EODE-BOOKS/ UN ENJEU ACTUEL AU CAMEROUN
(II)
La guerre au Cameroun.
L'invention de la Françafrique
EODE
Dimanche 29 janvier 2017
EODE-BOOKS – lire –
s’informer – se former
Un service du Département EDUCATION &
RESEARCH de l’Ong EODE
http://www.eode.org/
http://www.facebook.com/EODE.org
# LA GUERRE
DU CAMEROUN –
L’INVENTION DE LA FRANÇAFRIQUE
(1948-1971)
Manuel
DOMERGUE, Jacob TATSITSA et Thomas
DELTOMBE
Editeur :
La Découverte
PRESENTATION
La légende
veut que la France, « patrie des droits
de l’homme », ait généreusement offert
l’indépendance à ses anciennes colonies
d’Afrique noire en 1960. Ce livre
raconte une tout autre histoire : celle
d’une guerre brutale, violente,
meurtrière, qui a permis à Paris
d’inventer un nouveau système de
domination : la Françafrique.
Cette
guerre secrète a pour théâtre le
Cameroun des années 1950 et 1960.
Confrontées à un vaste mouvement social
et politique, porté par un parti
indépendantiste, l’Union des populations
du Cameroun (UPC), les autorités
françaises décident de passer en force.
En utilisant les mêmes méthodes qu’en
Algérie (torture, bombardements,
internements de masse, action
psychologique, etc.), elles parviennent
en quelques années à éradiquer
militairement les contestataires et à
installer à Yaoundé une dictature
profrançaise.
En pleine
guerre froide, et alors que l’opinion
française a les yeux tournés vers
l’Algérie, la guerre du Cameroun, qui a
fait des dizaines de milliers de morts,
est à l’époque passée inaperçue. Elle a
ensuite été effacée des mémoires par
ceux qui l’ont remportée : les Français
et leurs alliés camerounais. Le crime
fut donc presque parfait : les nouvelles
autorités camerounaises ont repris les
mots d’ordre de l’UPC pour vider l’«
indépendance » de son contenu et la
mettre au service… de la France ! Mais
la mémoire revient depuis quelques
années. Et les fantômes du Cameroun
viennent hanter l’ancienne métropole.
Laquelle, de plus en plus contestée sur
le continent africain, devra tôt ou tard
regarder son passé en face.
TABLE DES
MATIERES
(UN
EXCELLENT RESUME DU LIVRE)
...
Préface,
par Achille Mbembe
Introduction. Une guerre invisible
La
philosophie des massacres du pilote Max
Bardet
Derrière
les « violences tribales », les vraies
causes de la guerre « guerre
contre-révolutionnaire », ou la logique
de l’éradication
L’Afrique
sous contrôle et le silence comme arme
Défier
l’oubli
1. Préludes
: l'insoluble équation coloniale
Kamerun,
Cameroun, Cameroons : un problème de
souveraineté
Les
faux-semblants d’une « colonisation
humaniste »sistances
et insoumissions
1940 : «
Vive le Cameroun libre ! »
1945 : un
nouvel ordre mondial
Colons vs
syndicalistes
Colmater
les brèches de l’ordre colonial
2. La
matrice de l'affrontement (1948-1954)
L’émergence
de l’UPC : rendre au peuple sa
souveraineté
Réunification et indépendance :
bouleverser l’ordre colonial
Contre-feu
: la France en guerre larvée contre
l’UPC
La
politique du simulacre : fabriquer une «
opposition africaine » à l’UPC
Autonomie
pour les élites ou indépendance pour le
peuple ? Le piège de la loi-cadre
Defferre
« Écraser
les activités communistes pour défendre
la civilisation »
3. « Une
petite Algérie » (1955-1958)
Le temps
des « modernisateurs » : Roland Pré et
Pierre Messmer
1955 : la
stratégie du choc
« Provoquer
disparition UPC »
1956 : le
traquenard et la guerre
Kamerun,
une nation « sous maquis »
1957-1958 :
« pacification » en Sanaga-Maritime
Septembre
1958 : l’élimination de Ruben Um Nyobè
À l’Ouest,
« comme en Algérie »»
Tensions
franco-britanniques
4.
L’indépendance volée (1959-1960)
Le cynisme
colonial : « Peut-on refuser le bonheur
aux gens ? »
La France
prépare l’« indépendance négociée »…
… et l’UPC
tente de déjouer le plan français
Mars 1959 :
bataille décisive à l’ONU
Mai 1959 :
L’ALNK en guerre contre le silence
Un «
système camouflé » de répression
L’indépendance « de façade » du 1er
janvier 1960
5. La
guerre totale (1960-1961)
Janvier
1960 : la France lance la « reconquête »
Les
Bamiléké, un « caillou dans la chaussure
»
La colonne
vertébrale sécuritaire du régime de
Yaoundé
Novembre
1960 : l’assassinat de Félix Moumié et
la signature du pacte néocolonial
L’annexion
du Cameroun occidentall
La
généralisation du « modèle camerounais »
6.
Administrer la terreur
Le maquis
affaibli
Politique
de l’effroi et action psychologique
Un peuple
sous chape de plomb
« Un
encadrement rationnel des masses »
De Pompidou
à Hollande : le triomphe du système «
françafricain » au Cameroun
Épilogue.
Vers la vérité et la justice ?
La
difficile reconnaissance de la violence
coloniale
Un passé
qui s’obstine, un avenir qui
s’impatiente
Remerciements
Quelques
références
Notes.
CRITIQUES.
CE QUE LA PRESSE EN DIT ?
* LE MONDE
« Il y a
tout juste un siècle, en 1916, au cœur
de la première guerre mondiale, alors
que l’Europe sombre toujours un peu plus
dans les ténèbres, l’Allemagne perd ses
colonies africaines. Le Cameroun, comme
le Togo, passe sous mandat de la Société
des nations confié à la France et à la
Grande-Bretagne. Paris fera de ce
territoire une zone de non-droit où, dès
la fin des années 1940 et pendant plus
de vingt ans, la métropole va mener dans
le plus grand secret une guerre totale.
« Identification des individus,
instauration de laissez-passer,
installation de contrôles routiers,
érection de camps de regroupement,
déportation de populations, mise en
place de zones de pacification, levée de
milices de combat, infiltration des
groupes rebelles, bombardements aériens,
assassinats ciblés, disparitions
forcées, exécutions publiques,
exhibition de têtes coupées,
systématisation de la torture, action
psychologique et lavage de cerveau :
toutes ces techniques ont été utilisées
à plus ou moins grande échelle au
Cameroun au cours des années 1950 et
1960 », détaillent Thomas Deltombe,
Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa dans
leur essai très documenté La Guerre du
Cameroun, paru en octobre.
Des
techniques utilisées avant et après
l’indépendance : l’ancien colon
transmettant aux nouvelles autorités une
méthode de gouvernement en s’assurant,
notamment grâce à des accords secrets,
que la souveraineté du seul pays
d’Afrique subsaharienne qui se soit
libéré du joug colonial au prix d’une
guerre soit illusoire. C’est ce que
démontrent les trois auteurs : si la
France a concédé l’indépendance au
Cameroun, c’est pour mieux la contrôler
en sous-main par ce qui va devenir un
système parfaitement rodé : la
Françafrique. »
* JEUNE
AFRIQUE
« Déjà
publiée une première fois chez le même
éditeur, cette nouvelle version de
l’ouvrage de Thomas Deltombe, Manuel
Domergue et Jacob Tatsitsa se veut plus
synthétique et plus complète, nourrie de
témoignages inédits recueillis des deux
côtés. Comme une réponse et des
arguments apportés à la France qui
persiste à nier cette guerre
d’indépendance. »
LES TROIS
AUTEURS
Thomas
Deltombe, Manuel Domergue et Jacob
Tatsitsa, respectivement éditeur,
chercheur et enseignant, ont publié à La
Découverte, en 2011, le premier livre de
référence sur ce conflit méconnu,
Kamerun ! Une guerre cachée aux origines
de la Françafrique (1948-1971).
200 pages
12 €
ISBN-13:
978-2707192141
EODE-BOOKS
/ 2017 01 28 /
EODE-BOOKS
http://www.eode.org/category/eode-books/
* EODE
EDUCATION & RESEARCH :
The
Department EDUCATION-FORMATION-RESEARCH
of the Ngo EODE and of EODE-THINK TANK.
* EODE
ORGANISATION :
EODE-TV :
https://vimeo.com/eodetv
ЕВРАЗИЙСКИЙ
СОВЕТ ЗА ДЕМОКРАТИЮ И ВЫБОРЫ (ЕСДВ)/
EURASIAN
OBSERVATORY FOR DEMOCRACY & ELECTIONS
(EODE) :
http://www.eode.org/
https://www.facebook.com/EODE.org/
https://www.facebook.com/groups/EODE.Eurasie.Afrique/
https://www.facebook.com/EODE.africa/
https://www.facebook.com/EODE.russia.caucasus/
Le sommaire de Luc Michel
Le dossier
invitation lecture
Les dernières mises à jour
|