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Le président al-Assad
: L’Occident parle du cessez-le-feu
lorsque les défaites des hommes armés
commencent
Sana
Photo:
Sana
Lundi 15 février 2016
Damas / Le président Bachar al-Assad
a rencontré aujourd’hui le Conseil de
l’Ordre Central des avocats et les
Conseils qui en relèvent dans les
gouvernorats.
Lors de la rencontre, le président
al-Assad a souligné l’importance des
syndicats et des organisations
populaires qui peuvent jouer un rôle
crucial en tant que pont entre le
gouvernement et la société dans
plusieurs secteurs, affirmant que la
réactivation de l’action de ces
organisations verse dans l’intérêt de la
Patrie et des citoyens.
Le président al-Assad a assuré que le
rôle des organisations ne se limite pas
uniquement à défendre les catégories
dont elles représentent, ni à développer
les secteurs dans lesquels elles
opèrent, mais il englobe aussi la
sensibilisation nationale et politique.
Le président al-Assad a fait noter :
“Lorsque le secteur des droits et de la
loi est sauf, la Patrie le sera”.
En outre, le président al-Assad a
donné un aperçu politique exhaustif sur
les derniers développements relatifs à
la crise en Syrie et sur les positions
régionales et internationales à cet
égard, disant : “Nous faisons l’objet à
une guerre de terminologie non
uniquement pendant cinq ans, mais au
moins durant les trois dernières
décennies. Nous avons réalisé des succès
pendant les dernières décennies en
raison de notre compréhension, au niveau
politique, de ces terminologies. Mais,
en même temps, nous n’avons pas fait ce
qu’il faut en Syrie au niveau de la
sensibilisation des citoyens sur ces
mêmes terminologies”.
Le président al-Assad a fait allusion
à l’absence de la maturité dans beaucoup
de terminologies, telles que la
distinction entre l’Etat et le
gouvernement, disant : “Beaucoup de gens
ne faisaient pas la différence entre le
concept de l’Etat et le gouvernement. Le
gouvernement fait partie de l’Etat, mais
il n’est pas tout celui-ci. Nous sommes
parvenus au fait de ne pas distinguer
entre l’opposition à l’Etat et celle au
gouvernement, c’est-à-dire on est
parvenu à l’incapacité de faire la
différence entre l’opposant et le
traître”.
Et le président de poursuivre :
“Toute personne à le droit d’opposer au
gouvernement et à ses politiques et de
réclamer le changement du gouvernement
ou de ses politiques, mais personne ne
peut changer l’Etat “.
“Celui que l’Etat ne lui plait pas
doit s’orienter vers une nouvelle
constitution et changer le régime
politique, ceci est un autre sujet. Mais
on ne peut pas être contre l’Etat. Si
une personne est contre l’Etat, elle est
contre la Patrie, c’est pourquoi il n’y
avait pas de possibilités de distinguer
entre l’opposant et le traître, vu qu’on
ne fait pas la différence entre le
concept de l’Etat et le concept du
gouvernement”, a fait noter le président
al-Assad.
Le président al-Assad a abordé un
autre point, à savoir la distinction
entre l’Etat et le régime, assurant que
l’utilisation du mot du régime n’humilie
pas le gouvernement, mais le peuple.
“Le peuple qui a un régime ne dispose
point d’Etat, c’est-à-dire il ne mérite
pas d’avoir un Etat. Il est comme un
troupeau humain conduit par une bande”,
a fait savoir le président al-Assad.
En outre, le président al-Assad a
résumé ce qui s’étaient passé pendant
cinq ans de la crise, faisant allusion
aux manifestations, dont le nombre de
manifestants ne dépassaient pas en même
temps les 150,000 partout en Syrie et
dont la majorité ont été payées. “Après
l’échec de ce sujet, ils ont passé à
l’arme et ensuite au soutien à Al Nosra
et à Daech pour parvenir à la situation
actuelle”, a-t-il précisé.
“Ce qui compte après cinq ans est de
savoir ce qu’ils ont fait. Ils ont
détruit beaucoup d’infrastructures et
porter atteinte à l’économie. En même
temps, ils ont confirmé que l’Occident
est susceptible pendant des décennies de
détruire et de saboter, mais qu’il est
incapable de construire à sa propre
façon et selon ses politiques. La raison
est que les pays occidentaux, ainsi que
les pays régionaux et arabes vassaux,
n’avaient pas bien réalisé la Syrie et
la nature de la société syrienne, de
l’Etat syrien et des amis qui
soutiennent la Syrie”, a souligné le
président al-Assad.
Le président al-Assad a fait noter :
“Il n’y a pas de règlement militaire et
de règlement politique, mais un
règlement de problème. Ce règlement
inclut le volet politique et volet de la
lutte contre le terrorisme”, indiquant
que certains pays avaient dénommé ce
règlement de “règlement politique” pour
donner à l’opinion publique locale
l’impression qu’ils sont des pays
pacifiques qui se tiennent aux côtés du
peuple syrien dans le but de parvenir à
un règlement démocratique et pacifique.
“Ils ont également utilisé ce volet pour
faire apparaître leurs agents des
Syriens comme groupe de politiciens
pacifiques qui veulent aider le peuple
syrien à se débarrasser de l’oppression,
du meurtre, de la non démocratie et du
monopole du pouvoir”, a-t-il précisé.
Et le président al-Assad d’ajouter :
“Ils voulaient exercer des pressions
militaires sur l’Etat pour qu’il
présente des concessions politiques”.
“Ils tentaient aussi de donner une
impression mondiale, même dans les pays
amis, que ce qui se passe en Syrie est
une guerre civile, et par conséquent une
guerre entre les Syriens non pas celle
extérieure”, a évoqué le président al-Assad,
qui a fait savoir que le seul contenu du
volet politique pendant les dernières
années, notamment après Genève 1 en
2012, est la commission de transition.
“Pour les ennemis de la Syrie, tout ce
qui était irréalisable par le terrorisme
doit avoir lieu via cette structure qui
a résumé le règlement politique”, a-t-il
dit.
Il a indiqué que beaucoup de
personnes n’avaient pas réalisé la
position de la Syrie en 2002 lors de la
guerre de l’Irak, disant : “Nous
comprenons dès lors que le plan tramé
contre la région est celui de partition
sur une base confessionnelle pour la
dominer de l’extérieur”.
Le président al-Assad a abordé
l’escalade militaire et l’accroissement
du soutien aux terroristes après Genève
2. “Après cela, nous sommes parvenus à
la présidentielle qui avait porté un
coup fort à eux, concernant l’ampleur de
la participation à l’interne et à
l’externe de la Syrie et l’attachement à
la constitution”.
Il a fait allusion au début de
l’intervention russe par le biais du
Front antiterroriste et de la tenue de
ce qu’il doit être dénommé “Genève 3”
qui avait été précédé par la Déclaration
de Vienne et les deux résolutions N°2253
et 2254.
Le président al-Assad a indiqué que
l’Occident parle du cessez-le-feu
lorsque les défaites des hommes armés
commencent, soulignant que la
terminologie du cessez-le-feu a lieu
entre des armées et des pays, non pas
entre un Etat et des terroristes.
“Ce qui est indiscutable pour nous,
c’est que toute personne portant l’arme
contre l’Etat et contre le peuple syrien
est un terroriste”, a assuré le
président al-Assad.
Quant à l’intervention terrestre en
Syrie, le président al-Assad a évoqué
les déclarations des Saoud, ainsi que
celles d’Erdogan et d’Oglü à cet égard,
soulignant qu’Erdogan œuvrait depuis
deux ans au moins pour intervenir sous
le titre de la “zone tampon”.
Il a ajouté que la Turquie et
l’Arabie Saoudite œuvrent pour faire du
chantage, disant : “Si on ne présente
pas des concessions en cas de notre
participation à un autre round de
négociations, il y aura une invasion
terrestre”.
“Quand on parle du volet politique,
il est important de savoir notre
partenaire dans le règlement politique
sans prendre en compte ses suggestions
ainsi que les nôtres”, indiquant que la
délégation formée à Riyad se compose de
traîtres et de terroristes.
Et le président al-Assad de
poursuivre : “Nous prenons part au
dialogue en tant que délégation de la
République arabe syrienne qui représente
tous les Syriens sans prendre en compte
leurs appartenances”.
“Le règlement effectif est
actuellement la lutte contre le
terrorisme, ainsi que les
réconciliations nationales, lesquelles
ont démontré leur faisabilité et vont de
l’avant non pas lentement ou rapidement,
mais constamment”, a martelé le
président al-Assad.
Le président al-Assad a affirmé que
ce qui se passe est une guerre
extérieure et que la présence de
certains Syriens agents à la façade ne
signifie point qu’elle est une guerre
intérieure entre les Syriens, ” et s’il
y avait effectivement un conflit et une
discorde entre les Syriens, la Syrie
serait émiettée dès les premiers mois et
l’Etat arait chuté dès les premiers mois
ou dans la première année”, a-t-il
précisé.
“Nous n’avons pu se tenir ferme
pendant toute cette période face à une
guerre sans précédent que grâce à la
fermeté du peuple syrien et à celle de
l’armée arabe syrienne”, a assuré le
président al-Assad.
Et le président al-Assad de conclure
: “Nous n’avons comme choix que de
triompher. C’est celui qui a le droit
qui triomphe et le premier défenseur de
ce droit est actuellement l’armée arabe
syrienne”.
Ensuite, un dialogue a eu lieu pour
débattre les suggestions avancées par
les avocats sur les développements des
lois, notamment celles relatives au
terrorisme et à la lutte anticorruption.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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