L'Assemblée générale de l'ONU a adopté
jeudi une résolution dans laquelle elle approuve les
recommandations du Rapport Goldstone sur le conflit à Gaza, qui
estime que des crimes de guerre ont été commis à la fois par
Israël et les Palestiniens lors de ce conflit entre décembre
2008 et janvier 2009.
La résolution a été adoptée par 114 voix pour, 18 voix
contre, et 44 abstentions, a indiqué le Président de l'Assemblée
générale, Ali Treki. « Ce vote est une déclaration importante
contre l'impunité. C'est un appel en faveur de la justice »,
a-t-il dit lors d'un point de presse à l'issue du vote.
« Sans justice, il ne peut y avoir de progrès vers la paix.
Un être humain devrait être traité comme un être humain sans
tenir compte de sa religion, de sa race ou de sa nationalité.
Toutes les parties concernées devraient maintenant consacrer
leurs efforts pour mettre en œuvre cette résolution », a-t-il
ajouté.
Dans sa résolution, l'Assemblée générale demande au
Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de transmettre le
Rapport Goldstone au Conseil de sécurité. Elle appelle également
le gouvernement d'Israël et les Palestiniens à prendre les
mesures appropriées dans les trois mois à venir pour mener des
enquêtes qui soient indépendantes, crédibles et conformes au
standards internationaux concernant les violations du droit
international et des droits de l'homme signalées dans le
rapport.
Le rapport de la Mission d'établissement des faits dirigée
par le Juge Richard Goldstone, un ancien procureur au Tribunal
pénal international sur l'ex-Yougoslavie (TPIY) et au Tribunal
sur le Rwanda (TPIR), avait été adopté le 16 octobre par le
Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, qui l'avait
ensuite transmis à l'Assemblée générale.
Le rapport a mis en lumière un certain nombre de cas concrets
de violations des droits de l'homme et du droit international
imputables à l'armée israélienne et au mouvement palestinien
Hamas dans le territoire de Gaza. Il recommande que le Conseil
de sécurité se saisisse de la question et intime aux parties
l'ouverture d'enquêtes, à défaut de quoi, dans les six mois, le
Conseil devrait référer la situation à la Cour pénale
internationale (CPI).