Rapport
Le septuagénaire Abou Gharara : un héros
sur les frontières d’une patrie occupée
!
CPI
Photo :
CPI
Vendredi 20 avril 2018
Khan Younes – CPI
Le rêve du retour
sur sa terre, occupée par les sionistes,
reste toujours vivant dans l’esprit des
Palestiniens, tous les Palestiniens, en
dépit de l’arrogance et la sévérité
inhumaine de l’occupant. En dépit de son âge
avancé, de son dos malmené par le temps,
du gaz lancé par les occupants, de la
fumée des pneus brûlés par les
manifestants, Hadj Ahmed Abou Gharara
est sorti pour participer aux « grandes
marches du retour », sur les frontières
de la bande de Gaza. Il devance tout le
monde, devancé par sa barbe blanche qui
trahit son âge bien avancé.
La personnalité et
le nom de cet homme se sont fait
connaître, surtout lors du deuxième
vendredi. Il guidait les jeunes vers la
clôture frontalière, avec sa vitalité et
sa motivation.
Avec les moyens du
bord
C’est à pied que
Hadj Ismaël est allé de sa maison
jusqu’à la tente du retour, faisant fi
des kilomètres qu’il devait marcher pour
arriver à son but. Le rêve de retourner
à son village natal de Kafr Anné ne le
quitte jamais. Au milieu des pneus
brûlés par les jeunes, le septuagénaire
avance. Le lion avance et commence à
couper les barbelés, en rugissant au
visage des occupants sionistes.
Le droit au retour
« Lorsque j’ai vu
les jeunes venir en grand nombre vers
les frontières avec leur rêve du retour,
je me suis dit que j’ai un droit, et je
dois battre ceux qui m’avaient chassé de
mon village, de ma patrie », dit-il au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information qui lui a
rendu visite chez lui.
Hadj Abu Gharara
n’est pas prêt d’oublier son village
occupé, ni son grand-père tué par les
soldats de l'occupation sioniste. C’est
une profonde blessure qui ne semble
vouloir se cicatriser, malgré toutes ces
longues années.
Avec une amertume
qu’il ne peut cacher, il ajoute :
« Les sionistes ont
pris ma terre et la terre de mon père.
Les sionistes nous ont privés de notre
patrie. Je suis sorti, avec les jeunes,
dans l’intention de retourner dans ma
patrie volée. »
Hadj Abou Gharara
se souvient de la fabrique d’éponges de
son père, dans le village de Kafr Anné.
Il refuse d’accepter l’humiliation
imposée par les habitants de la bande de
Gaza, sous le blocus.
A un moment donné,
les jeunes ont eu peur pour la vie de
Hajd Abou Ismaël. Mais il refusait leur
supplication, continuant à crier « Allah
est Grand ».
Le septuagénaire a
reçu une bombe lacrymogène, au visage,
sans exploser, Dieu merci.
Par Dieu,
jure-t-il, si nous n’avions formé qu’une
seule main, nous aurions pu libérer
notre patrie de ces sionistes bien
lâches.
A la fin des
manifestations, le septuagénaire est
retourné chez lui, encore une fois, à
pied, encore une fois avec une forte
détermination de retourner dans son
village, tôt ou tard.
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