Rapport
En juin, l'occupation a kidnappé 388
Palestiniens,
dont 70 mineurs
CPI
Photo :
CPI
Mardi 18 juillet 2017
Gaza – CPI
Les institutions palestiniennes
travaillant sur les problèmes des
prisonniers ont publié le 11 juillet
leur rapport mensuel pour le mois de
juin 2017.
La Société des prisonniers palestiniens,
le Centre de défense des droits de
l’homme Al-Mezan, l’Association des
défenseurs des droits des prisonniers
Addameer et la Commission des affaires
des prisonniers ont publié le rapport,
traduit ici par le Réseau de solidarité
des prisonniers palestiniens Samidoun.
Au mois de juin
2017, 388 Palestiniens de la
Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de
Jérusalem ont été enlevés par les forces
d’occupation israéliennes, dont 70
mineurs et six femmes.
Selon le rapport,
les forces d’occupation se sont saisis
de 126 Palestiniens à Jérusalem, 70 à
al-Khalil [Hébron], 38 à Naplouse, 32 à
Ramallah et El-Bireh, 30 à Jénine, 30 à
Tulkarem, 27 à Bethléem, 14 à Qalqilya,
sept à Jéricho, sept à Tubas, six à
Salfit et un dans la bande de Gaza.
Il y a actuellement
environ 6300 prisonniers politiques
palestiniens dans les prisons
israéliennes, dont 57 femmes, 10 filles
mineures, 300 mineurs et enfants et 486
détenus administratifs, ainsi que 11
députés du Conseil législatif
palestinien (à la date du 11 juillet).
En ce qui concerne
le nombre d’ordonnances de détention
administratives, 61 ordonnances de
détention ont été émises en juin, dont
19 nouvelles et 42 en renouvellement
pour la deuxième et troisième fois.
Torture et mauvais
traitements
Malgré
l’interdiction de la torture dans le
droit international humanitaire et des
droits de l’homme, en particulier dans
la Convention contre la torture, qui a
clairement défini la torture comme «
tout acte par lequel une douleur ou une
souffrance sévère, physique ou mentale,
est intentionnellement infligée à une
personne à des fins d’obtenir de lui, ou
d’une tierce personne, des informations
ou une confession ».
Cependant, les
autorités d’occupation, au mépris de la
Convention, continuent à pratiquer la
torture sous diverses formes contre des
prisonniers palestiniens, y compris des
enfants, dans les centres
d’interrogatoire.
Sur la base des
visites d’avocats d’institutions
partenaires auprès de centres
d’interrogatoire et de détention
israéliens, il a été constaté que ces
autorités continuent d’utiliser des
méthodes psychologiques et physiques et
des formes de torture et de mauvais
traitements pendant les interrogatoires,
notamment des positions de shabeh ou de
stress, les cris, les insultes et
l’humiliation, les longues heures
d’interrogatoire, les menaces
d’arrestation de membres de la famille,
la privation de sommeil, le déni d’accès
aux avocats ou l’emprisonnement dans un
centre d’interrogatoire qui ne comporte
pas les conditions minimales pour la vie
humaine, en vue d’obtenir une confession
qui garantisse une condamnation
ultérieure.
Baha Ka’adan de
Tulkarem est emprisonné depuis le 17
avril 2017. Lors d’une visite de son
avocat au centre d’interrogatoire de
Jalameh, il a confirmé qu’il avait été
soumis à un interrogatoire très dur
pendant près de deux mois. Il a été
interrogé en permanence pendant de
longues heures et jours, a été empêché
de dormir ou seulement sur la chaise
d’interrogation, à laquelle il a été
attaché à la main et au pied, en plus de
l’abreuver de cris et malédictions et de
le menacer d’arrêter les membres de sa
famille et de détruire sa maison.
Au cours de
l’interrogatoire, sa maison a été
envahie par des soldats israéliens qui
ont amené Baha avec eux afin qu’il voit
les soldats de l’occupation entrer dans
sa maison et détruire ses affaires,
hurler sur sa famille et amener sa mère
devant lui dans une tentative de faire
pression pour le faire avouer.
L’étudiante
palestinienne Istabraq Yahya d’al-Ram a
confirmé lors d’une visite de son avocat
qu’elle a été maltraitée lors de son
interrogatoire au centre
d’interrogatoire de Moskobiya. Les
interrogateurs ont hurlé à plusieurs
reprises sur elle, la menaçant de viol
et d’une longue détention, tout en
menaçant les membres de sa famille. Au
début de l’interrogatoire, elle a été
interrogée en permanence pendant 12
heures consécutives au cours de laquelle
elle a été privée de sommeil, la main et
le pieds attachés à la chaise
d’interrogatoire.
** Information:
L’avocat palestinien Muhammad Allan a
mis fin à sa grève de la faim le 11
juillet après 34 jours. Un accord aurait
été trouvé selon lequel il ne sera pas
détenu administrativement. Il est
actuellement devant les tribunaux
militaires israéliens.
Le prisonnier
palestinien Muhammad Allan, de la ville
d’Einabus à Naplouse, était en grève de
la faim depuis le 8 juin 2017 pour
protester contre sa nouvelle arrestation
et la menace de détention administrative
sans inculpation ni procès. Il a été
transféré devant un tribunal militaire.
Allan, un avocat, a été arrêté à
plusieurs reprises. En 2015, il a suivi
une grève de la faim de plus de deux
mois.
Plus de 100
prisonniers ont mené des grèves
individuelles depuis 2012, depuis que
Khader Adnan a été en grève de la faim
contre la détention administrative. La
détention administrative continue d’être
largement utilisée contre les civils
palestiniens. En outre, un certain
nombre de personnes ont été transférées
de la détention administrative vers les
tribunaux militaires pour des
accusations telles que « incitation » [à
la résistance].
Les institutions
partenaires considèrent que la
réincarcération de Muhammad Allan est
une initiative très dangereuse et
menaçante de la part de l’occupation.
Elles ont également mis en garde contre
les répercussions sur sa santé d’une
nouvelle grève de la faim et ont mis en
garde les autorités de l’occupation
contre la poursuite de leur pratique
consistant à remettre en en détention
administrative Allan et d’autres
ex-prisonniers qui avaient été
précédemment libérés.
Source:
http://chroniquepalestine.com/juin-israel-kidnappe-388-palestiniens-dont-70-mineurs/
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