Actualité
« Brigade de la
mort » : unité de l'ASL pour les
liquidations
Al-Manar
Photo:
al-Manar
Jeudi 17 mai
2012
Révélation hors norme
sur les liquidations ciblées perpétrées
en Syrie : c’est une brigade de l’Armée
syrienne libre (ASL) qui les exécute.
Prenant pour cible des hommes de
religion, toutes communautés confondues,
des champions sportifs, des professeurs
universitaires, des employés de la
fonction publique, des membres des
partis politiques de l’opposition de
l’intérieur etc.., ces assassinats
méthodiques ont fait des dizaines de
victimes syriennes.
Selon le site en ligne
Syria Truth, citant des sources
dissidentes militaires syriennes en
Turquie, « une brigade de la mort » a
spécialement été conçue pour ce genre de
missions. Elle aurait été créée par le
vice-président du Conseil national
syrien (CNS) et le guide adjoint des
Frères musulmans syriens Farouk Tayfour.
Mais elle agit indépendamment de lui
dans sa forme et ses actions.
Le
dernier assassinat de cette brigade a
été commis dimanche dernier contre
l’imam de la mosquée Roukayya (fille de
l’Imam Hussein –s-) à Damas cheikh Abbas
Lahham. Lundi, c’est le chef de la tribu
des Oukaydates Cheikh Abdel Aziz Rachid
Alhafel qui a été tué.
En avril dernier, le
prêcheur alaouite et l’imam de la
mosquée de Sayeda Zaynab sayed Nasser
AlAlawi qui a été abattu à bout portant.
Syria Truth parle d’une vingtaine de
personnalités chiites qui vivaient dans
la ville de Homs et sa province qui ont
été liquidés..
« Les brigades de la
mort » compte deux dispositifs : le
premier est chargé de collecter des
informations logistiques sur les cibles
à liquider (adresse, lieu de travail) et
de surveiller leurs déplacements alors
que la seconde se charge de faire
exécuter l’assassinat, explique un
officier proche de dirigeant de l’ASL,
Riad AlAsaad, selon Syria Truth.
L’officier signale que
cette brigade fonctionne comme les
services de renseignements et tous ses
membres ne portent pas de tenues
militaires différemment aux autres
membres de l’ASL.
La
liste des cibles comprend quelques trois
mille noms, dont des hommes de religion
sunnites, alaouites, chiites et
chrétiens, ainsi que des membres de la
communauté kurde et certains membres de
l’opposition de l’intérieur. Le
dirigeant du Comité national de
coordination pour le changement
démocratique Haytham Mannaa semble lui
aussi faire partie de la liste.
Syria Truth rappelle
que dans les années 80, les frères
musulmans syriens avaient créé une
branche militaire baptisée « les
avants-gardes islamiques combattants »
et qui a tué bon nombre d’officiers, de
professeurs universitaires, de médecins
et de membres du parti communiste
syrien.
Selon le site, cette
brigade ressemble au dispositif qui a
été créé dans les années 40 du siècle
dernier par les Frères musulmans
d’Égypte pour accomplir ce genre de
missions, et qui a entre autre liquidé
le Premier ministre égyptien Mahmoud
Fahmi Nacrachi et tente de faire de même
avec le dirigeant égyptien emblématique
le raïs Jamal Abdel Nasser.
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