Moyen-Orient
La guerre contre
la Syrie:
La fin de l'histoire de l'hégémonie
impérialiste !
Akil
Cheikh Hussein
Photo:
Sana
Lundi 8 août 2011
La guerre contre la Syrie a
effectivement commencé : Si, en Occident
et dans certains pays arabes, les mass
médias et les responsables politiques ne
parlent que de manifestations pacifiques
réprimées par le régime, la vérité
commence à éclater quant à l'existence
de groupes armés, de trafic massif
d'armes, d'attentats visant les
infrastructures économiques et
administratives, d'assassinats, de corps
de militaires et de civils mutilés,
filmés et jetés dans des rivières ou des
fosses communes, et de véritables
combats entre les forces de l'ordre et
les bandes armées.
Dans ce sens, les révélations de
Dimitri Rogozine, le représentant
permanent de la Russie auprès de
l'Alliance atlantique, au sujet d'un
plan élaboré par l'Alliance consistant à
mener une opération militaire contre la
Syrie, et à terme contre l'Iran, ne font
que signaler une nouvelle étape de cette
guerre commencée à l'intérieur du pays
par les bandes mentionnées.
Mais avec ou sans ces révélations, la
région vit depuis les attentats du 11
septembre 2001 -pour ne pas compter les
antécédents qui plongent profondément
dans l'histoire antique et moderne- dans
la logique de la fameuse guerre mondiale
déclarée par les néoconservateurs et
poursuivie avec plus de véhémence par le
démocrate Obama contre le terrorisme.
Un terrorisme qui n'est qu'un fin
maquillage qui cache derrière lui, et
dans le contexte du "Choc des
civilisations", la véritable cible
qu'est l'islam et le monde musulman
représentés, en un premier temps, par
l'Iran et la Syrie aussi bien que les
factions de la Résistance au Liban et en
Palestine.
Soutenues par l'Iran, ces forces et
tout particulièrement la Syrie sont les
seules qui poursuivent le combat contre
l'occupation israélienne et qui bloquent
les tentatives visant à conclure une
paix injuste qui fait de la région toute
entière une zone d'influence
israélo-américaine.
Briser la relation entre les pays et
les mouvements qui mènent le combat
contre les projets siono-américains
revêtait, longtemps avant les attentats
du 11 septembre, une importance majeure
dans les stratégies hégémoniques
américaines.
Même l'occupation -justifiée par des
raisons mensongères et artificielles- de
l'Afghanistan et de l'Iraq, deux pays
martyrisés et affaiblis par des guerres
ininterrompues et des conditions
déplorables du point de vue
socioéconomiques et politiques, ne fut
pas un but en-soi.
Le véritable but fut l'encerclement
de la Syrie et de l'Iran. Les fameuses
stratégies américaines visant à
supprimer l'axe du mal et les
Etats-voyous et, en tout premier lieu la
Syrie et l'Iran, ont fait leur
apparition bien avant le 11/9 et
certains stratèges américains pensaient
que l'installation de régimes
"démocratiques" en Afghanistan et en
Iraq conduirait inéluctablement à la
chute des deux régimes à Damas et à
Téhéran et ruinerait l'entreprise de
Hamas et de Hezbollah.
Mais le fiasco américain tant en Iraq
qu'en Afghanistan a conduit à un
changement de stratégie : Au lieu de
s'attaquer à l'Iran, on s'est tourné
vers les maillons de la chaîne
considérés comme étant les plus faibles.
Le petit Liban durement éprouvé par
l'assassinat de l'ex-Premier ministre
Rafic Hariri offrait surtout avec le
retrait des troupes syriennes l'occasion
à ne pas rater pour en finir avec le
Hezbollah.
L'échec de toutes les tentatives
visant à provoquer la discorde et à
éliminer le Hezbollah par des mains
libanaises fut à l'origine de
l'agression israélienne de 2006,
agression qui, pour sa part, n'était que
plus scandaleuse que le fiasco américain
en Iraq et en Afghanistan.
Il en fut de même pour ce qui est du
maillon encore plus faible qu'est le
district de Gaza : Même résultat qui a
prouvé, une fois de plus, au-delà de la
légende mise en pièce de l'armée
invincible, l'incapacité de démanteler
l'axe de la résistance à partir de ces
maillons faible.
Depuis lors, on tourne les yeux à
nouveau vers l'Iran. On fait du tapage
autour du dossier nucléaire pacifique de
ce pays. On lui impose des sanctions et
aucun jour ne passe sans que l'on
entende parler d'attaques imminentes
contre l'Iran, par les Israéliens et/ou
les Américains. Mais l'aventure est trop
risquée en raison des capacités
militaires de l'Iran qui, au-delà du
Golfe et du détroit d'Hormuz,
constituent une sérieuse menace pour
"Israël" aussi bien que pour les bases
militaires et la présence terrestre,
maritime et aérienne américaine dans la
région et plus loin encore.
L'affaire est également trop risquée
pour ce qui est du Hezbollah qui a fait
preuve de ses capacités de frappe qui
couvrent tous les territoires
palestiniens occupés et la totalité de
la zone de circulation maritime
névralgique pour Israël et qui, pour la
première fois dans l'histoire du conflit
israélo-arabe, pourrait, si nécessaire
recevoir l'ordre de contrôler la
Galilée.
Entre ces maillons, on veut croire
maintenant que la Syrie est le plus
faible. On dresse des plans pour
l'attaquer… C'est trop facile de dresser
des plans. Oser passer à l'action
déclenchera l'épopée de la nouvelle
naissance sur les encombres de
l'impérialisme et ses tentacules, de
l'histoire non seulement d'une région,
mais aussi d'un monde nouveau sous les
signes de la justice, de la liberté
responsable et de la dignité.
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Syrie
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