Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les aumônes de Ramadan allègent le poids du blocus pour les
pauvres de Gaza
Photo CPI
Jeudi 9 septembre 2010
Gaza – CPI
Les pauvres de la bande de Gaza vivent dans
des conditions des plus difficiles. Personne n’en doute avec la
politique de blocus menée contre ses habitants par les autorités
de l’occupation israélienne et leurs alliés. Ils n’ont rien en
tête autre que les mettre à genoux. Les pauvres de Gaza sont
bien évidemment les premiers à en souffrir, notamment dans ce
mois béni de Ramadan. Et leur nombre ne cesse de s’accroître,
faute d’emploi devenu rare à cause du siège.
Le mois béni de Ramadan
Arif Ibrahim, 49 ans, travaillait dans les
territoires occupés en 1948 ; il a perdu son travail depuis
plusieurs années.
« J’attends le mois de Ramadan avec
impatience, dit-il. Dans ce mois béni, je vis un esprit
particulier et je vis une situation sociale et économique un peu
mieux que le reste de l’année. »
« Depuis que j’ai perdu mon emploi, dans les
territoires occupés en 1948, je souffre de ce manque d’emploi
nécessaire pour vivre et pour permettre à mes cinq enfants de se
mettre quelque chose sous la dent. Je sens une joie énorme à
l’approche de chaque Ramadan : des aides nous arrivent, ainsi
que le zakat, ce qui rend mes enfants heureux », a-t-il ajouté.
Ibrahim a appelé le gouvernement palestinien
à avoir un programme d’aide destiné à toutes les familles
nécessiteuses, afin qu’elles aient quelque chose toute l’année,
non seulement au mois de Ramadan.
A noter qu’un million sept cent mille âmes
vivent un injuste blocus imposé par les autorités de
l’occupation israélienne et leurs alliés depuis quatre ans, plus
exactement après la victoire du mouvement du Hamas dans les
élections législatives. On veut sanctionner le peuple
palestinien pour son choix démocratique : le mouvement du Hamas.
Une vie décente
A cause de cet injuste blocus, Sofiyan Zaïd,
44 ans, a perdu son travail. Il s’attend à ce que le
gouvernement et toutes les institutions travaillent pour
dessiner un sourire sur les lèvres des enfants, en organisant un
programme périodique d’aides, au lieu d’attendre les aumônes du
mois de Ramadan. A cause de la fermeture des points de passage,
il a perdu son emploi : « Je suis incapable d’offrir une vie
décente à ma famille composée de neuf personnes. Quand le mois
béni de Ramadan approche, je suis content, en comptant sur les
aumônes et le zakat qui arrivent ».
Notons encore que les autorités de
l’occupation israélienne interdisent l’entrée dans la bande de
Gaza de centaines de sortes de produits dont le ciment et la
majeure partie des produits de construction, ce qui paralyse la
vie des ouvriers. Une paralysie quasi-totale.
Le gouvernement : des capacités limitées
Pour sa part, Ahmed Al-Kord, ministre du
travail et des affaires sociales, dit à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les capacités de son gouvernement sont
limitées.
Le cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier
ministre palestinien, tente toujours de venir en aide aux
pauvres et aux chômeurs et il l’a fait à plusieurs occasions.
Son ministre va distribuer des aides à une
hauteur de 100 dollars en moyenne pour quelques dix mille
familles de chômeurs, de propriétaires de maisons détruites et
de familles de martyrs et de blessés de la dernière guerre
agressive israélienne menée contre Gaza. Cette aide viendra
compléter la campagne du mois béni de Ramadan du ministre.
Blocus et souffrance
Cette distribution a pour objet d’aider les
citoyens qui souffrent de l’injuste siège imposé sur le peuple
palestinien. Cette aide est bienvenue avec la venue de l’Aïd et
de la nouvelle année scolaire.
Depuis la campagne de Ramadan, plus de 68
mille familles ont profité d’une aide alimentaire d’un montant
de cinq millions de dollars. Une somme de dix millions a aussi
été distribuée à un peu moins de cinquante mille familles.
Des spectateurs
Les autorités de l’occupation israélienne
continuent d’imposer leur blocus sur la bande de Gaza. Ce qui
affecte les Palestiniens, en plus du blocus, c’est que
l’assassinat de Gaza se fait devant les yeux des pays arabes et
de la communauté internationale.
Les Palestiniens appellent à mettre fin à ce
siège qui asphyxie la bande de Gaza. Ils appellent à ouvrir les
points de passage et à laisser passer dans la bande de Gaza les
produits qui pourront sauver des milliers de familles du chômage
et des conditions difficiles. Mais qui nous écoutera ?
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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