Actualité
Échec de la
réunion des « Amis de la Syrie »
Réseau Voltaire
Dimanche 23 juin 2013
La réunion des « Amis
de la Syrie », le samedi 22 juin 2013, à
Doha (Qatar), s’est soldée par un échec.
La France, le Royaume-Uni et les
États-Unis avaient annoncé lors du G8 de Lough Erne qu’ils allaient armer
officiellement l’Armée syrienne libre.
Celle-ci avait fait connaître, le 14
juin, la liste des armes et munitions
dont elle avait besoin.
Or, non seulement la réunion n’a
rassemblé que 11 membres sur 121, mais
elle n’est pas parvenue à prendre la
responsabilité de la livraison
officielle d’armes en violation des
résolutions des Nations Unies.
Le président français, François
Hollande, était arrivé samedi après-midi
à Doha. Il ne participait pas
personnellement à la conférence qui se
tenait au niveau des ministres des
Affaires étrangères, mais s’en tenait
informé avec l’émir.
La veille, Paulo Pinheiro, président
de la Commission d’enquête du
Haut-Commissariat aux Droits de l’homme
sur la Syrie, avait indiqué que la
responsabilité personnelle des
dirigeants occidentaux serait engagée en
cas de crimes commis par les « rebelles »
avec ces armes [1].
Selon le ministre français des
Affaires étrangères, Laurent Fabius,
deux États membres se seraient
formellement opposés aux livraisons
officielles d’armes. Selon son homologue
britannique, William Hague, le
Royaume-Uni serait l’un d’entre eux.
Londres aurait ainsi changé de position.
Pour faire bonne figure, M. Fabius a
annoncé la livraison d’antidotes pour
soigner 1 000 blessés au gaz sarin. La
France, le Royaume-Uni et les États-Unis
soutiennent en effet que le gouvernement
syrien a fait usage de cette arme. Leurs
« preuves », transmises à la
Russie et à l’ONU ont été accueillies
avec scepticisme car elles ne
correspondent pas aux normes
internationales. Une commission
d’enquête des Nations Unies a été
décidée à ce sujet lors du G8 de Lough
Erne.
Dans leur communiqué final, les 11
dénoncent l’internationalisation de la
crise par l’Iran et le Hezbollah. Ils
soulignent qu’ils sont tombés d’accord
pour « intensifier leur soutien »
aux « rebelles ». Le ministre
qatari des Affaires étrangères, a
précisé que ce soutien renvoyait… à des
« décisions secrètes ».
[1]
« Livraisons
d’armes aux « rebelles syriens » :
co-responsabilité en cas de crimes »,
Réseau Voltaire, 22 juin 2013.
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