Rapport du CPI
Le village
palestinien de Nabi Samuel prisonnier
des murs sionistes
CPI
Photo: CPI
Vendredi 4 mai
2012
Al-Quds occupée – CPI
Le village de Nabi
Samuel, les Croisés l’appelaient « La
montagne de la joie » ; mais maintenant,
par les agissements de l’occupation, ses
habitants le regardent comme un «
village sinistré ». En fait, les
occupants sionistes le prennent en cible
depuis les années soixante-dix. Ils ont
démoli la plupart de ses maisons, l’ont
déchiré avec des murs et des points de
passage empêchant les villageois de
profiter de leurs terres et de les
travailler.
C’est sur le sommet
d’une montagne d’une hauteur de 930
mètres, au nord de la ville d’Al-Quds,
que se trouve le village de Nabi Samuel.
Il ne reste dans le village que 250
personnes. Les occupants y ont détruit
beaucoup de maisons, ont confisqué des
centaines d’hectares de ses terrains et
les ont déclaré parc national sioniste,
pour ses paysages prenants.
Actuellement, les villageois peuvent se
rendre à leurs terres confisquées sans
pouvoir les investir ; elles sont
désormais des terrains publics avec des
passages pour piétons empruntés par les
Sionistes, qui viennent y passer du
temps, souvent, tous les jours.
Village mis à sac
Mohammed Salem
Barakat est l’ajointe du président du
conseil local du village de Nabi Samuel.
Il confie à l’agence France Presse qu’il
manque de tout à son village. Il lui
manque une école, un centre social et un
centre médical par exemple.
« En cas d’urgence,
ajoute-t-il, le malade pourrait mourir
avant qu’une ambulance palestinienne
n’arrive ; cette dernière a en effet
besoin d’une autorisation pour entrer au
village. Le village est pourtant
palestinien et fait partie, du moins
théoriquement, de la Cisjordanie. »
Les occupants
israéliens ont démoli notre maison, dit
Barakat : « Ils ont démoli plus de 80%
des maisons du village ; ils ont creusé
des sites archéologiques à leurs places
».
Isolement total
Le village est si
isolé que tout visiteur doit avoir une
autorisation militaire israélienne pour
y entrer. Si les villageois ont un
événement à célébrer, ils devront donner
le nom de chaque visiteur.
Barakat se rappelle :
« Récemment, nous avions un mort ;
personne n’a pu venir présenter ses
condoléances ; nous les avons reçues par
téléphone… Les autorisations sont
souvent refusées, sans connaitre les
raisons ».
Nabi Samuel est un
joli petit village tranquille. Mais les
occupants l’ont enfermé, isolé de son
entourage. Ils l’ont emprisonné entre
quatre murs, avec une caserne militaire,
un centre de contrôle, une technologie
d’appoint pour garder un œil permanent
sur le village et sur toute la région.
Les sionistes sont
allés jusqu’à confisquer une partie
d’une mosquée du village pour en faire
une salle de prière pour eux. Puis le
mouvement extrémiste sioniste Shass a
installé ses caravanes pour guise
d’école religieuse.
Par contre, l’école
primaire du village n’est qu’une pièce
construite de pierres rudimentaires avec
une clôture en ferraille ; une école
rudimentaire parmi des ruines. Telle est
l’image actuelle du village.
La destruction
continue
Barakat remarque même
la voiture des éboueurs a besoin d’une
autorisation pour atteindre le village
de Nabi Samuel, que dix maisons sont
menacées de démolition, qu’une trentaine
de familles habitent à l’extérieur du
village, n’y trouvant pas de logement.
Remarquons enfin que
les juifs croient que les dépouilles du
prophète Samuel, qu’ils prennent comme
un de leurs prophètes, se trouvent dans
le village. Cependant, au fil des
siècles, ce sont les musulmans qui ont
gardé la tombe dans leur mosquée. Dans
le village, il y a aussi un château fort
de l’époque des Croisades et une église.
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