Rapport
Les restes de l’occupation sioniste
tuent les enfants de Gaza
CPI
Photo:
CPI
Jeudi 24 avril 2014
Gaza – CPI
L’enfant Tariq
Abou Hamda a trouvé un bout de plastique
et il l’a ramassé ; il n’avait pu
deviner que cette petite chose pourrait
être si dangereuse, qu’elle pourrait
exploser, qu’elle mutilerait certains de
ses doigts, que plusieurs éclats le
blesseraient partout dans le corps.
Au moment d’écrire ce
rapport, l’enfant Abou Hamda, 11 ans, se
trouvait à l’hôpital de Nasser, dans la
ville de Khan Younes.
L’enfant ne se
rappelait pas comment la pièce en
plastique a explosé et lui a causé
toutes ces blessures. Il ne s’est
réveillé que sur son lit d’hôpital.
Incidents à répétition
L’enfant Abou Hamda
n’est pas la seule victime de ces objets
suspects. Cela ne fait pas longtemps que
cinq autres enfants, habitant de l’ouest
de Khan Younes, au sud de la bande de
Gaza, ont été blessés par un de ces
objets suspects.
Et le soir du 30 mars
2013, six autres enfants ont également
été blessés, dans le quartier d’Al-Saoudi,
à l’ouest de la ville de Rafah. Ils ont
été transférés à l’hôpital d’Abou
Youssef An-Nadjar. L’un d’eux s’est
retrouvé dans un état très grave.
Les objets trouvés
avaient été laissés par les occupants
sionistes, dit l’enfant Mahmoud Al-Maghazi,
13 ans. L’objet a explosé dès que
l’enfant l’a jeté par terre. Il a été
blessé, ainsi que son frère et quatre de
leurs copains.
Des victimes,
toujours des victimes
Dans la bande de
Gaza, le ministre de l’intérieur ne
cesse d’avertir le public de tout objet
suspect, surtout les restes de
l’occupation sioniste.
Le lieutenant Samir
An-Nadjar est le directeur du bureau
d’entraînement et d’information au
service des explosifs. Il confirme que
son service mène une campagne
d’information dans les écoles. Le but de
la campagne est d’informer les jeunes de
la meilleure réaction face aux objets
suspects, aux obus, aux objets laissés
par les occupants sionistes. Les enfants
seront aussi informés de la meilleure
façon de contacter la police, lorsqu’on
est face à un objet suspect.
Les
victimes sont nombreuses
Selon les
informations récoltées par le centre Al-Mizan
pour les droits de l’homme, le nombre de
victimes d’explosions, d’objets
suspects, d’une mauvaise utilisation
d’armes, depuis le début de l’année, a
atteint dix-huit morts dont trois
enfants et deux femmes. Le nombre de
blessés est de cinquante-sept dont
treize enfants et trois femmes.
Yasser Abdou Al-Ghafour
est un chercheur dans le domaine
juridique du centre Al-Mizan. Il dit que
les objets suspects et les restes de
l’occupation sioniste causent une
hémorragie permanente dans la bande de
Gaza : morts et blessé.
La plupart des objets
suspects font partie des objets laissés
par les Israéliens, pendant leur
occupation de Gaza ou pendant leurs
incursions ou pendant les bombardements.
Peu de ces objets sont laissés par la
résistance, dans les terrains ouverts,
confirme le chercheur.
Il est absolument
nécessaire d’informer les enfants et les
jeunes de la manière de traiter ces
objets suspects, comment ne pas les
jeter au feu, dit-il. Il appelle aussi
les services de l’Etat à chercher de
tels objets pour les détruire. Il
appelle aussi à renforcer les campagnes
d’information auprès des jeunes.
Le ministre de
l’intérieur a déjà découvert des
centaines de ces objets, après le départ
des occupants. Et de temps à autre,
plusieurs en sont détruits.
Pendant la guerre de
2012, la police en a détruit cinq
tonnes, et quinze tonnes après.
Mais l’hémorragie de
Gaza continue, tant que l’occupation
sioniste existe, ainsi que ses obus qui
tombent aussi souvent sur la bande de
Gaza.
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