Rapport
L’opération « Briser les crânes »
change
l’équilibre de force entre Gaza et
l’occupation sioniste
CPI
Photo: CPI
Jeudi 14 novembre 2013
Gaza – CPI
Les médias sionistes ont beaucoup
parlé du tunnel sur les frontières à
l’est de la ville de Khan Younes, dans
la bande de Gaza. De ce même tunnel, les
forces sionistes d'occupation ont avalé
l’hameçon de l’opération que les
résistants palestiniens ont appelé
« Briser les crânes ».
Cette opération a montré que le Hamas
essaie d’imposer un nouvel équilibre de
force sur les frontières. Ainsi, la
résistance palestinienne ne travaille
plus selon le principe action-réaction,
mais de façon indépendante, a dit
l’occupation sioniste.
Et les brigades d’Al-Qassam, bras
militaire du mouvement de la résistance
islamique Hamas, vendredi 1er
novembre 2013, dans une conférence de
presse, ont donné certains détails de
l’opération « Briser les crânes ».
L’opération a commencé par un piège
tendu aux soldats de l’armée de
l’occupation sioniste. Et lorsque les
engins de l’occupation se sont avancés
sur quelque 250 mètres, ils ont eu le
droit à une pluie de balles et de
mortiers.
Le résistant Rabï Khalil Solyaman
Baraka, 23 ans, est tombé en martyre
dans cette opération. Il lançait des
roquettes sur les occupants.
Puis les accrochages directs avec
l’ennemi ont causé la tombée en martyre
des résistants suivants et activistes
des brigades d’Al-Qassam : Khaled Abou
Bakra, Mohammed Daoud, Mohammed Al-Qassas.
Expérience accumulée
Apparemment, le temps où l’armée de
l’occupation sioniste marquait des
victoires systématiques est révolu. La
résistance palestinienne a une
expérience renforcée par le temps, elle
pourra désormais avoir l’initiative et
faire mal aux occupants.
Le général Youssef Charqawi, expert
militaire à la retraite, commente la
dernière opération des brigades d’Al-Qassam.
Il y voit beaucoup d’expérience,
d’entraînement et de capacité pour faire
face à toute agression. Cette fois, les
mortiers résistants ont directement
touché les soldats de l’armée de
l’occupation sioniste.
Il remarque que la résistance, les
brigades d’Al-Qassam en tête, a beaucoup
développé son travail : son travail sur
les tunnels, sur l’élément de surprise.
En tout cas, la résistance est
toujours dans la phase de défense.
L’étape de l’initiative et de l’attaque
viendra, note l’expert.
De son côté, Mohammed Moslih, expert
dans les affaires sionistes, dit que ce
qui se passe sur les frontières de Gaza
reflète le climat intérieur sioniste, en
particulier suite à la décision du
gouvernement sioniste de retirer ses
soldats et de les remplacer par une
technologie visant à garder les colonies
sionistes.
Moslih remarque au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que cette opération a montré un échec
israélien au niveau des renseignements,
après tant d’efforts donnés à Gaza.
L’armée de l’occupation sioniste
pourrait mener beaucoup d’autres
attaques pour reprendre sa réputation
perdue.
Les tunnels et les pièges
L’armée de l’occupation sioniste a
été surprise par un tunnel de plus de
deux kilomètres qui s’est terminé par
une opération de qualité faisant des
pertes considérables dans les rangs de
l’armée de l’occupation sioniste. La
résistance a failli mettre la main sur
certains de ses soldats. C’est un
message aux occupants que la résistance
est en bonne position de défense,
qu’elle sait désormais bien manier les
armes, les tunnels et les pièges.
Les pièges et la surprise
caractérisent la guérilla. Si son lieu,
son temps et son déguisement sont bien
planifiés, l’embuscade pourra faire
beaucoup de dégâts à une armée
régulière, dit Charqawi, tout en
espérant que les embuscades se
développent en raids.
Retrouver le prestige
La résistance de Gaza, dirigée par le
Hamas, a réussi à bouleverser l’ancien
équilibre de jeu où l’occupant menait un
coup éclair, combattant sur le terrain
de l’ennemi pour un temps très court.
Cette fois, c’est la résistance qui a
frappé sur le terrain de l’ennemi,
visant ses infrastructures et frappant
dans sa chair.
L’occupation sioniste sait désormais
qu’elle est face à une résistance forte
qui peut lui faire des pertes
considérables, résume enfin Charqawi.
Pour sa part, l’analyste Moslih
attire l’attention sur l’erreur
stratégique dans laquelle sont tombés
les occupants sionistes en restant sur
leurs anciennes victoires. Aujourd’hui,
ils se voient mis en échec par une
résistance beaucoup moins forte qu’eux,
mais qui est armée d’un moral d’acier.
Et maintenant on parle d’une frappe
ou de plusieurs frappes que l’armée de
l’occupation sioniste irait mener afin
de retrouver son prestige. Arrive-t-elle
à ses fins ?
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