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Syrie : Le Drian se replace sur la ligne
de Hollande
et demande le départ de Bachar el-Assad
RT
Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian
© Gonzalo Fuentes Source: Reuters
Vendredi 1er septembre 2017
Jean-Yves Le Drian est venu contredire
Emmanuel Macron sur le dossier syrien,
en affirmant qu'il était nécessaire que
Bachar el-Assad quitte le pouvoir. Une
position qui était celle... du président
Hollande.
Le président Bachar
el-Assad «ne peut pas être la solution
en Syrie» et la transition politique «ne
va pas se faire avec lui», a déclaré le
1er septembre le chef de la diplomatie
française, Jean-Yves Le Drian,
contredisant ainsi la nouvelle position
de la diplomatie française portée par
Emmanuel Macron.
«Il ne peut pas
être la solution. La solution, c'est de
trouver avec l'ensemble des acteurs un
calendrier de transition politique qui
permettra d'aboutir à une nouvelle
Constitution et des élections, et cette
transition ne peut pas se faire avec
Bachar el-Assad qui a assassiné une
partie de son peuple», a précisé le
ministre français des Affaires
étrangères.
Le président
Emmanuel Macron avait pourtant
rappelé le 30 août, au cours d'un
entretien donné au Point, qu'il
ne faisait pas
de la destitution de Bachar el-Assad «un
préalable à tout». Au début de
l'été, le locataire de l'Elysée avait
même déclaré qu'il
ne voyait pas de «successeur légitime»
au président syrien.
Lire aussi : Macron confirme le
changement de la politique française en
Syrie et tacle Hollande et Sarkozy
Jean-Yves Le
Drian nostalgique du quinquennat
Hollande ?
Le ministre des
Affaires étrangères s'est
replacé sur la ligne du quinquennat de
François Hollande, qui exigeait
clairement le départ du président
syrien. L'ex-président de la République
avait reconnu avoir
livré des armes à des groupes rebelles
prétendument «modérés» et planifié
un raid aérien dans les environs de
Damas, finalement avorté.
Lors de sa visite à Moscou en juin 2017,
Jean-Yves Le Drian n'avait pas abordé le
sujet du sort du président syrien avec
son homologue russe, Sergueï Lavrov. Une
attitude, dont certains ont estimé
qu'elle trahissait le pragmatisme
nouveau de Paris sur ce dossier. «Nous
avons une compréhension mutuelle de la
situation», avait même confirmé Sergueï
Lavrov.
Le chef de la
diplomatie française doit à nouveau
rencontrer son homologue russe le 8
septembre à Moscou. Une occasion de
clarifier sa nouvelle position.
Lire aussi : Six ans de guerre civile en
Syrie et une diplomatie française en
zigzags
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