Rapport
non exhaustif sur les crimes perpétrés
par les "rebelles" en Syrie
Les crimes de la
rébellion que les gouvernements,
les médias et les ONG humanitaires ont
ignorés
IIPJDH
Mardi 17 septembre 2013
Depuis le début des troubles en Syrie,
la plupart des grosses ONG -
Amnesty International,
Human Right Watch, Médecins Sans
Frontières, Médecins du Monde - se
sont rangées du côté de la rébellion, de
la propagande hostile au gouvernement de
Bachar Al-Assad, ne faisant que très peu
de cas des atrocités que les véritables
bourreaux commettaient sur une grande
échelle. Notable exception, l’Institut
international pour la paix, la justice
et les droits de l’homme (IIPJDH) -
une petite ONG basée à Genève, aidée par
quelques volontaires - a travaillé
d’arrache pied, pour établir un premier
rapport sur les crimes des "rebelles",
que nous diffusons ici avec notre vive
reconnaissance. (Silvia Cattori)
Terrorisme en Syrie
Rapport 2013
Institut international
pour la paix, la justice et les droits
de l’homme (IIPJDH)
La guerre de Syrie est sans nul doute
« la grande tragédie de ce siècle »
comme la nomme le Haut-commissaire des
Nations Unies pour les réfugiés, Antonio
Guterres.
Et cette tragédie n’est pas prête de
finir. Après trente mois de guerre, de
sauvageries et de destructions, la
perspective d’une solution politique
semble de plus en plus illusoire.
L’attaque chimique survenue le 21 août
dernier dans la Ghouta marque un
tournant dans le processus de résolution
du conflit déjà mis à mal par les
atermoiements de l’axe Paris-Washington
et l’intransigeance des belligérants, en
particulier des rebelles qui posent des
conditions radicales et intenables avant
l’entame d’éventuels pourparlers.
Selon le bilan de l’Observatoire syrien
des droits de l’Homme (OSDH) paru le 1er
septembre 2013, au moins 110.371
personnes ont été tuées en Syrie depuis
le début du soulèvement contre le régime
du président Bachar al-Assad.
Ce rapport indique qu’avec les 45.671
tués dans leurs rangs, les forces
loyalistes sont les premières victimes
de la guerre en terme de nombre. Pour
donner une idée de l’ampleur de
l’hécatombe parmi les forces loyalistes,
on peut comparer le nombre de soldats
gouvernementaux tués en Syrie au nombre
d’habitants de la ville de Lugano.
Toujours selon l’ONG britannique, 40.146
civils auraient été tués. Il s’agit
essentiellement de civils coincés entre
deux feux ou délibérément pris pour
cible. Ce chiffre ne distingue pas les
Syriens que l’on pourrait globalement
qualifier de « pro-gouvernementaux »
ou de « pro-rébellion ».
Le nombre de civils, femmes et enfants
inclus, que l’on peut situer dans le
camp des pro-Assad, des anti-rebelles ou
des neutres est sans doute extrêmement
élevé surtout si l’on tient compte des
tueries de masse commises ces dernières
semaines par les groupes terroristes
dans les zones kurdes du Nord du pays
(Tell Aran, Tell Hassel, Tel Abyad,
Sereqaniye), dans les quartiers et les
villages chiites (Nubbol-Zahra, Hatlah),
alaouites (Lattaquieh et Homs) et
chrétiens (Marmarita, al Duvair,
Jaramana, Maaloula) et parmi les
sunnites patriotes un peu partout dans
le pays notamment à Khan Al Assal.
Origine de la violence en Syrie
Comme toutes les nations, l’histoire de
la Syrie se bâtit sur la violence.
Occupée par l’Empire ottoman puis par la
France, la Syrie est née d’une guerre de
libération.
L’armée a donc joué un rôle central lors
de la naissance de la Syrie moderne.
Elle est même demeurée un acteur
politique à part entière dans cette zone
de turbulences convoitée par toutes les
puissances mondiales que l’on appelle
Proche-Orient.
Les accords de Sykes-Picot, le découpage
de la Syrie par la France coloniale sur
base ethnique et confessionnelle, la
création d’Israël, l’expédition du canal
de Suez en 1956, les guerres
isréalo-arabes de 1967 et 1973, les
guerres du Liban, de l’Irak, les
opérations de Tsahal à Gaza ont
radicalisé le régime de Damas et
accentué le sentiment d’encerclement
parmi ses élites politico-militaires.
Ce sentiment d’encerclement a conduit le
régime à renforcer sa répression
domestique et à pratiquer le terrorisme
d’Etat envers les nombreux dissidents.
A l’aube du printemps 2011, un mouvement
syrien citoyen a vu le jour, fruit d’une
longue lutte souterraine dans un
contexte d’étranglement de la
contestation. Les manifestants ont
légitimement défendu des revendications
de liberté et de démocratie.
Alors que le président syrien
s’apprêtait à concéder quelques droits
aux manifestants révoltés, une aubaine
pour lui qui a souvent été freiné par
les caciques du régime peu ouverts aux
réformes, des groupes radicaux sont
apparus, récupérant le mouvement citoyen
syrien.
Le discours confessionnaliste de ces
intrus ressemblait étrangement à celui
que certains prédicateurs répandaient
depuis quelques années déjà à
l’attention du monde sunnite à partir de
chaînes satellitaires émettant depuis
les Etats du Golfe.
Ce discours haineux atteint son
paroxysme lorsque alliance stratégique
anti-israélienne fut scellée en février
2010 entre Damas, Téhéran et le
mouvement de résistance libanais
Hezbollah.
Bien qu’étranger aux revendications
populaires de démocratie, ce discours a
très vite commencé à polluer le
mouvement démocratique syrien.
A l’aube de la révolte syrienne, alors
que le dialogue entre le pouvoir et la
population révoltée semblait possible,
des attentats ont visé les forces de
sécurité, provoquant une réaction en
chaîne de violence et de
contre-violence.
Il convient de souligner que la
résistance à l’oppression est un droit
reconnu internationalement. La
Déclaration universelle des droits de
l’homme évoque dans l’alinéa 3 du
préambule l’hypothèse d’une « révolte
contre la tyrannie et l’oppression »
en tant que « suprême recours ».
Cependant, dans le cas syrien, la
résistance à l’oppression a très vite
pris un caractère barbare et aveugle.
Elle est très vite devenue illégitime
tant du point de vue de ses méthodes que
de son projet politique.
Les militants armés ont recouru à une
rhétorique sectaire à leur fronde et
recouru à une rhétorique guerrière.
Leurs méthodes d’action ont été d’une
brutalité inouïe. Le moindre désaccord
avec leur discours était traité au
fusil.
Lorsque leur projet politique s’est
révélé au grand jour, de nombreux
Syriens conclurent qu’il était
proprement incompatible avec leur mode
de vie et avec le tissu social, ethnique
et culturel syrien. Nombreux opposants
se sont détournés de la sédition et ont
préféré appuyer le processus de réforme
lancé par le président Bachar el Assad.
Tandis que l’escalade militaire se
poursuivait, les médias et les pouvoirs
occidentaux ont tout simplement ignoré,
minimisé ou mis en doute les massacres
commis par les groupes rebelles. Chaque
jour pourtant, la rébellion, toutes
tendances confondues, s’est livrée à des
actes d’une sauvagerie inouïe et
fièrement revendiqués :
– embuscades contre des civils
– attentats kamikazes dans des lieux
publics
– tirs d’artillerie sur des zones
peuplées
– assassinats ciblés
– pogroms, apartheid et nettoyage
ethnique (fatwas antikurdes, pogroms
antichrétiens, génocide anti-chiite et
anti-alaouite)
– exécutions prononcées par des
tribunaux de la charia
– tortures, mutilations, décapitations
– viols, humiliations et esclavage
sexuel
– exécutions de masse
– enlèvement et séquestrations de civils
– Assassinats de journalistes
– Recrutement d’enfants soldats
– Destruction de lieux de culte
– Vols et pillages
– Discrimination religieuse et
confessionnelle
– Violences entre factions rebelles
Nous en publions quelques exemples dans
les lignes suivantes.
Attaques contre des civils
Damas
Le 22 janvier 2013, au moins 30
personnes ont été tuées dans un
attentat-suicide dans une banlieue de la
ville syrienne de Hama. Selon
l’opposition syrienne, un kamikaze a
fait sauter une voiture piégée devant un
bâtiment des milices pro-régime. De
nombreux civils font partie des
victimes.
Un attentat-suicide à la bombe est
survenu, jeudi 21 mars, dans une mosquée
du nord de Damas, provoquant la mort de
43 personnes. Parmi les victimes, figure
le cheikh Muhammad Saïd Ramadan
al-Bouti, le célèbre savant sunnite, qui
délivrait alors un cours de religion à
des fidèles. Il était âgé de 84 ans.
Le 26 mars, plusieurs obus sont tombés
dans le quartier de Baramké, dans le
centre-ville de Damas, faisant 4 morts,
dont une écolière, et cinq blessées.
Lundi 8 avril, un attentat-suicide à la
voiture piégée a secoué le centre-ville
de Damas, faisant 12 morts et 45 blessés
selon une source médicale.
Le 15 mai 2013, le correspondant de la
chaîne britannique Tim Marshall a été le
témoin d’un crime commis contre des
civils palestiniens chassés du quartier
de Yarmouk à Damas par des groupes
armés :
http://www.youtube.com/watch ?feature=player_embedded&v=pmCkoxjCUV4
L’équipe de Sky News a accompagné un
millier de réfugiés cherchant à regagner
leur foyer malgré les menaces de mort
des rebelles qui occupent Yarmouk. A
peine ont-ils franchi le no man’s land
entourant leur quartier que les
manifestants palestiniens ont été la
cible des balles de la rébellion.
L’officier qui avait insisté pour
escorter les journalistes de Sky News a
lui aussi été atteint par les tirs.
L’armée a aussitôt répliqué pour
protéger les civils. Interrogés par Sky
News, les habitants de Yarmouk
proclament sous une pluie de balles leur
hostilité envers les groupes armés et
supplient les journalistes de dire la
vérité sur la guerre en Syrie ("Some
screamed at us : Please tell the world
the truth !
We don’t want the fighters here, we want
the army to kill them !" dans Tim
Marshall, Civilians Come Under Fire From
Rebels, Sky News, 15 mai 2013).
Au bout d’une heure d’affrontement, le
journaliste Tim Marshall a comptabilisé
au moins trois soldats et cinq civils
blessés.
Le 11 juin, 14 personnes ont été tuées
et 31 autres ont été blessées mardi dans
un double attentat suicide sur la place
Marjeh dans le centre de Damas.
Jeudi 27 juin, au moins quatre personnes
ont été tuées dans un attentat suicide
qui a frappé un quartier chrétien de la
vieille ville de Damas. L’attentat s’est
produit dans le quartier de Bab Touma,
tandis que l’agence officielle Sana a
indiqué qu’il a frappé le quartier
contigu de Bab Charqi. L’attentat s’est
produit près de l’église Mariamite et de
l’association de charité Al-Ihsane. "Il
semblerait que ce soit l’association
caritative chiite qui ait été visée", a
expliqué Rami Abdel Rahmane, chef de
l’Observatoire syrien des droits de
l’Homme (OSDH).
Le 6 août, 18 personnes au moins ont été
tuées dans l’explosion d’une voiture
piégée à Jaramana, quartier chrétien et
druze du Sud-est de la capitale. On
dénombre également 56 blessés.
Le 11 août, trois civils sont morts
suite à la chute d’obus de mortier sur
le quartier de Dekhaniya à Damas. Trois
obus de mortier tirés par des
terroristes auraient chuté sur le
quartier, tuant trois civils et en
blessant trois autres.
Alep
Embuscades contre des civils
humanitaires sur la route d’Alep
Le 23 juillet 2013, des rebelles du
groupe Ahrar Al Cham ouvrent le feu sur
un convoi humanitaire composé de 30
véhicules sur la route d’Alep.
L’information est relayée par Stephen
Kalin de l’agence Reuters. Une femme au
moins décède durant l’attaque. On
dénombre en outre 19 blessés. Les
membres du convoi faisaient partie de la
communauté arménienne de Syrie.
Attentat kamikaze dans une cafétéria
Le 22 août à Alep, un terroriste a
actionné sa ceinture d’explosifs dans le
restaurant de Capo Grillo dans la cité
sportive d’al-Bassel dans le quartier de
Mogambo à Alep, faisant huit morts et
plus de 20 blessés. Un responsable
sécuritaire a indiqué à la
correspondante de Sana à Alep que le
terroriste, né en 1995 à Jabal Bdour
dans la banlieue d’Alep, est dénommé
Khaled Ali al-Chebli. Il aurait actionné
sa ceinture au moment où l’élève Maria
Rabi’ organisait une fête pour avoir
réussi son baccalauréat. Maria, Hassan
Mhanna, correspondant de la chaîne
d’al-Ikhbariya Assouria et six autres
personnes sont décédées. Il y a un
nombre indéterminé de citoyens blessés.
Hassaké
Attentat kamikaze à Al Shadada
Le 11 février 2013, deux kamikazes du
Front Al Nosra déclenchent leur charge
explosive dans la petite localité d’Al
Shadada située dans le gouvernorat de
Hassaké. Bilan : 14 civils tués.
Tirs sur des ambulances à Hassaké
Le 17 août 2013, deux ambulanciers sont
assassiné à Ras al Ayn par le Front Al
Nosra.
Homs
Le 1er août, le groupe Liwa Al Haq tire
une salve de roquettes sur plusieurs
quartiers résidentiels de Homs. Bilan :
au moins 40 morts et 120 blessés. Le 19
août 2013, plusieurs roquettes ont été
tirées par les groupes rebelles sur Oum
Al Amd, un village pro-régime de la
région de Homs. On dénombre sept morts
dont deux femmes et plusieurs dizaines
de blessés.
Cinq miliciens des Forces de défense
nationale (loyalistes) et 9 civils dont
deux femmes ont été tués à un
check-point à Wadi al Nassara. D’après
l’OSDH, l’attaque a été revendiquée par
le bataillon Jund Al Cham. Source : OSDH
Damas
Mercredi 31 juillet, un bus transportant
des employés du Centre de recherche
scientifique de Barzeh a été ciblé par
les rebelles. Bilan : 6 civils tués et
14 blessés.
Mercredi 14 août, on dénombre 14 morts
dans une attaque au mortier à Mleha, au
sud-est de la capitale Damas. Loyalistes
et rebelles s’accusent mutuellement.
Idlib
Plusieurs tirs de mortier s’abattent
dans la zone de Kafraiya, un district du
Nord d’Idlib principalement habité par
des chiites. Nombre de tués et de dégâts
indéterminés
Hama
Le 1er juillet, trois citoyens ont été
tués et plusieurs autres ont été blessés
dans une attaque kamikaze à Sabboura en
banlieue de Hama.
Les terroristes auraient fait exploser
dans une voiture piégée d’une tonne et
demi d’explosifs près du centre culturel
de la localité. L’explosion a fait aussi
18 blessés, dont enfants et femmes, et
causé des dégâts matériels importants
dans les biens publics et privés.
Le 11 août, 4 civils sont morts dans un
attentat-suicide à la voiture piégée sur
la route Naqoura-Bahsa dans la banlieue
de Hama. On dénombre plusieurs blessés
graves.
Assassinats ciblés
Mardi 30 juillet, Majed Tinawi, maire de
Zabadani et Ghassan Al Haj Hammoud,
membre de la commission de
réconciliation ont été assassinés par un
groupe rebelle à Damas alors qu’ils
quittaient une réunion portant sur la
réconciliation.
Le 25 août 2013, des militants armés ont
assassiné Anas Abdel Razzaq al-Naëm,
gouverneur de Hama, dans un attentat à
la voiture piégée dans le quartier de
Jarajima à Hama
Assassinat de journalistes
Le 4 janvier 2013, Suhail Mahmoud Al
Ali, correspondant de la télévision
pro-gouvernementale Addounia a été
abattu par des rebelles.
Le 27 mai 2013, c’est Yara Abbas,
correspondante de la chaine Al Ikhbariya
qui tombait sous les balles rebelles à
Homs.
Mercredi 21 août 2013, un journaliste
iranien dénommé Hadi Baghbani, a été tué
dans une embuscade de la rébellion alors
qu’il réalisait un documentaire sur
l’armée syrienne. « Il était parti avec
deux autres personnes pour faire un
documentaire sur les crimes des
salafistes, et a été tué dans une
embuscade dans la région de Damas », a
affirmé l’agence iranienne Fars, citant
un de ses collègues.
Le 15 septembre, le journaliste Fakhr
Eddine Hassan du journal Al-Massira a
été victime d’un attentat terroriste sur
l’autoroute Idlib-Mastoumeh. Il se
trouvait dans un bus.
Pogromes et nettoyage ethnique
Homs
Contre les alaouites
Le 29 janvier 2013, après un siège qui a
duré 15 jours, les miliciens de la
Brigade Al-Farouk et de Khaled Ibn
Al-Walid ont pris d’assaut les quartiers
de la localité d’Amiriyyé, situé à25 km
à l’est de Homs, tuant et blessant au
moins 100 personnes. Selon un rescapé
qui s’est confié au journal jordanien en
ligne Akhbar el-balad, une vingtaine de
voitures équipées de mitrailleuses ont
investi le village et ouvert le feu
sporadiquement, contraignant les
survivants, des femmes et des enfants
surtoutà prendre la fuite vers le
village voisin de Ghasibiyyé.
Selon
un autre habitant du village, les forces
gouvernementales qui ont été appelées au
secours, ont tardé à veniret se trouvent
toujours sur le chemin. Sur un site de
l’insurrection sur Facebook, il est
écrit que « le village nassyrien
(alaouite) a été nettoyé », ce que
confirme le site Syria Truth selon
lequel « les habitants de ce village
sont taxés de chabbihas –voyous –du
régime et ont été tués pour des raisons
confessionnelles ».
Contre les chrétiens
D’après l’agence d’information AINA, le
29 mai 2013, des hommes armés
d’inspiration takfiri ont pris d’assaut
le village chrétien d’al Duvair situé
dans le rif de Homs non loin de la
frontière avec le Liban et y ont
massacré l’ensemble de la population,
femmes et enfants compris.
Idlib
Le 14 février 2013, le village de Wadi
Khaled situé dans le gouvernorat d’Idlib
a été incendié par des milices takfiris,
obligeant les habitants à s’enfuir.
Hassaké
Les Chrétiens chassés de Hassaké
D’après le vicaire général des syriaques
catholiques à Alep cité par le Docteur
Nabil Antaki, des centaines de familles
chrétiennes des villes de Qamichli et
Hassakeh, menacées par le Front
Al-Nosra, ont refusé de se rendre dans
le camp de réfugiés ouvert il y a peu
par le gouvernement turc à l’intention
des chrétiens syriens ; [ils n’ont pas
oublié les massacres de 1915] ; ils ont
préféré se rendre à Mardine pour occuper
les couvents syriaques qui se trouvent à
quelques kilomètres
De Qamichli, abandonnant ainsi leurs
maisons et leur biens. Ces derniers nous
ont affirmé que les maisons des
chrétiens tombent les unes après les
autres entre les mains des éléments de
Front Al-Nosra qui vendent les meubles à
des bandes armées.
Les champs de blés appartenant à des
chrétiens sont confisqués par les
kurdes. Ces derniers se mettent à
remplacer les plaques d’immatriculation
sur les voitures par de nouvelles sur
lesquelles ils ont supprimé la mention
de la Syrie et qui portent désormais
celle du "Kurdistan Syrien" avec de
nouveaux numéros.
A Alep, le désespoir est grand et
l’indignation règne toujours parmi les
chrétiens à la suite de l’enlèvement des
deux évêques. L’armée s’y bat toujours
pour libérer les quartiers contrôlés par
les rebelles.
Fatwas et massacres anti kurdes dans le
gouvernorat d’Alep
Le 31 juillet dernier, le front Al-Nosra
et l’Etat islamique en Irak et au Levant
(EIIL), liés à Al-Qaïda, ont tué le 31
juillet au moins 50 civils kurdes dans
les villages de Tall Hassel et Tall
Aren, dans la province d’Alep.
Le 1er août, 20 femmes et enfants kurdes
qui voulaient fuir les djihadistes dans
une camionnette ont été massacrés
sauvagement à Tall Aren, avec des canons
antiaériens. Près de 350 civils ont été
enlevés dans les mêmes villages.
Pendant ce temps, les mosquées de Tall
Hassel et Tall Aren, sous contrôle des
djihadistes, annonçaient sans cesse que
les biens et les femmes kurdes sont
« halal », appelant ainsi au viol et au
massacre, selon des sources locales.
Plusieurs femmes auraient été violées
tandis que des milliers de civils
auraient du fuir vers le désert pour
sauver leur vie.
Contre les chiites
Le 8 février 2013, neuf personnes, dont
des femmes, des enfants et un imam ont
été tués dans une attaque à la roquette
contre une mosquée chiite d’Alep.
Contre les Ezidis de Ras ul Ayn
(Sereqaniye)
D’après une dépêche de l’agence kurde
Firatnews datée du 21 août 2013, une
attaque de groupes rebelles a visé le
village d’Assadiya dans la région de
Sereqaniye au Nord de la Syrie. Ce
village est peuplé de la minorité kurde
ezidie.
Les habitants de ce village disent avoir
été menacés d’extermination s’ils ne se
convertissaient par à l’Islam.
Le 17 août, des groupes liés à Al Qaïda
ont assassiné les frères Eli Biro et
Murad Biro, forçant les habitants à se
réfugier dans le village de Çava.
D’après Mme Sema Nuri, son époux dénommé
M. Sado Biro a été enlevé vers 1h de la
nuit par des hommes se déplaçant en
voiture et en moto. Son mari aurait été
torturé et assassiné. Les assassins
auraient ensuite envoyé à Mme Nurile
corps de son mari.
L’un des témoins, Eywan Biro, dit que
l’attaque des rebelles est motivée par
le fait qu’ils ne soient pas musulmans.
Après l’attaque du village d’Al
Assadiya, les rebelles auraient ensuite
attaqué le village de Çava où s’étaient
retranché les rebelles. La population
ezidie a finalement dû fuir vers le
village de Tel Sexir.
Exécutions sommaires
C’est une pratique courante dans les
zones contrôlées par les rebelles. La
justice est appliquée par des tribunaux
chariatiques ou par des justiciers
autonomes improvisés. Depuis le début du
conflit, les groupes terroristes
exécutent systématiquement leurs
prisonniers, violant ainsi les lois
élémentaires de la guerre. Le simple
fait d’appartenir à une communauté non
sunnite ou pas assez sunnite peut valoir
une condamnation à mort. L’Etat
islamique d’Irak et du Levant, un groupe
terroriste affilié à Al Qaïda, a fait de
l’exécution publique l’une de ses
principales activités.
Raqqa
Deux hommes ont été exécuté sur la place
al Na’im de Raqqa par les combattants de
l’EIIL au motif qu’ils étaient
alaouites. D’après l’OSDH, une femme
aurait invectivé les bourreaux qui lui
ont répondu : « les apostats noussayri
ont violé nos femmes ». Sur quoi elle
aurait répondu : « Vous êtes les
apostats et nous sommes tous Syriens. »
Le 14 mai, l’EIIL a exécuté 3 hommes
sous prétexte qu’ils étaient des soldats
loyalistes. Il est apparu que les deux
hommes étaient des alaouites du village
d’al Achrafiya du Nord de Homs. L’un est
un médecin dénommé Moustafa Al Jani et
l’autre est un enseignant dénommé Iyad
Nofal. Cette information a été signalée
par l’OSDH et provient d’activistes de
Homs.
Idlib
Le 23 juin, les brigades de l’EIIL ont
décapité le père franciscain Franco
Mourad à Al Ghassaniya près de Jisr Al
Choughour dans le gouvernorat d’Idlib.
Deux autres moines ont été exécutés avec
lui.
Alep
Une vidéo diffusée le 18 août montre
l’exécution de deux enfants chiites par
les l’Etat islamique d’Irak et du Levant
dans le Nord d’Alep : _
http://www.syriantube.net/6210.html
D’après des activistes anti-régime, fin
aôut 2013, l’EIIL a tué 2 personnes près
du village de Douweirina non loin de
l’aéroport d’Alep au motif qu’ils
seraient des agents du régime.
En province d’Alep, début septembre, le
Conseil de la charia d’Alep a exécuté un
homme dans le quartier de Mashhad. Il
était accusé d’être un « chabbiah » du
régime. Des activistes de l’OSDH ont été
témoins de l’exécution. Ils ont tenté de
l’enregistrer mais ils en ont été
empêchés par des hommes armés. _ Voir
vidéo :
http://www.youtube.com/watch ?v=5KafcL0HkPA&feature=youtu.be
Des membres de ce tribunal religieux ont
été aperçus en compagnie d’un autre
détenu dans le quartier de Sukkari. Sur
base de la même accusation, il aurait
été exécuté.
Le corps d’un jeune chirurgien syrien,
Mohammad Abyad, employé par l’ONG
Médecins sans frontières (MSF), a été
retrouvé sans vie le 3 septembre 2013,
après son enlèvement dans le village de
Séjou, dans la province d’Alep. Selon
des ONG affiliées à la rébellion, le
chirurgien de MSF, Mohammad Abyad,
aurait été tué par les milices de l’
« État islamique en Irak et au Levant »
(EIIL) lié à Al-Qaïda.
Hassaké
Le 7 juillet 2013, les frères Firas et
Saleh Sadik originaires de Salahaddine à
Alep ont été tués dimanche 7 juillet
2013 à Tall Tamr, une agglomération
située à mi-chemin entre Ras Al ’Ain et
Hassaké, non loin de la frontière
turque. Ils se trouvaient là pour
acheter des vivres et les ramener à
Alep. Leurs corps ont été retrouvés au
bord de la route par un vieillard de
Tall Tamr, une localité contrôlée par le
Front Al Nosra. Les témoins disent que
c’est d’abord Saleh qui a été tué d’une
balle dans la tête. Son frère Firas a
voulu s’interposer mais il a été
mitraillé sur tout le corps.
Le 6 août 2013, une vidéo fait surface.
On y voit trois Kurdes aspergés de
carburant par des hommes masqués et
brûlés vifs. L’exécution par immolation
aurait eu lieu du côté de Tell Abyad.
Hama
Mohamad al-Hamada, poète local de la
cité dissidente de Kafr Zita, connue
pour sa forte hostilité au régime Assad,
a été tué le jeudi 5 septembre par des
membres de l’EIIS après que l’écrivain
ait simplement demandé des nouvelles de
son fils, vraisemblablement enlevé puis
exécuté par l’EIIS. Tué d’une balle dans
la tête, les hommes de l’EIIS se sont
ensuite acharnés par deux autres balles
dans le corps.
Damas
Le 2 août dernier, cinq membres d’une
famille favorable au régime de Bachar-al
Assad ont été assassinés par des hommes
armés dans le nord de Damas a indiqué
l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH). "Un homme, sa femme et
ses trois filles ont été tués par des
inconnus dans leur maison de
Roukneddine", un quartier huppé du nord
de Damas, a précisé l’organisation, qui
s’appuie sur un large réseau de
militants à travers le pays. Leur fils,
âgé de huit ans, a survécu au carnage en
se cachant dans la sallede bain. Une des
filles était lycéenne et les deux autres
étudiantes à l’université. La famille,
qui était alaouite, venait de la
province de Lattaquié.
Tortures
La rébellion syrienne disait être née en
réaction à la brutalité du régime.
Cependant, au lieu d’éradiquer la
torture, elle se l’est appropriée comme
moyen de combat.
Début mars 2013, Abdoulhamid Mamoun est
torturé en pleine rue par des miliciens
de l’ASL. Toujours vêtu de jaune, le
vieillard est connu de toute la ville.
Se faire prendre en photo avec lui était
une véritable attraction pour les
touristes qui visitaient la grande ville
du Nord. Il a été torturé en pleine rue,
poils de la moustache arrachés, coups
sur le visage. Ils l’ont forcé à
insulter le président syrien, sa
famille, à dire son amour pour l’ASL et
son aversion envers les alaouites.
Dans une vidéo diffusée le 18 août 2013,
on aperçoit deux soldats loyalistes
torturés pendant leur interrogatoire :
https://www.youtube.com/watch ?feature=player_embedded&v=4gYiSCGvJ7A
Le premier bourreau demande
compulsivement à l’un des prisonniers :
De quelle confession es-tu ?
Le soldat capturé a à peine le temps de
répondre "alaouite" qu’il reçoit un coup
au visage, puis deux gifles.
Quelle confession ? insiste le bourreau.
"Alaouite" répète le prisonnier.
La victime est à nouveau roué de coups.
Il se redresse.
Le deuxième bourreau s’y met :
Nous
n’avons pas bien entendu. Répète !
La victime guère soumise dit encore :
"Alaouite".
Nouveaux coups au visage.
Je jure par dieu que nous allons tous
vous brûler avec la maison des Assad,
peste le deuxième bourreau...
Exécutions de masse
Massacre anti-chiite de Hatlah à Deir Ez
Zor
Mercredi 12 juin, les mercenaires du
Front al Nosra ont attaqué le village
isolé de Hatlah près de Dair Az Zor dans
l’Est de la Syrie au seul motif qu’il
est peuplé de musulmans chiites. Ils y
ont massacré une soixantaine de
villageois, jeunes, adultes et
vieillards. "Montrez-moi les corps de
ces chiens chiites" demande le cameraman
aux tueurs qu’il filme avec leurs
trophées :
http://www.liveleak.com/view ?i=87e_1371027252
Massacre des alaouites de Lattaquié
Le 4 août dernier, onze villages
alaouites de la région de Lattaquié ont
été envahis par des groupes armés liés
au Front al Nosra lors d’une opération
baptisée « bataille de la libération de
la côte ».
En quelques heures, une soixantaine de
villageois ont été torturés, fusillés ou
égorgés dont plusieurs nourrissons.
Un nombre indéterminé de femmes et
d’enfants ont également été raflés par
les groupes terroristes (
http://www.youtube.com/watch ?v=I8_5sEPGeHk)
D’après un bilan non officiel, 341
alaouites auraient été tués ou enlevés
au cours de cette opération.
Mercredi 21 août, l’armée découvre une
fosse commune dans le Nord de
Lattaquieh. Les victimes seraient
originaires des villages de Blata et
Hambouchiya. Le médecin légiste qui
avait autopsié les dépouilles de la
fosse commune a indiqué qu’elles
appartiennent à des enfants, hommes et
femmes putréfiés, soulignant que ces
citoyens massacrés ont été égorgés,
poignardés ou exécutés par balles par
les groupes rebelles.
http://www.youtube.com/watch ?v=XjHYfwRD23w
Par ailleurs, des sites proches de la
rébellion confirment que plus de 50
alaouites ont été massacrés entre le 8
et le 18 août dans le Sud de Salma. Il
est question de viols, de tortures et
d’exécutions sommaires. Groupe
incriminé : Etat islamique d’Irak et du
Levant (EIIL).
Homs
Assassinat de Chrétiens sur la route
Homs-Beyrouth
Le quotidien libanais al-Diyar a
rapporté le 19 août 2013 qu’un groupe de
takfiristes a arrêté onze membres de
familles chrétiennes qui étaient en
partance de Homs pour le Liban à bord de
véhicules. Lorsqu’ils se furent assuré
qu’il s’agissait de familles
chrétiennes, les takfiristes les firent
descendre de voiture et les égorgèrent.
Les chrétiens de Homs se seraient
réfugiés à l’Archevêché de la ville et
se sont enfermés dans les bâtiments qui
se trouvent encerclés d’hommes armés de
machettes et de poignards essayant de
défoncer les portes pour pénétrer dans
l’archevêché.
Plus de 500 personnes se sont retrouvées
à l’intérieur des lieux, toutes exposés
au génocide et à l’abattage, sauf si une
opération de sauvetage exceptionnelle et
presque miraculeuse est entreprise.
La Croix-Rouge a tenté en vain d’obtenir
des assurances des fondamentalistes pour
que les réfugiés soient véhiculés dans
des voitures de l’Organisation, jusqu’à
la frontière libanaise, ce que les
takfiristes ont refusé, demandant plutôt
à ce que les chrétiens prennent les
armes pour combattre avec eux le régime
du Président Bashar el-Assad et
s’engagent auprès d’eux dans les combats
contre l’armée arabe syrienne.
Massacre de Maksar al Hessan à Homs
Le 9 septembre 2013, le Front al Nosra a
massacré 22 personnes dont 16 alaouites
à Maksar al Hessan dans la province
deHoms (Le Figaro-Reuters, 12 septembre
2013). Les 6 autres victimes sont des
bédouins sunnites.
D’après l’Observatoire syrien des droits
de l’homme (OSDH), les victimes de
Maksar al Hessan étaient toutes civiles
et totalement étrangères au conflit
Massacre de Khan Al Assal
Selon l’Observatoire syrien pour les
droits de l’homme (OSDH), 51 soldats
syriens ont été exécutés par les
rebelles après la chute de Khan
al-Assal, tandis qu’une centaine sont
morts pendant la bataille. L’OSDH a
posté une vidéo en ligne qui selon le
New York Times "a montré ce qui semblait
être un terrain d’exécution, avec des
dizaines de corps sans vie gisant contre
un mur grêlé d’impacts de balles".
Citant des témoins anonymes, l’OSDH a
tenu membres du Front Al-Nusra et Ansar
al-Khalifa Brigade responsable,
affirmant que les combattants avaient
exécuté la plupart des soldats du
gouvernement qui s’étaient rendus.
Le Front Al-Nusra a confirmé sa
participation à la bataille et a déclaré
que 150 des forces pro-gouvernementales
ont été tués en elle, mais n’a pas
responsabilité de réclamation pour les
exécutions.
L’Agence syrienne d’État de Nouvelles
arabe (SANA) a annoncé le 27 Juillet que
le nombre de morts était de 123
personnes, en majorité des civils. Il y
aurait de nombreux disparus. La plupart
des victimes du massacre étaient des
sunnites loyalistes.
Idlib
Massacre dans le village Madmouma
village
Le 26 août 2013, au moins 16 civils dont
des femmes et des enfants, ont été tués
dans une attaque visant le village
d’al-Madmouma par des hommes non
identifiés. Ce village se situe à l’Est
de la ville de Ma’arat al Nu’man. Les
habitants et témoins de la vidéo
affirment que le mouvement islamique
Ahrar al Sham était responsable de
l’attaque. L’OSDH a reçu un démenti de
la part de ce mouvement qui au passage
menace de donner une leçon à ceux qui
les accusent d’avoir commis ce crime et
qui ont apposé leur logo sur la vidéo du
crime à l’insu de ladite organisation.
L’un des rebelles accuse l’Armée
syrienne libre d’avoir commis ce crime.
Les victimes seraient d’après les
témoins une famille pauvre de réfugiés
qui vendait de la ferraille pour
survivre.
http://www.youtube.com/watch ?v=mY4UbDFsdPw&feature=youtu.be
http://www.youtube.com/watch ?v=0oyisyQuXSg&feature=youtu.be
Massacre des Chrétiens de Maaloula
Le 4 septembre vers 3h30 ou 4h du matin,
une voiture a foncé sur un barrage de
l’armée. Le kamikaze a d’abord tiré sur
les soldats avant d’actionner ses
explosifs. L’attaque a coûté la vie à
une vingtaine de miliciens des comités
populaires qui défendaient le village.
Les deux uniques survivants de l’attaque
ont été décapités. Puis les terroristes
ont investi les premières maisons du
village. Ils sont d’abord entrés chez
Abou Aala al Haddad, un chrétien revenu
de Zahlé au Liban pour passer quelques
jours de vacances dans son village
natal. Ses agresseurs lui ont sommé de
se convertir à l’Islam. Ils ont cassé
les croix et les icônes. Puis, ils ont
tout saccagé dans la maison. Avant de
l’abattre, ils lui ont dit : "Nous
menons la guerre sainte contre les
Croisés".
Les terroristes sont ensuite entrés dans
la maison voisine habitée par Jamilé Oum
Mahfouz une veuve et par sa fille. Elle
a un fils qui est porté disparu depuis
plusieurs mois. La maman avertit sa
fille : "Fais-toi passer pour une
musulmane pour qu’ils ne t’enlèvent
pas". Quand ils sont entrés, les
terroristes ont hurlé :"Jina Aleykoun ya
Kouffar" ("Nous voilà les impies", sous
entendu, "vous êtes cernés"). Ils
traitèrent la mère et sa fille
d’adorateurs de la croix. Ils prirent la
croix qui trônaient dans la maison et
l’ont brisée. La mère et sa fille ont
ensuite été emmenées vers l’inconnu. Les
terroristes se sont ensuite arrêtés
devant la statue de Saint-Georges qui
trône devant le monastère qui porte son
nom. Pour le moment, nous disposons de
la liste de 4 civils exécutés et de 7
disparus :
Ilyas
Damoune : enlevé
Jihade
Saalab : décapité au couteau
Mihail
Antonio Saalab : décapité
Sarkis
Habib Al Soukhn : exécuté par balles
Antoine
Lauzarios Saalab : décapité et le corps
mutilé
Moussa
Chmays : enlevé
Chadi
Saalab : enlevé
Georges
Dawoud Hilani et son épouse (enlevés)
Jamilé
Mahfouz et sa fille (enlevées)
Enlèvement et séquestration de civils
Enlèvement de religieux chrétiens à Alep
Le 22 avril 2013, deux prélats de la
ville d’Alep, le métropolite Paul
YAZIGI, métropolite d’Alep pour les
grecs orthodoxes d’Antioche et frère de
Sa Béatitude le Patriarche Jean X,
primat de l’Église orthodoxe d’Antioche,
et Mgr Youhanna IBRAHIM, évêque d’Alep
pour les syriaques orthodoxes, ont été
enlevés lundi soir près d’Alep, par un
groupe armé non identifié, alors qu’ils
s’apprêtaient à négocier la libération
d’un nombre de prêtres de la région
d’Alep enlevés depuis un certain temps.
Lundi 29 juillet 2013, le père jésuite
Paolo Dall’Oglio est enlevé à Raqqa,
ville aux mains de l’EIIL. On ignore
s’il est mort ou vivant.
Enlèvement d’arméniens à Alep
Vendredi 26 juillet 2013 -Après
l’assassinat d’une famille arménienne,
jeudi 25 juillet, durant leur exode vers
Lattaquieh, nous apprenons
qu’aujourd’hui vendredi, quatre hommes
arméniens ont été enlevés avec le
chauffeur d’un bus, à la sortie nord de
la ville d’Alep à proximité de la
frontière turque ; Les malheureux
cherchaient à rejoindre Yérévan la
capitale de l’Arménie. En revanche,
leurs épouses ont été conduites par les
rebelles du Front al-Nosra vers la ville
turque deKillis. Les quatre hommes
enlevés sont Karikine Hatzakorzian,
Karou Baboughalian, Narik Fardjabidian
et Sakou Assadourian. On s’interroge sur
les raisons de telles actions par les
rebelles du Front al-Nosra contre les
arméniens qui ne seraient pas plus
de50000 à vivre en Syrie.
Enlèvement de centaines de Kurdes à Alep
Un bataillon de l’EIIL a capturé 30
Kurdes dans la ville de Qabasseen située
dans la région d’Alep le 9 septembre
dernier. L’EIIL a réalisé une vidéo où
ces Kurdes déclarent faire défection du
parti « mécréant » PKK et de se tourner
vers l’Islam.
Fin juillet, les miliciens du Front Al
Nosra et de l’Etat islamique en Irak et
au Levant ont kidnappé près de 200
Kurdes à Tal Aran et à Tal Hassel.
Le 1er septembre 2013, un groupe lié à
l’Etat islamique de l’Irak et du Levant
(EIIL) a relâché à A’zaz 20 Kurdes
syriens enlevés quelques jours plutôt
tôt à Afrin. Au moment de leur
enlèvement, les voyageurs se trouvaient
dans un bus qui se rendait à Qamishli.
Les otages se sont plaints d’avoir été
maltraités et torturés. Leurs ravisseurs
auraient torturé puis exécuté le
chauffeur. Les activistes de la zone
affirment que plus de 50 civils kurdes
syriens sont toujours détenus par leurs
ravisseurs.
Viol et esclavage sexuel
Fin mars 2013, le cheik salafiste Yassir
Al Ajlawni,un Jordanien qui a vécu à
Damas (Syrie) dix-sept ans, a publié une
vidéo sur YouTube dans laquelle il
déclare qu’il se préparait à rendre
publique une « fatwa légitime » qui
légalisera l’esclavage sexuel avec
toutes les femmes non-sunnites. Il cible
en particulier les alaouites et les
druzes. Ses femmes sont décrétées moulk
al yamin, la marchandise de la main
droite.
D’après l’agence de presse vaticane
Fides, une fille s’appelant « Mariam » a
été kidnappée après que sa famille ait
fui Al Qoussair, une ville stratégique
occupée par des militants extrémistes de
Jabhat al-Nusra et l’Armée syrienne
libre. Le commandant du bataillon a en
premier épousé la jeune chrétienne,
avant de la violer et de la répudier. Le
lendemain et les 14 jours qui ont suivi,
Mariam a été forcée d’épouser chaque
jour un autre militant qui l’a violée et
répudiée immédiatement après. Ces
sévices ont totalement détruit
psychologiquement la jeune chrétienne
qui s’est finalement donné la mort.
Selon l’agence Akher Khabar citant
l’avocat tunisien Badis Koubadji,
l’Association de secours aux Tunisiens à
l’étranger, a affirmé qu’il existe 800
familles tunisiennes (dont une majorité
de femmes) vivant à Edleb. Parmi elles,
on dénombre, aujourd’hui, 1000 filles
qui pratiquent le djihad nikah.« Dès
qu’elles arrivent dans les camps des
combattants islamistes, elles sont
accueillies en grande pompe et une
‘‘zeffa’’ (cérémonie) est organisée à
leur honneur. Ces jeunes femmes se
mettent tout de suite au service
‘‘thouars’’ (révolutionnaires) et prêtes
à consommer. 6 hommes se relayent
souvent sur une seule femme tous les
jours », raconte le président de
l’Association de secours aux Tunisiens à
l’étranger.
Lors de la rencontre périodique avec la
presse, à la présidence du gouvernement
à la Kasbah, le mufti de la république
Othman Battikh a précisé que ceux qui se
rendent aujourd’hui en Syrie sont payés
et instrumentalisés au nom du djihad.
« La guerre en Syrie ne nous concerne ni
de près ni de loin... Et le djihad de
Tunisiens en Syrie nous cause beaucoup
d’embarras, nous et nos frères syriens.
Hier, les jeunes émigraient
clandestinement en Italie, aujourd’hui,
ils ont changé de destination et,
moyennant finances, ils se dirigent vers
la Syrie. Je tiens aussi à préciser que
ceux qui font des fatwas, pratique
étrangère à nos traditions, arrivent
aujourd’hui, malheureusement, à
influencer les familles et à faire
envoyer leurs enfants au djihad »,
a-t-il prévenu.
Recrutement d’enfants soldats
Ce phénomène est très répandu dans les
camps rebelles. De nombreux adolescents
musulmans vivant en Europe ont été
recrutés via Facebook, dans les mosquées
ou dans les rues durant des
« streetda’wa ». Parmi les recrues, on
compte de nombreux mineurs d’âge.
Plusieurs ONG ont dénoncé l’enrôlement
de ces jeunes.
Destruction de lieux de culte
Plusieurs lieux saints ont été
délibérément détruits par les groupes
armés syriens anti-régime inspirés par
une idéologie prônant le rejet et la
guerre contre les autres croyances,
leurs symboles et leurs fidèles. Les
populations les plus exposées à cette
terreur confessionnelle sont les
minorités syriennes telles que les
chiites, les alaouites et les chrétiens.
Pillage et destruction du sanctuaire de
Saint Maron
Samedi 12 janvier 2013 -12h45 –
D’après le Curé de l’Eglise de Brad qui
se trouve à 10 km de la Basilique Saint
Siméon (Qala’at Sima’an), le sanctuaire
qui abrite le tombeau de Saint-Maron,
patron de l’Eglise Maronite, a été
pillée et la Statue du Saint a été
totalement détruite. Les huit chambres
destinées à recevoir les pèlerins
maronites ont été complètement
saccagées. Les miliciens takfiris de
l’Armée syrienne libre (ALS) ont martelé
toutes les croix taillées sur les
linteaux. Le sarcophage de Saint Maron a
aussi été pillé et détruit.
Durant le mois d’août dernier, les
groupes takfiris sont parvenus à
pénétrer dans le Nord de Lattaquié, une
zone majoritairement peuplée
d’alaouites. Une dizaine de villages
alaouites ont été détruits et pillés au
passage des prétendus conquérants
musulmans.
Durant cette razzia, le mausolée
(ziyara) du cheikh Nabhan, considéré
comme un saint par la communauté
alaouite, a été profané et détruit par
ces groupes takfiris :
http://www.youtube.com/watch ?v=CdAgrmDkluo
Profanation de l’église Saint-Elias à
Qoussair
Deux prêtres cités par l’agence Fides,
Fr. Issam and Fr. Elias, ont recueilli
plusieurs témoignages d’atrocités
commises par les groupes rebelles à Al
Qoussair. Ils signalent que l’église
Saint-Elias a été saccagée par les
militants de Jabhat al Nosra.
Bombardement d’une église arménienne à
Damas
Le 26 août, tirs de roquettes sur
l’église arménienne de Bab Charqi à
Damas. La coupole de l’église
endommagée. On dénombre 15 blessés dont
le gardien de l’église et au moins un
mort. Source : BFMTV, samedi 7 septembre
2013 L’Etat islamique de l’Irak et du
Levant a bombardé la mosquée chiite Al
Chadaadi dans le rif de Hassaké.
Discriminations sectaires
Envers des réfugiés turkmènes alévis
Les autorités turques pratiquent
systématiquement une discrimination
entre les réfugiés fuyant le conflit
syrien.
C’est ce que révèle la presse turque
après la découverte de dizaines de
familles turkmènes alévies forcées de
vivre dans des parcs publics ou dans la
rue. Ces familles disent ne pas avoir pu
bénéficier de l’aide humanitaire
fournies par le gouvernement d’Ankara.
Par ailleurs, elles se cachent pour ne
pas subir les représailles de la part de
leurs compagnons d’infortune sunnites.
Leur existence a été découverte par des
citoyens turcs qui ont été alertés par
le comportement suspect de certains de
ces réfugiés. Un jeune par exemple se
baladait avec une veste à manches
longues en pleine canicule. On comprit
par la suite que ce jeune cachait son
tatouage, un Zulfiqar, sabre de l’imam
Ali adoré par la communauté alévie.
Ignorées de tous, plusieurs familles
turkmènes alévies ont finalement été
hébergées dans le Centre culturel alévi
« Pir Sultan Abdal » de Sultangazi à
Istanbul.
Envers les non musulmans
Le conseil juridique unifié de
l’opposition syrienne, dont le siège se
situe au quartier Al-Ansari à Alep a
annoncé dans un avis portant le numéro
23 sur « l’interdiction de s’abstenir de
jeûner le mois
de ramadan sans aucune raison valable,
et rappelle que la loi pénale arabe
unifiée
adoptée doit être appliquée par le
conseil, et cette loi est puisée de
la charia islamique. Sur ce, quiconque
s’abstient de jeûner et l’affiche
publiquement
sera condamné à un an de prison ».
Toutefois, le même conseil
a exclu de cette « fatwa » les
combattants qui constituent « un
cas
exceptionnel », les appelants à ne pas
afficher publiquement leur
rupture du jeûne.
Terreur entre groupes terroristes
L’Etat islamique d’Irak et du Levant
(EIIL) poursuit l’enlèvement de
citoyens, notamment de média ctivistes
parmi lesquels Abdullah Al Khalil,
avocat et figure de l’opposition. L’EIIL
a bombardé le QG de la Brigade des
« descendants du prophète », près du
quartier de Mahattat al-Qitaar (gare
ferroviaire), dans la ville de Raqqa.
Les combattants takfiri ont utilisé une
voiture piégée pour endommager les
locaux. Une confrontation armée a opposé
les deux groupes.
CONCLUSION
Le présent document est un simple aperçu
des atrocités commises au quotidien par
les groupes rebelles en Syrie. Il ne
reprend que des actes récents datant de
cette année et s’arrête au 15 septembre
2013.
Nous allons bientôt produire un document
exhaustif reprenant tous les crimes
terroristes commis en Syrie depuis le
début de la révolte contre le
gouvernement du président Bachar Al-Assad.
A l’aune de ces informations, nous
pensons que la communauté internationale
doit encourager l’entame des pourparlers
entre le gouvernement syrien et
l’opposition et mettre sur pied un
dispositif de réconciliation entre
Syriens. C’est à notre avis, l’unique
issue de la guerre qui depuis 30 mois
détruit la Syrie, son peuple et sa
civilisation.
Institut international pour la paix, la
justice et les droits de l’homme
(IIPJDH)
16 septembre 2013
Documents joints
Génocide anti-alaouite dans 12
villages de Lattaquieh – 4 août 2013
Dossier Syrie
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