Actualité
Macron reçoit Netanyahou à Paris pour
commémorer
la rafle du Vel d'Hiv, sur fond de
polémique
RT
Benjamin
Netanyahou et Emmanuel Macron le 1
juillet a Strasbourg,
lors d'une cérémonie en hommage à Helmut
Kohl
© Francois Lenoir Source: Reuters
Dimanche 16 juillet 2017
La venue du Premier ministre israélien
pour commémorer la rafle du Vel d'Hiv,
mais aussi s'entretenir avec Emmanuel
Macron du conflit israélo-palestinien,
de la Syrie et de l'Iran, suscite
l'indignation de plusieurs organisations
politiques.
Emmanuel Macron et
le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahou commémorent à Paris dans la
matinée du 16 juillet
la rafle du Vel d'Hiv, avant une
rencontre officielle à l'Elysée qui sera
l'occasion pour les deux dirigeants
d'échanger leurs points de vue
sur différents sujets clés de politique
internationale.
La France veut
signifier sa «préoccupation» à Israël
Emmanuel Macron et
Bejamin Netanyahou discuteront des
dossiers syrien, iranien et du conflit
israélo-palestinien. L'Elysée, cité par
l'AFP, estime que cette rencontre entre
les deux hommes, qui s'étaient déjà
entretenu de façon informelle en marge
d'un hommage à
l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl
le 1er juillet à Strasbourg, permettra
de réaffirmer la «volonté de sécurité»
de la France et de signifier sa
préoccupation devant la «remise en cause
de la solution des deux Etats»,
israélien et palestinien.
Emmanuel Macron,
qui a reçu récemment le président de
l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas,
avait réitéré son soutien à la solution
à deux Etats et condamné la colonisation
israélienne.
Il n'a en revanche
pas déclaré s'il entendait reprendre à
son compte l'initiative de son
prédécesseur socialiste, qui était
favorable à une approche mondiale du
conflit et avait organisé en janvier une
conférence internationale sur le
Proche-orient, provoquant la
colère d'Israël.
La venue de
Benjamin Netanyahou, «indigne» pour le
PCF, le NPA ou encore EuroPalestine
Diverses
organisations politiques et associations
se sont élevées contre cette venue du
Premier ministre d'Israël en France, et
avaient lancé
un appel à manifester en ce sens le 15
juillet, rassemblant quelques
dizaines de manifestants
pro-palestiniens à Paris. Dans un
communiqué commun, EuroPalestine,
Enfants de Palestine, le Parti des
Indigènes de la République (PIR) ou
encore Attac Paris Centre estimaient que
l'invitation faite par le locataire de
l'Elysée au Premier ministre du
«gouvernement colonial israélien» était
«indigne».
Le Nouveau parti
anticapitaliste (NPA) et le Parti
communiste français (PCF) avaient
également appelé à manifester.
Le PCF avait
d'ailleurs vivement protesté dès son
annonce contre la venue du dirigeant
israélien, qui n'est selon lui «pas
l'homme [du] message fort de paix» que
devrait porter la commémoration du Vel
d'Hiv.
L'Union juive
française pour la paix (UJFP), s'est
pour sa part dite «choquée» qu'un
dirigeant israélien soit convié à la
commémoration d'un «crime contre
l'humanité franco-français».
Les 16 et 17
juillet 1942, 13 152 hommes, femmes et
enfants juifs avaient été arrêtés sur
ordre du pouvoir français en place, à la
demande de l'occupant nazi. Retenus dans
des conditions inhumaines pendant quatre
jours, 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4
115 enfants furent entassés sur les
gradins du Vélodrome d'hiver (démoli en
1959), le «Vel d'Hiv», dédié aux courses
cyclistes, avant d'être déportés dans
les camps de Beaune-la Rolande et
Pithiviers (Loiret). Moins d'une
centaine de ces raflés et aucun enfant
ont survécu.
Lire aussi : Conférence de Paris :
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israéliennes se clashent sur Twitter
Le dossier politique étrangère
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