Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le ministre donne aux occupants israéliens le droit d’installer
un mur électronique !
Photo CPI
Jeudi 14 janvier 2010
Gaza – Caire – CPI
Les autorités de l’occupation israélienne
ont commencé à élever un mur électronique sur les frontières des
territoires palestiniens avec l’Egypte. Et le ministre égyptien
des affaires étrangères Ahmed Abou Al-Ghaïd s’est donné la peine
de commenter ce nouveau mur en disant que l’affaire ne concerne
qu’"Israël" toute seule et que l’Egypte n’y a rien à voir.
Le nouveau mur israélien n’a rien à voir
avec le mur que l’Egypte est en train de construire sur ses
frontières avec la bande de Gaza, dit le ministre. Celui qui
veut lier les deux affaires, c’est son affaire, dit-il.
L’installation du mur par "Israël" ne vient
pas pour nous mettre dans l’embarras, comme disent certains,
continue-t-il. « Cette affaire ne nous cause aucun embarras.
"Israël" installe le mur sur ses territoires, cela ne nous
concerne donc en rien, comme je l’ai déjà dit », ajoute-t-il.
Un plan à triple tranchant
Des médias égyptiens parlent d’un plan à
triple tranchant. Ce plan est mis en place par l’Egypte,
l’autorité palestinienne de Ramallah et l’Entité sioniste. Il
vise à renforcer encore plus le blocus imposé sur la bande de
Gaza dirigée par le mouvement de la résistance islamique Hamas,
sans nier la possibilité d’une nouvelle attaque militaire menée
par "Israël" contre la bande pour faire tomber le Hamas. Et pour
dévier l’opinion publique internationale, l’autorité se montre
coopérative et prête à reprendre les négociations de paix avec
l’Entité sioniste.
De son côté, le journal hébreu Haaretz a dit
que le Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, avait
donné son accord pour élever une clôture de sécurité sur les
frontières sud de l’Entité sioniste avec l’Egypte, sur le point
d’Ilat, non loin de la bande de Gaza.
Le journal précise que le coût de cette
clôture s’élèvera à un milliard et demi de shekels et que sa
construction prendra deux ans. Il prétend qu’elle sera bâtie
pour limiter l’immigration africaine.
C’est une honte
« J’ai vraiment de la honte quand j’entends
les déclarations d’Abou Al-Ghaïd, elles nous font du mal », dit
le citoyen égyptien Saïd Ismaël.
Ces déclarations donneront aux occupants
israéliens le droit de rester à jamais sur les territoires
palestiniens. « Nous appelons Abou Al-Ghaïd à retirer sa
déclaration, immédiatement. » Il faut aussi stopper ce « mur
d’acier » discriminatoire, dit-il.
Le Palestinien Rami Ramadan, lui, veut
demander au ministre égyptien des affaires étrangères : depuis
quand les frontières palestino-égyptiennes sont une affaire
israélienne interne ? Sinon, quelle signification donne alors
monsieur le ministre au mot souveraineté ?
Deux murs pour un même but !
Par ailleurs, Abdolrahman Attallah pense que
si on prend au sérieux les déclarations, le mur électronique
israélien et le mur d’acier égyptien auront le même objectif :
étouffer le peuple palestinien sous l’emprise du blocus et
derrière des murs. Malheureusement, les Egyptiens laissent de
plus en plus tomber leurs frères de la bande de Gaza.
Pour sa part, le groupe des Frères Musulmans
a catégoriquement condamné la position de l’Egypte envers le
nouveau mur sioniste, ainsi que la construction du « mur
d’acier » sur les frontières avec Gaza.
La politique extérieure égyptienne actuelle
fait beaucoup de tort à l’image de la république d’Egypte, dit
le groupe qui condamne catégoriquement les déclarations du
ministre égyptien des affaires étrangères.
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