Rapport
Le gouvernement du Hamas, sept ans après
CPI
Photo: CPI
Mercredi 18 juin 2014
Gaza – CPI
Le mouvement de la
résistance islamique Hamas vient de
quitter le pouvoir volontairement, dans
l’intention de restaurer la scène
intérieure palestinienne. Il vient de
quitter le pouvoir après sept ans de
lourdes tâches et de difficultés,
surtout à cause du blocus imposé sur la
bande de Gaza, dès le premier jour de
son arrivée.
La rue palestinienne,
celle de Gaza en particulier, affiche
des impressions controversées face à
l’époque du Hamas, face à ses
réalisations positives, face à des
affaires négatives, qu’il était possible
d’éviter.
Endurance
malgré tout
Le jeune Mahmoud Al-Yaziji,
21 ans, fait part de son admiration du
gouvernement du Hamas au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI). Il montre une
grande sympathie avec ce gouvernement
qui a souffert d’un blocus étouffant,
dès son premier jour. Malgré tout, il a
pu résister. Et avec l’endurance du
peuple de la bande de Gaza, il a pu
faire certaines réalisations positives,
aussi peu nombreuses soient-elles.
« Ramasser l’arme
illégale et contrôler l’influence de
certaines familles » sont les points les
plus importants des réalisations du
gouvernement de Haniyeh, croit Madame
Siham. En revanche, le Hamas aurait dû
céder le pouvoir dès l’imposition du
blocus. Ce n’est pas un défaut, mais la
responsabilité est trop lourde pour que
le mouvement puisse l’assumer.
La
sécurité, une forte réalisation
L’étudiante Mayyar
Ahmed, 22 ans, est sur la même longueur
d’onde que Madame Siham. Elle admet que
le gouvernement du Hamas a pu assurer la
sécurité intérieure de façon
remarquable. Il a aussi pu combattre
tout contact avec l’occupation sioniste
et les bandes organisées armées.
Elle est aussi
satisfaite, dit-elle à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), de la
réconciliation. La constitution du
gouvernement d’union nationale est la
meilleure et la dernière action du
gouvernement du Hamas.
En revanche, le Hamas
pourrait ne pas soutenir les Frères
Musulmans d’Egypte et s’éloigner de tous
les problèmes que ce soutien engendre.
Goudronner
les routes
Il est vrai que le
Hamas a assuré une bonne sécurité
intérieure, remarque Saïd Al-Saïdi, 56
ans, mais toute attaque de la part des
forces sionistes d'occupation sème une
grave insécurité dans la bande de Gaza.
Par rapport à la
restauration des routes et
l’amélioration faite au port de Gaza et
sa plage, ce sont de magnifiques
réalisations.
Pendant le
gouvernement du Hamas, les pêcheurs ont
beaucoup souffert, non par ce
gouvernement mais par les occupants
sionistes. Une fois, ces derniers nous
laissent travailler à une distance de
six miles, une autre fois à deux
seulement. Ils tirent sur nous. Ils nous
arrêtent. Ils confisquent nos matériels.
Un
gouvernement de résistance
L’étudiant Abdou
Al-Hadi, 20 ans, admire le rôle
militaire du Hamas et sa résistance ; le
peuple palestinien ne laisse jamais
tomber la résistance. Le problème, pour
elle, c’est que le mouvement, après les
élections de 2006, a quasiment perdu son
rôle religieux.
Elle salue le
gouvernement du Hamas pour sa position
de soutien à la résistance, pour son
rôle pendant deux guerres imposées sur
la bande de Gaza, pour sa capacité à
attirer des soutiens extérieurs pour
alléger un peu les douleurs du blocus.
La sécurité ne suffit
pas toute seule, dit un autre. Il n’est
pas satisfait de l’absence de projets
économiques pour absorber les chômeurs.
Il reste toutefois satisfait de la
relative liberté d’expression, du fait
de laisser les autres mouvements
organiser leurs fêtes, et de la sécurité
intérieure.
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