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Manifeste du Collectif «
La journée sans immigrés : 24h sans nous ! ».
Faisons du 1er mars une journée historique
Mercredi
25 novembre 2009
Nous, femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords
politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés,
descendants d’immigrés, citoyens conscients de l’apport
essentiel de l’immigration à notre pays, en avons assez des
propos indignes tenus par certains responsables politiques
visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs
descendants. Rappelons qu’un immigré est celui qui est perçu
comme tel par les autres au-delà même de ses origines. Nous
voulons nous réapproprier et réhabiliter ce terme devenu
péjoratif par la force de l’instrumentalisation politique.
Nous refusons les stéréotypes véhiculés qui menacent notre
cohésion sociale. Nous refusons que les bienfaits passés,
présents et futurs des immigrés qui ont toujours construit la
France soient ainsi niés d’un trait. Et entendons par ailleurs
qu’il nous appartient de les mettre en valeur.
Les immigrés et descendants d’immigrés ont manifesté à maintes
reprises pour défendre leurs droits. Et en retour, ils n’ont
reçu que mépris ! Aujourd’hui, puisqu’il est convenu que « la
consommation est le moteur de la croissance », nous voulons agir
sur ce levier pour marquer notre indignation.
Le 1er mars 2005 est entré en vigueur le «code de l'entrée et du
séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA), plus
communément appelé le code des étrangers. Cette loi symbolise
une conception utilitariste de l’immigration, en d’autres
termes, une immigration choisie sur critères économiques. Nous
ne pouvions trouver de meilleur jour pour appeler à « une
journée sans immigrés ». Nous, immigrés, descendants d’immigrés,
citoyens conscients de l’apport de l’immigration à notre pays,
sommes tous des consommateurs et nous participons
quotidiennement à la croissance de notre pays.
Notre action citoyenne a pour objectif la mise en valeur de
l’apport de chacun d’entre nous à la prospérité générale. Nous
avons tous le pouvoir d’agir sur notre avenir alors, prenons-le
!
Le 1er mars 2010 :
Agissons en cessant de consommer et/ou de travailler
Durant 24 heures, participons à la
non-activité économique dans les entreprises, dans les
associations, dans la fonction publique, dans les écoles et les
lycées, dans les universités, dans les hôpitaux, dans les
associations, dans les commerces, dans l’industrie, dans le
bâtiment, dans l’agriculture, dans les services, dans les
médias, dans la politique…
Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas
participer à la vie de la Cité. Par cette absence, nous voulons
marquer la nécessité de notre présence.
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