Centre Palestinien
d'Information
Les
préjudices faits aux Arabes d’«Israël» conduiront vers un
affrontement évident
Ozie Benziman
Photo CPI
30 octobre
2007
L’Etat n’a pu réussir
à éliminer les effets laissés par les évènements de novembre
2000 sur les ressortissants arabes. Ces effets et les préjudices
perpétuels pratiqués contre eux conduisent tout direct à un
nouvel affrontement.
Au mois de janvier 2001,
Ami Aylon, chef du Shabak de l’époque, a fait des déclarations
à un groupe d’intellectuels juifs et arabes de citoyenneté
israélienne qui essayaient d’affiner des relations entre la
majorité et la minorité. Il a dit que son service ne trouvait
chez les Arabes aucune menace pour la société israélienne.
Cependant, il a dit que ce sont les systèmes d’inspection à
l’aéroport qui ont changé, pour les Arabes comme pour les
Juifs. Sept ans plus tard, la discrimination contre les Arabes à
l’aéroport continue, à l’allée comme au retour. La
politique de discrimination contre les Arabes en général
continue aussi, en les considérant toujours comme étant une
menace pour la majorité juive.
En novembre 2000, les
autorités de l’Etat d"Israël" ont répondu de façon
naturelle qu’elles trouvent effectivement en la minorité arabe
une menace pour la majorité juive. Et cette majorité a cru
que la minorité arabe avait rejoint la masse palestinienne dans
leur Intifada dans les territoires palestiniens occupés, l’Intifada
qui est une menace pour l’Etat. Quant à la masse arabe, elle a
considéré la dure réplique de l’autorité – jusqu’à
l’utilisation de balles réelles et la mise à mort de treize
personnes – comme une preuve probante du préjudice causé par
l’Etat contre eux depuis sa naissance.
Et ces jours-ci, les
Arabes d’"Israël" vivent la commémoration annuelle
des évènements de novembre 2000. Ils vivent la persécution
commise contre eux il y a sept ans et qui ne cessent pas. L’Etat
n’a pas accepté de poursuivre les policiers qui avaient
assassiné quelques-uns d’entre eux et qui continuent de
pratiquer une discrimination contre eux. En effet, les Arabes
d’"Israël" n’acceptent pas le point de vue juif sur
les évènements. Ils refusent l’idée les accusant d’avoir
fait des provocations. Ils refusent aussi que leurs actes puissent
être considérés comme une désobéissance civile qui pouvait ébranler
l’Etat. Ils refusent la prétention de la police qui disait
qu’elle était sur le point de perdre tout contrôle pour
imposer l’ordre public.
Le comité Our chargé
d’enquête sur la mort d’un citoyen arabe n’a rien donné.
Et la division d’enquête de la police a fermé le dossier, il y
a deux ans, faute de preuve, dit-elle. Cette décision a provoqué
une grande colère chez les Arabes. Mais leurs protestations sont
restées lettre morte. Leur sentiment qu’ils sont des citoyens
de deuxième degré a été renforcé.
Effectivement, les
agissements de la majorité juive et de leurs représentants dans
l’autorité, depuis les évènements de novembre 2000, ne
peuvent être interprétés que comme une escroquerie permanente.
Cette escroquerie a commencé par le refus du premier gouvernement
de Barak de mettre en place un comité d’enquête. Puis il y a
les conséquences non convaincantes…
En somme, la majorité
juive répète les erreurs de leurs pères en continuant à
traiter la minorité arabe de façon inconsidérée et hautaine,
un traitement qui ne fait que préparer le terrain pour un nouvel
affrontement.
Traduit
et résumé par CPI
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