Rapport
La grande révolution palestinienne de
1936,
un point charnière dans l’histoire
palestinienne
CPI
Photo:
CPI
Mardi 15 avril 2014
Ramallah – CPI
La grande révolution menée par le peuple
palestinien contre les colons anglais et
les nouveaux immigrants juifs venus dans
l’intention d’occuper cette terre
fertile de la Palestine a duré trois
ans. Trois ans sans arrêt, de 1936 à
1939. Cette révolution constitue une
période charnière de l’histoire
palestinienne et de sa résistance. Elle
a failli chasser l’occupation ; mais
elle n’est pas arrivée à ses fins à
cause d’une série d’erreurs qu’elle a
commise. A cause aussi de la
colonisation britannique qui a tout fait
pour la mater, par les négociations par
exemple.
Les Palestiniens se
rappellent les détails de la grande
révolution racontés par les anciens. Il
y a eu des combats très héroïques menés
par les résistants palestiniens contre
l’armée britannique et les bandits
sionistes de l’époque.
Armer les
sionistes, une conspiration
L’ancien Jaber
Khalil, originaire de la ville de Jénine,
95 ans, en raconte certains détails.
Durant une bataille, les
révolutionnaires avaient réussi à faire
exploser une jeep des occupants
britanniques ; lorsque les cadavres en
ont été retirés, on a découvert qu’il
s’agissait de juifs armés. Cela confirme
la conspiration britannique avec les
nouveaux immigrants juifs contre les
habitants du pays.
Le
début
L’encyclopédie
palestinienne indique que c’est le
cheikh Farhan As-Saadi qui a mis le feu
aux poudres, en 1936. Le 17 avril de
cette année-là, lui et deux autres
résistants ont installé un barrage sur
la route d’Anbata-Tulkarem, dans
l’intention de trouver des colons
sionistes. Ils en ont trouvé deux et les
ont mis à mort. Lui et ses camarades
récoltaient également des donations, en
se présentant aux Arabes de la région
comme des hommes d’Al-Qassam.
La révolution a été
très forte, à l’instar de l’Intifada de
la pierre, dit Abdou As-Sattar Qassem,
professeur en sciences politiques à
l’université d’An-Najah, dans la ville
de Naplouse, mais les négociations et
leurs commissions l’ont mise en échec.
L’histoire se répète.
La révolution de 36 a
forcé les Britanniques à appeler une
partie de ces troupes d’Inde et de
Grande-Bretagne. Cela confirme combien
la révolution était puissante et combien
ses hommes étaient unis. Cette
révolution a failli mettre en échec le
projet de construction de l’entité
sioniste sur la terre de la Palestine,
explique le professeur Qassem.
Signes
avant-coureurs
Mahmoud Al-Masri, de
la ville de Naplouse, est âgé de 70 ans.
Son père a vécu la grande révolution
palestinienne. La révolution de 36 ans a
commencé ici, à Naplouse, dit-il. Un
comité de grève a vu le jour. Il a
préparé la grande grève qui a duré six
mois, en protestation contre l’arrivée
en masse de juifs sur la terre de la
Palestine, contre leurs agressions,
contre la protection britannique
accordée aux nouveaux colons, contre
l’idée de construire un Etat juif sur
leur terre. Il y a eu des affrontements
armés, en dépit des conditions très
difficiles du peuple palestinien.
Les révolutionnaires
ont ensuite commencé à attaquer les
colonies sionistes, exactement comme
durant l’Intifada d’Al-Aqsa, à attaquer
les commissariats de l’occupation
britannique, à détruire les voies
ferrées et les ponts, et à s’en prendre
aux policiers et soldats anglais. Ces
soldats mettaient à mort des hommes
palestiniens et mettaient à terre toute
une maison s’ils y trouvaient une seule
balle, dans le dessein de terroriser les
révolutionnaires.
Finalement, les
révolutionnaires ont fait beaucoup de
pertes parmi les occupants et ont donné
beaucoup de leurs hommes. 5000
résistants palestiniens sont tombés en
martyre. 15000 d’autres ont été blessés,
108 ont été arrêtés. De l’autre côté,
262 soldats d’occupation britannique ont
été tués, 550 blessés. Et parmi les
bandits sionistes, 300 ont été tués, 469
blessés et 4 capturés.
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