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Centre Palestinien d'Information

Rapport

Les vestiges de l'agression israélienne choquent les Palestiniens de Gaza


Photo CPI

Jeudi 22 janvier 2009

Gaza – CPI

Ce n’est pas un cauchemar duquel se sont réveillés les habitants de la bande de Gaza. Ils se sont réveillés pour se trouver dans une réalité incroyablement affreuse. L’armée israélienne a laissé derrière elle des scènes horriblement insupportables, difficiles à décrire.

Sur l’entrée de la zone Al-Karama, au nord-ouest de la ville de Gaza, dès qu’on met le pied dans le quartier résidentiel, le cœur bat rapidement, de plus en plus en s’avançant et en remarquant le volume des dévastations.

Le bâtiment résidentiel nommé Tour Al-Andallous était de seize étages. La machine de guerre israélienne l’a coupé en deux. On dirait qu’il a été coupé par une scie ! Les Palestiniens se sont vus emporter par les décombres.

Et puis dans les tours Al-Karama, les appartements se sont effrités à cause des balles tirées par les hélicoptères Apache. Les familles n’ont maintenant plus qu’à ramasser les restes de leurs affaires. Les enfants continuent à chercher leurs petites choses, leurs sacs, leurs cartables, leurs livres et leurs cahiers déchirés et troués.

Hadj Abou Youssef, une personne très âgée, se rend sur le lieu où trouvait la maison de ses enfants jumeaux. Leur maison a été prise en cible par les tanks israéliens.

Abou Youssef n’en croit pas ses yeux en voyant toutes ces destructions. Il jette un regard profond et triste sur les maisons détruites. Cet homme de 88 ans dit : « J’ai vécu la Nakba de 1948, la guerre de 1956, la guerre de 1967. Mais tout cela n’est rien devant ces désastres ». Il nous quitte, fatigué. Fatigué de tout ce qu’il a vu de sa vie, surtout de ce qu’il constate maintenant. Il nous quitte avec son bâton qui a du mal à le supporter.

En partant vers le nord, on se retrouve dans une route longue et sinueuse. Mais ce qui attire plus l’attention, ce sont ces oliviers et ces arbres d’agrumes déracinés, ainsi que les réseaux d’électricité, d’eau, dévastés…

Les familles qui avaient fui les bombardements des occupants israéliens commencent à retourner à leurs quartiers. Ils y retournent pour les constater méconnaissables.

Les familles commencent à chercher leurs enfants, leurs parents. Les mères se mettent sur les décombres de ce qui était leurs maisons. Dans des sacs en plastique, elles commencent à ramasser ce qu’il reste de leurs affaires.

Si la guerre a pris fin, les drones israéliens continuent à survoler le ciel de la bande de Gaza. Les chasseurs bombardiers aussi.

Sur le côté de la route, on ne se rend pas compte qu’il y avait là des maisons. Est-ce cela le changement de la réalité dans la bande de Gaza dont parlait Livni, la ministre israélienne des affaires étrangères, avant la guerre ? De la maison de Hadj Ali Abdou Al-Qader, 76 ans, ne reste que des pierres et des pierres, et cela n’est qu’un exemple.

Abou Jalhoum s’assoit au milieu de ce qui était son magasin. Il regarde les quelques sacs de légumes secs et les restants des affaires de ses enfants.

Abou Al-Ez ne voulait quitter sa maison. Il ne voulait pas voir sa maison en ruines avant sa mort, dit-il. C’est sa femme qui l’avait obligé.

Sur la terre, personne ne parvient à croire, à se faire à l’idée de ce que les tanks Mirkava et les chasseurs bombardiers F16 ont fait, avec tous ces obus au phosphore blanc qui ont fait des trous profonds dans les fermes, sous prétexte qu’elles abritaient les bases de tirs de roquettes de la résistance palestinienne. Les civils quittent encore une fois leurs domiciles.

Pour ce qui est de Samir, un jeune de trente ans, et son frère, ils ont perdu et leur maison et leur atelier. Les engins militaires israéliens les ont totalement rasés.

Les engins de la mairie commencent à ratisser les terrains, à nettoyer les rues. Toutefois, rien ne peut cacher le volume de la destruction causée par la machine de guerre israélienne.

Les enfants de la région, eux, ont une autre occupation, ils ramassent ce qu’ils trouvent, des douilles de balles, des éclats de missiles et d’obus. Ils font cela pour les vendre. Quelques sous pourraient être utiles dans ces temps des plus difficiles.

Tous les mots du monde ne peuvent décrire les images de toutes ces destructions. Peut-être qu’une guerre a pris fin, mais de nouvelles tragédies commencent pour les familles de la bande de Gaza, les familles qui ont perdu leurs enfants sous les bombardements, les missiles et les obus israéliens.



Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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