Rapport
Le détenu Raïd Moussa continue sa grève
de la faim jusqu’à la libération
CPI
Photo: CPI
Mardi 28 octobre 2014
Jénine – CPI
Le captif Raïd Faysal
Fares Mousa Al-Qadi, 34 ans, est
originaire du village de Sila, à Jénine,
et enfermé par l’occupation sioniste
dans ses geôles, sous cet incroyable
régime de « Détention administrative ».
Depuis plus d’un mois, il est en grève
de la faim contre son injuste détention
et contre cet injuste régime. Lui
continue sa grève ; les autorités de
l’occupation sioniste continuent leur
entêtement ; la réaction populaire et
officielle avec sa cause continue à être
faible.
L’histoire du captif
reflète les conditions dans lesquelles
survivent tous les détenus
administratifs dont le nombre ne cesse
de se multiplier. Durant ces derniers
mois, leur nombre s’est élevé à quelque
six cents captifs.
Raïd a déclaré sa
grève de la faim, le 19 septembre 2014,
dès que les services des renseignements
sionistes avaient changé d’avis et
n’avaient pas respecté leur promesse de
ne pas renouveler sa « Détention
administrative ». En effet, sa détention
est renouvelée pour la cinquième fois.
Deuxième
grève
Mohammed Al-Qadi est
un parent éloigné du captif Raïd. Il dit
à notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que cette grève n’est pas la
première entamée par Raïd. Auparavant,
il a mené une grève de la faim pour une
durée de quarante-six jours, l’année
dernière, toujours contre sa « Détention
administrative ». Il n’a arrêté son
action qu’après avoir obtenu une
promesse de l’occupation sioniste de le
libérer. Mais ils n’ont pas honoré leur
promesse.
Cette fois, Raïd ne
la cessera qu’après sa libération. Via
ses avocats, il envoie des signes
confirmant que cette nouvelle grève est
existentielle. Il ne peut plus continuer
cette « Détention administrative » à
répétition.
Mohammed Al-Qadi
ajoute que le captif Raïd souffre d’une
situation sociale spéciale. Ses parents
sont morts. Il n’a pas de parents de
premier degré, à part une sœur mariée.
Ses quatre frères vivent en Jordanie.
Faible
solidarité
Fouad Al-Khafach,
chercheur dans les affaires des captifs
palestiniens, dit que l’absence de
parents de premier degré rend faible la
solidarité populaire avec la cause du
captif Raïd. Il appelle tout le peuple
palestinien à être la famille de Raïd.
Al-Khafach dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que
normalement, quand un captif entame une
grève de la faim, ses parents de premier
degré constituent le premier maillon
d’une chaîne qui contacte les
institutions, qui commencent des
activités, qui incitent les
organisations palestiniennes à continuer
leurs activités de solidarité. Le captif
Raïd n’a malheureusement pas un tel
maillon.
Cela ne veut pas dire
que les habitants de son village ne
montrent pas leur solidarité avec lui,
ajoute Al-Khafach. Toute la société
palestinienne, toutes les institutions
et organisations officielles et
populaires devront être présents et être
son premier maillon.
Le captif Raïd en
grève de la faim est dans une mauvaise
posture, avertit Al-Khafach. Il appelle
les institutions juridiques
internationales à s’intéresser à la
cause des captifs administratifs, à
travailler pour mettre fin aux
souffrances de Raïd, à le faire sortir
de la prison : sa vie est en véritable
danger.
Le
problème de la « Détention
administrative »
Raghib Abou Diyak,
président du comité populaire pour
soutenir les captifs, dit que le captif
Raïd a déjà passé quatre ans de sa vie
dans les prisons de l’occupation
sioniste. En octobre 2013, les forces
sionistes d'occupation l’ont arrêté
encore une fois et l’ont transmis à la
« Détention administrative ».
Abou Diyak ajoute que
la plupart des captifs administratifs
sont détenus sans chef d’accusation.
Finalement, il
souligne que le captif Raïd a décidé de
continuer sa grève jusqu’à sa
libération ; le peuple palestinien devra
alors être solidaire avec lui afin que
sa grève soit une réussite.
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