Editorial
L’occupation sioniste continue, la
résistance aussi !
CPI
Photo: CPI
Dimanche 30 août 2015
Paris – CPI
Trop de pressions produisent souvent des situations
explosives, souvent inattendues.
Trop tendre un fil, même métallique et
aussi fort soit-il, le rompra. Un
peuple, aussi calme, aussi obéissant
soit-il à ses dirigeants, aussi
pacifique soit-il, ne
supportera pas les pressions
lorsqu’elles dépassent les
limites, lorsqu’il perd sa tranquillité,
lorsqu’il est gêné dans tous les détails
de sa vie, de son quotidien, lorsqu’il
voit ses enfants emprisonnés pour un oui
ou pour un non, d’autant
plus lorsque des étrangers occupent son
pays et tentent par tous les moyens, par
la force, de tout voler, de mettre la
main sur l’homme, la terre, l’eau , les
villes, les villages, les lieux saints,
la politique…
Ce peuple opprimé n’a d’autre voie
que de se
révolter, résister par tous les moyens,
par la force quand il le faut. Et quand,
pour une raison ou pour une autre, il ne
peut mener sa résistance collectivement,
ses enfants, jeunes et moins jeunes, la
mèneront individuellement. La Palestine
n’en sera pas une exception.
Les occupants ne peuvent pas entrer
et sortir dans les villages palestiniens
comme bon leur semble. Les jeunes
palestiniens les attendent avec les
moyens du bord. Quasiment tous les
jours, les jeunes palestiniens
affrontent l’armada de l’occupation
sioniste avec de simples pierres,
souvent au péril de leur santé, de leur
liberté, de leur vie.
Mardi dernier, les forces sionistes
d'occupation avaient investi le village
de Nabi Saleh, en tirant des balles en
caoutchouc, du gaz lacrymogène, voire
des balles réelles. Encore une fois, les
jeunes du village les ont affrontées
avec leurs pierres. Encore une fois au
péril de leur santé ; plusieurs d’entre
eux ont été asphyxiés. Un enfant de onze
ans seulement, en voulant échapper
aux véhicules militaires
sionistes qui voulaient l’écraser,
intentionnellement, s’est vu la main
cassée, confirment des témoins
oculaires.
Dans les territoires palestiniens,
dans la sainte ville d’Al-Quds, les
sionistes sont nos ennemis,
d’autant plus qu’ils occupent notre
terre. Tout un chacun, dès qu’une
occasion se présente, voudrait faire
quelque chose afin de montrer son refus
à cette occupation et à ses agissements.
Vendredi dernier, un jeune palestinien a
été grièvement blessé, dans le souk de
Mahna Yahouda, alors qu'il tentait
de prendre l’arme d’un soldat sioniste.
Lorsque l’occupation continue, avec
ses agissements, ses agressions et ses
arrestations, la résistance aussi,
naturellement. Lorsque les forces
sionistes d'occupation donnent l’assaut
à une localité, les jeunes palestiniens
ne peuvent pas rester les bras croisés.
C’était le cas du village de Beit Amer,
au nord de la ville d’Al-Khalil. Les
jeunes palestiniens ont reçu les
envahisseurs avec leurs pierres, ces
envahisseurs qui sont venus mettre la
main sur deux d’entre eux. Ainsi le
nombre d'habitants de ce
village pris en captivité monte jusqu’à
seize personnes, juste pour cette année
2015, a souligné Mohammed Ayad Aoued,
porte-parole des comités de résistance
contre la colonisation.
Ce ne sont que de petits exemples.
Toute la Cisjordanie bouillonne et peut
exploser à tout moment, en dépit de
toutes les forces utilisées par les
occupants. Les données sionistes ont
recensé plus de cent opérations de
résistance affrontées par
les forces sionistes d'occupation pour
la seule année 2015. Et deux
fusillades à Ramallah et une
autre à Qalqilia ont retenti,
pour le seul mois de juillet. Ces forces
ont fait de la lutte contre cette
résistance leur cheval de bataille ;
mais leurs agissements et ceux des
colons ne font de la Cisjordanie qu’une
poudrière humaine qui n’attend qu’une
petite étincelle
supplémentaire pour exploser et ajouter
à cette résistance individuelle
quotidienne une autre, collective cette
fois, qui mettra le feu aux occupants, à
leur armada et à tous ceux qui
collaborent avec eux.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI) 28 août 2015
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