permet que
difficilement d’obtenir, un travail, de
la reconnaissance et un terrain pour
construire une maison et une famille.
Mais j'aimerai surtout que ma présence
ici permette à la Russie ainsi qu'à la
France, deux grand pays avec des
histoires communes sur de nombreux
points, de mieux se comprendre et de
travailler ensemble en dépassant les
conflits politiques.
Merci Xavier Faure pour vos
réponses, les lecteurs souhaitant en
savoir plus peuvent consulter
votre blog, qui relate votre
nouvelle vie en Russie.
Alexandre Latsa est
un journaliste français qui vit en
Russie et anime le site DISSONANCE,
destiné à donner un "autre regard sur la
Russie".
© 2013
RIA Novosti
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