Rapport
Les Arméniens, les premiers photographes
en Palestine et au Moyen-Orient
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 17 septembre 2017
Al-Quds occupée
(Jérusalem) – CPI
A quelques mètres
seulement du monastère arménien de
l’ancien bourg d’al-Qods se trouve
l’établissement d’art contemporain. Cet
établissement avait abrité la première
école de photographie en Palestine. Dans
l’établissement, Joseph Malkian,
directeur du projet des photos du
Moyen-Orient et de l’Arménie, a donné
une conférence sur les premiers
photographes et les premiers studios de
la Palestine et de tout le Moyen-Orient. La conférence a
discuté du rôle des Arméniens dans l’art
de la photographie et son développement,
depuis l’époque ottomane, durant les
XIXème et XXème siècles.
Malkian rend visite
à la Palestine pour la première fois,
pour compléter ses recherches. Il
descend d’une famille palestinienne
arménienne de la ville de Haïfa.
Longue recherche
Malkian a déjà
parcouru toute la région : l’Egypte, la
Jordanie, le Liban, la Turquie. Il
cherche les traces des photographes
arméniens connus partout dans le monde,
les traces des premiers studios bien
prospères à l’époque ottomane, surtout à
Constantinople, au Caire et dans la
ville d’al-Quds.
Des photos
appartenant à une archive rare
recueillie depuis une dizaine d’années
ont été exposées par Malkian, surtout
lorsqu’il a commencé l’écriture de son
livre sur la photographie au
Moyen-Orient, livre sorti en 2011.
Les Arméniens et la
photographie
Un rôle de premier
ordre ont joué les Arméniens dans le
développement et la propagation de la
photographie, pendant l’époque ottomane,
souligne Malkian, ayant eu de bonnes
connaissances des dernières avancées
technologiques, ainsi que dans la
médication et les sciences chimiques.
Les Arméniens ont
été encouragés par les sultans ottomans.
Le sultan Abou al-Hamid II a engagé
beaucoup de photographes, pour la
majorité des Arméniens, pour
photographier la ville de
Constantinople, une ville vivante et
touristique, pour bien la présenter aux
Occidentaux. Des albums photos ont aussi
été produits et distribués aux visiteurs
et aux délégations étrangères.
Le patriarche Asay
Ghrabdiane a eu un rôle important dans
le domaine, dit le conférencier. Le
patriarche a mis en place la première
école de photographie, dans le
cathédrale Saint James, dans la ville
d’al-Quds, en 1857. Beaucoup y ont
étudié et participé à développer la
photographie non seulement en Palestine
mais partout au Moyen-Orient.
Parmi ces étudiants
se trouvait Ghrabid Karkoryane. Celui-ci
a ouvert un studio dans la rue Jaffa de
la ville d’al-Quds. Il est même devenu,
en 1898, le photographe officiel de
l’empereur allemand Guillaume II pendant
sa visite des territoires saints.
Les recherches de
Malkian l’ont amené à découvrir quelque
soixante studios en Egypte, appartenant
aux Arméniens, à découvrir plusieurs
générations d’Arméniens, depuis 1920,
dont le célèbre Zohrab Markian, le
photographe spécial du roi Hossein,
jusqu’à sa mort en 1999.
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