De Gaza
Ziad Medoukh ne pourra pas recevoir son
prix de poésie en France, à cause du
blocus israélien sur Gaza
Vendredi 9 mai 2014
Ziad Medoukh,
directeur du département de français de
l’université Al-Aqsa de Gaza en
Palestine, poète et écrivain
d’expression française, qui a gagné le
premier Prix de poésie au Concours
Europoésie 2014 et le premier prix de
la Francophonie, devait recevoir en
personne son prix à Paris ce samedi 10
mai 2014 lors d'une cérémonie
organisée dans la capitale française.
Il ne pourra hélas pas sortir de
Gaza, à cause du blocus israélien
et de la fermeture des frontières qui
relient Gaza à l’extérieur.
Malgré les efforts
considérables du Consulat de France à
Jérusalem qui a accordé à temps le visa
au poète palestinien, et malgré
l’obtention de toutes les autorisations
de sortie, Ziad Medoukh restera bloqué
dans sa prison à ciel ouvert, comme
toute la population civile de cette
région sous blocus israélien depuis plus
de sept ans.
Les difficultés de
sortie de cet universitaire montrent la
dure réalité vécue par toute une
population enfermée, qui subit un blocus
inhumain, et qui vit dans des conditions
insupportables. La bande de Gaza est
toujours occupée par l’armée israélienne
qui contrôle le ciel, les frontières et
la mer de cette région.
Pour voyager à
l’étranger, les Gazaouis sont
obligés de passer, soit via le passage
de Rafah au sud de la bande de Gaza, à
la frontière avec l’Egypte, soit par des
passages israéliens souvent fermés et
interdits pour eux.
Des centaines
d’étudiants ont perdu leurs bourses et
inscriptions aux universités étrangères
et des dizaines d’universitaires ne
peuvent participer à des conférences et
rencontres scientifiques à l’étranger à
cause de ce blocus, qui viole le droit
international et devant le silence
complice d’une communauté internationale
qui ferme les yeux.
L’armée israélienne
a détruit en 2001 le seul aéroport
international de Gaza, un aéroport
construit avec l’argent de l’Europe qui
n’a jamais condamné sa destruction, ni
demandé des comptes à cet état d’Israël
qui continue chaque jour de démolir des
constructions palestiniennes.
Il est très
difficile d’imaginer qu’en 2014, il y
ait toujours un peuple, tout un
peuple enfermé, encerclé, interdit de
sortir de son pays, et occupé. Quelle
injustice !
Ziad Medoukh, a
gagné cette année le premier prix
pour son poème «A la mère
palestinienne» écrit en mars
dernier et dédié à toutes les mères
palestiniennes, poème qui rend hommage à
leurs sacrifices et salue leur
résistance dans le combat du peuple
palestinien pour la liberté et pour la
paix
Le lauréat
palestinien demandera à un de ses amis
parisiens de lire son poème «A la mère
palestinienne» et de recevoir lors de
cette cérémonie la médaille et le
diplôme de la Francophonie qui lui sont
destinés Il enverra un mot qui y sera lu
, un mot qui traversera les frontières
et s’élèvera au-dessus du blocus
de la honte imposé par les forces de
l’occupation israélienne sur plus de 1,7
millions Palestiniens de Gaza, sous le
regard d’un monde qui se dit libre, mais
qui sait et se tait.
Ziad
Medoukh remercie de leur soutien tous
les amis et solidaires, partout dans le
monde . Il poursuivra son combat avec
ses mots, sa poésie et sa plume pour la
levée du blocus israélien, pour la
liberté de la Palestine, et pour une
paix durable qui passera avant tout par
la justice.
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