Rapport
Dans l’ancien bourg d'Al-Quds, tout le
quartier Hoch Al-Qarmi menacé
d’effondrement
CPI
Photo: CPI
Mardi 5 mai 2015
Al-Quds occupée – CPI
Plus de 1200 ans, c’est l’âge du
quartier Hoch Al-Qarmi, dans l’ancien
bourg d'Al-Quds occupé. C’est une zone
délabrée et fragile. En dépit de sa
fragilité, la municipalité de
l’occupation sioniste a commencé à faire
des creusements au-dessous de ses
bâtiments. Tout le lieu est menacé
d’effondrement, à tout moment. On
demande aux habitants de ces bâtiments
de les quitter, de « peur pour leur
vie », un moyen de chasser les
Palestiniens de leurs domiciles.
En effet, l’ancestral quartier de
Hoch Al-Qarmi se trouve adjacent au
quartier juif, à quelques dizaines de
mètres à peine de la sainte mosquée
d’Al-Aqsa. Les occupants sionistes ne
peuvent plus cacher leur malveillante
envie d’y mettre la main dessus.
Résistance et endurance
L’octogénaire Mme Hadja Om Fares As-Salayma
habite le quartier Hoch Al-Qarmi. Elle
ne quittera pas sa maison en dépit de
ses murs fissurés. Elle défie l’âge, le
danger et la peur et se montre
courageuse et dit : « Moi, quitter ma
maison ? Jamais ! Par Dieu ! Je resterai
toujours ici. J’appellerais l’aide de
tout le monde pour la restaurer, bien
que je sache que personne ne répondrait.
Regardez cette maison : elle est
petite ; ses murs sont fissurés et
humides, le plafond est disloqué ».
Tous les aspects du quartier de Hoch
Al-Qarmi, les entrées, les escaliers,
les maisons, les plafonds, les fissures
des sols et murs parlent d’eux-mêmes. A
tout moment, le quartier pourrait tomber
sur les têtes de ses habitants.
Mme Om Fares et ses enfants, Fares,
Faouzi et Abdou Al-Karim, tous vivent
dans une maison menacée d’effondrement.
L’aîné Fares confirme qu’ils ont lancé
plusieurs appels, et cela depuis
plusieurs années. La fondation Ar-Rafah
les ont inscrits sur une liste, mais la
liste est trop longue. Et chaque fois
qu’il va les voir, on lui demande
d’attendre son tour. « Mais,
s’interroge-t-il, quand viendra mon
tour ? Quand la maison sera-elle à
terre ? ».
Le plafond est déjà tombé,
heureusement il n’y a pas eu de
victimes, souligne-t-il. L’humidité
dévore les murs et les sépare. La
situation est plus catastrophique. Les
garçons peuvent bricoler ici et là. Mais
la restauration coûte des millions de
dollars. « La vraie responsable reste la
municipalité de l’occupation sioniste et
ses creusements sous terre »,
ajoute-t-il.
Faouzi As-Salayma habite lui aussi
dans le quartier Hoch Al-Qarmi. Il note
qu’il a récemment reçu six mille
dollars. Une somme dérisoire qui a été
utilisée pour la restauration de la
façade de la maison, au moment où la
maison doit être restaurée de fond en
comble, de sa racine, avant qu’il ne
soit trop tard et qu’elle ne
s’évanouisse et tombe à terre.
Les récentes pluies ont transformé la
maison en un véritable lac, dit sa
femme. L’eau est entrée par les
fissures. Et pendant la saison estivale,
l’eau essaiera d’en sortir, grandissant
aussi les fissures et mettant la maison
en réel danger.
La famille d’As-Salayma lance un
appel de détresse pour qu’on vienne à
leur secours dans leur crise actuelle.
Les creusements
sionistes
Dr. Jamal Amro est un spécialiste des
affaires de la ville d'Al-Quds. Il
confie à l’Agence Quds Press que les
raisons de ces fissures catastrophiques
du quartier Hoch Al-Qarmi sont les
creusements de la mairie et les fouilles
de l’autorité des vestiges israéliennes.
En effet, ces travaux sont arrivés trop
près des fondements des immeubles du
quartier. Les fondements se sont
disloqués et sont dans un état très
délabré, très dangereux.
La mairie sioniste ne fait que
demander aux habitants de quitter le
lieu, en prétextant qu’il est en risque
d’effondrement. La mairie de
l’occupation sioniste ne lance pas cet
appel pour sauver des vies humaines,
mais surtout pour mettre la main sur
tout le quartier, dans un deuxième
temps. Le fait qu’Al-Qarmi soit mitoyen
au quartier juif dans l’ancien bourg d'Al-Quds
y est pour quelque chose.
Les habitants du quartier appellent
les institutions nationales, l’autorité
palestinienne, le syndicat des
ingénieurs à intervenir ; l’affaire ne
peut plus attendre.
Plusieurs institutions avaient essayé
d’intervenir, mais elles ont été
persuadées par l’ampleur des fissures,
car la restauration exige des millions
de dollars.
Selon les données que possède
l’Agence Quds Press, le quartier Hoch
Al-Qarmi constitue un cercle de 1300
mètres de circonflexe. 240 personnes y
habitent. Son effondrement laisse des
dizaines de personnes sur le carreau,
sans abri.
Finalement, il lance un appel de
détresse pour une décision nationale,
pour un travail concret, pour une
restauration urgente du quartier Hoch
Al-Qarm, pour sauver des dizaines de
vies humaines.
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