Rapport
Le jour de l’Aïd : le fasikh (le poisson
salé),
le plat numéro un des Palestiniens
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 28 juin 2017
Gaza – CPI
Le fasikh (le poisson salé), les
Palestiniens insistent à le manger
chaque matin de la fête de la fin du
mois béni de Ramadan (l’Aïd al-Fitr).
C’est une habitude populaire respectée
de génération en génération. Sans ce
plat, l’Aïd ne sera une vraie fête :
c’est le plat principal.
Le fasikh est de deux sortes. Le plus
cher, à environ 35 dollars, est le
poisson fumé. Le moins cher, à environ 7
dollars, est entassé dans des barils en
bois, dans une bonne quantité d’eau, de
sel, de citron.
Beaucoup croient
que manger le fasikh, suite à un jeûne
de trente jours, protège le système
digestif et empêche les troubles
intestinaux, comme la diarrhée et la
constipation. De plus, le fasikh est le
plat spécial de fête, de joie, de l’Aïd.
Au milieu du souk
d’al-Qazzazine, au cœur de la ville
occupée d’al-Khalil, le hadj Mohammed
Ali an-Nitcha, 67 ans, tient une
boutique d’épices et de cornichons,
depuis de longues années. Notre
correspondant l’a vu entouré des clients
qui voulaient tous se procurer ces
sortes de poissons.
« Ces sortes de
poissons ne se vendent qu’aux derniers
jours du mois sacré de Ramadan, pour
bien recevoir l’Aïd, pour y manger de
façon à renforcer l’estomac », dit-il.
« Ce poisson,
beaucoup ne le mange pas tout au long de
l’année. Pour cette raison, nous le
gardons pour le jour de l’Aïd »,
ajoute-t-il.
Préparation du
fasikh
Madame Hadja Khadra
Swelem, 77 ans, habite dans le quartier
d’al-Cheikh de la ville d’al-Khalil.
Elle dit que son mari Abou Ali achète le
poisson en question un peu avant la fin
du mois béni de Ramadan et qu’elle le
prépare et le frit.
Elle le trempe dans
l’eau, quatre jours avec l’Aïd, dit-elle
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information.
C’est après la
coupe de ses nageoires qu’on le nettoie
et trempe dans l’eau. On change l’eau à
plusieurs reprises. Puis on le trempe
dans des épices spéciales, avant d’être
frit dans de l’huile d’olive. Le poisson
appelé fisikh sera présenté sous du
curcuma et avec du poivron et de la
sauce de tomate.
« Pas un an sans le
fisikh, depuis plus de cinquante ans.
C’est le plat principal de l’Aïd al-Fitr,
depuis le temps où nous étions à Jaffa,
avant l’exil », dit-elle finalement.
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