Rapport
Ghana et Malek,
deux enfants tués par le blocus sioniste
CPI
Photo:
CPI
Mardi 8 avril 2014
Rafah – CPI
Pourquoi ces enfants ont été
incendiés ? Toute la bande de Gaza pose
la question. Deux enfants, tous petits
encore. Malek n’avait que quatre ans,
Ghana n’en avait que deux. Une bougie
utilisée pour remplacer l’électricité
coupée par le blocus imposé par les
occupants sionistes contre la bande de
Gaza. Encore des victimes de cet affreux
blocus.
Le soir du mercredi 26 mars, ces deux
petits enfants de Fathi Ahmed Cheikh
Al-Id dormaient dans leur petite maison,
dans le camp de réfugiés palestiniens de
Rafah. La famille avait allumé une
bougie pour se donner un peu de lumière.
Mais la bougie du blocus n’a apporté que
la mort.
Se risquer pour les sauver
Le père des enfants se trouvait au
rez-de-chaussée, dans le magasin de son
frère, lorsque les voisins sont venus
l’informer qu’un incendie a pris dans sa
maison.
Il a vu les flammes s’élever de la
maison, de la chambre à coucher de ses
enfants. Défiant les flammes et le feu,
le père s’est précipité et a pu sauver
la petite Nada, une de ces enfants. Mais
il n’a pu retourner. « J’avais perdu
connaissance et on m’a transféré vers
l’hôpital », a-t-il confié au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
Une heure plus tard, il a été informé
que ces petits enfants Ghana et Malek
avaient perdu la vie. Les deux autres
petites filles Nada et Chahed ont été
grièvement brûlées et transférées vers
l’hôpital d’Abou Youssef An-Nadjar, puis
vers l’hôpital de Nasser, dans la ville
de Khan Younes.
Des moments insupportables
L’enfant Mohammed, 8 ans, est le seul
qui est sorti indemne de cet affreux
incident. Il a été choqué par
l’incendie. Ce sont les cris de ses
sœurs qui l’ont réveillé. Il les a vus
encerclées par les feux et ne pouvait
rien faire pour les sauver.
Il a seulement pu sauter les feux et
aller informer sa mère. La pauvre femme
n’a rien pu faire, voyant les feux qui
dévoraient tout. Elle a alors appelé à
l’aide auprès de ses voisins.
C’est à ce moment que le mari est
intervenu et a pu sauver la fillette
Nada, 8 ans, et Chahad, 10 ans. Les feux
étaient plus rapides que lui et ont
calciné les deux petits corps de Ghana
et Malek.
Des rêves interdits
Dans la petite maison, l’incendie a
anéanti toutes les petites choses et
tous les petits rêves. Les cris de la
mère, du père, des voisons, de tous les
Palestiniens s’élèvent contre le blocus.
Jusqu’à quand ce blocus continuera à
faire des victimes, sans que le monde ne
voie et n’entende rien ?
La famille de Cheikh Al-Id n’a fait
qu’allumer une bougie, pour remédier à
la coupure de l’électricité.
Remarquons que le blocus fait ses
ravages dans tous les domaines de la vie
de la bande de Gaza. Les incendies se
répètent. L’état de santé des malades
s’aggrave. Le chômage augmente. La
construction s’arrête. La liste est
longue.
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