Rapport
Battin Al-Hawa, un quartier palestinien
menacé en faveur des colons !
CPI
Photo:
CPI
Mardi 1er septembre 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Au sud de la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
dans la ville occupée d’Al-Quds, le
quartier de Battin Al-Hawa est engagé
dans une lutte existentielle. Il résiste
contre les projets de judaïsation, les
projets visant à le transformer en une
colonie.
Ses habitants ne cessent de recevoir
des notifications envoyées par les
autorités de l’occupation sioniste leur
ordonnant de quitter leurs maisons ou
les menaçant de les confisquer.
De plus, les agressions des colons
sionistes continuent jour et nuit, dans
l’intention de pousser les habitants de
ce quartier de Battin Al-Hawa à le
quitter, définitivement.
Une famille
palestinienne en détresse
La famille d’Abou Mohammed Abou Nab
fait partie de ces familles menacées.
Les colons la poussent vers la porte de
sortie, sous prétexte que sa maison est
construite sur un terrain appartenant
aux juifs. L’institution politique
sioniste et les associations de la
droite israélienne appuient fortement
cette tendance.
« Les forces sionistes d'occupation
ont récemment investi la maison de ma
famille, raconte Abou Nab à l’agence
Quds Press. Elles en ont dérobé des
appareils ménagers et électroniques
d’une valeur de 25 mille shekels
(environ 6,5 mille dollars). Nous venons
juste de payer leurs mensualités. Et
avant de quitter la maison, un de leurs
soldats m’a clairement expliqué que si
je voulais reprendre les biens
confisqués, je devrais contacter Ateret
Cohanim, afin de se mettre d’accord avec
cette association coloniale qui tente de
mettre la main coûte-que-coûte sur notre
maison ».
« Tout cela, ajoute-t-il, n’est
qu’une tentative en vue de me forcer la
main et m’obliger à céder et à quitter
la maison ».
Cette association coloniale Ateret
Cohanim a proposé un chèque en blanc.
C’était à lui de mettre la somme qu’il
voulait, aussi exorbitante soit-elle,
une pression psychologique
supplémentaire à seule fin qu’il cède et
quitte sa maison. Mais Abou Nab montre
un refus héroïque et une résistance
noble, face à l’occupation sioniste et
ses colons.
Son très jeune garçon intervient et
parle d’une manière spontanée et
innocente : « Si un colon s’approche de
notre maison, je le rouerai de coups.
J’appellerai tous les enfants et nous
jetterons des pierres sur eux et les
mettrons en fuite ; ils sont
complètement lâches ». Le père ajoute :
« Je résiste », et dit encore : « Je les
aurai à l’œil ; je ne crains personne ».
Une affreuse campagne
de judaïsation
Fakhri Abou Dyab, président du comité
de la défense des terrains du village de
Salwan, informe l’agence Quds Press que
les associations coloniales essayent de
mettre la main sur tout le village de
Salwan, à l’est de la ville occupée
d’Al-Quds. Elles veulent chasser ses
familles palestiniennes, ses 50 mille
habitants, judaïser ses douze quartiers.
Elles les envient pour sa situation
géographique, étant proche de la sainte
mosquée d’Al-Aqsa, abritant la partie
sud-est de l’ancien bourg d'Al-Quds.
Les juifs prétendent que le premier
Etat avait jadis vu le jour dans ce
village de Salwan. C’est pour ce
prétexte que les associations coloniales
tentent de mettre la main sur Salwan,
tout Salwan, pour y reconstruire ce
prétendu Etat.
Les condamnations verbales ne
serviront plus à rien ; il faut des
interventions concrètes pour contrer ces
projets coloniaux, appelle-t-il.
Les agissements
coloniaux sont variés
L’association coloniale Ateret
Cohanim essaie depuis plusieurs années
de mettre la main sur un demi-hectare de
terrains palestinien dans le quartier du
Centre, Al-Hara Al-Wostta, en prétextant
que ce terrain appartient à des juifs
d’origine yéménite, depuis 1881. La même
association prétend que la cour suprême
israélienne a reconnu que le terrain du
quartier de Battin Al-Hawa appartient à
des colons sionistes.
Puis ces associations travaillent
pour changer l’aspect extérieur des
anciens bâtiments palestiniens pour
effacer leur caractéristique de
« protégés ». Elles procèdent aussi à la
falsification de documents, aidées par
les agences immobilières, afin d’une
mainmise malveillante sur un maximum de
biens et de bâtiments.
Abou Nab n’est pas la seule famille
menacée d’expulsion, en faveur des
colons ; des dizaines d’autres familles
palestiniennes vivant dans le voisinage
de la sainte mosquée d’Al-Aqsa et dans
l’ancien bourg d'Al-Quds le sont aussi,
d’autant plus que ces zones sont
désormais entourées et asphyxiées par
les colonies et les colons que rien
n’arrête, leurs agressions se
poursuivant contre les Palestiniens pour
les chasser.
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