Editorial
Une question démographique ?
CPI
Photo: CPI
Mercredi 30 juillet 2014
Paris – CPI
La guerre coloniale
répressive de 2014 menée contre le
peuple palestinien n’est pas la première
et ne sera certainement pas la dernière.
Les occupants sionistes trouvent
toujours un prétexte pour décimer le
peuple palestinien. Le prétexte de la
guerre actuelle menée contre la Bande
n’est que le kidnapping et la mort de
trois colons, bien que le Hamas n’y ait
pas déclaré sa responsabilité. Le
massacre des Palestiniens par les
occupants sionistes pour un oui ou par
un non n’est pas nouveau. C’est une
politique adoptée depuis la création du
sionisme.
En fait, depuis que
le projet sioniste a mis les pieds sur
la terre sainte de Palestine, le
Palestinien est visé et il est devenu
une chair à canon. Qui pourra oublier
les massacres de Dir Yassine, de Dir
Ayyoub, du village de Cheikh Hara ? Qui
pourra oublier le massacre de Sabra et
Chatila, au Liban ? Qui pourra oublier
les massacres de la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
pratiqués à plusieurs reprises ? Qui
pourra oublier la guerre répressive de
2008-2009 et celle de 2012 ? Toutes ces
actions ne sont que des exemples ; la
liste des actions, des attaques et des
guerres menées contre les Palestiniens
est trop longue.
En effet, pour les
occupants sionistes, les Palestiniens
n’ont que deux choix. Ils devront
quitter la Palestine pour aller vivre
ailleurs, le plus loin possible. Et les
pays du monde, en particulier les pays
occidentaux, sont prêts à les recevoir,
une option pour aider les sionistes dans
leur projet.
Et si le Palestinien
refuse de quitter sa patrie, tout est
bon pour le tuer. Il aura soit une mort
rapide par toutes ces guerres, une mort
rapide sur les barrages militaires
aussi, autour des colons sionistes, sur
les routes déviatrices, partout en
Palestine, dans la bande de Gaza, en
Cisjordanie, dans la ville sainte d'Al-Quds.
Si la mort rapide n’a
pas encore atteint le Palestinien, une
mort lente l’attendra. Si la guerre ne
l’a pas tué, rapidement, il sera tué à
petit feu. Le blocus hermétique tue les
Palestiniens de la bande de Gaza ; tous
les villages, villes et camps de la
Cisjordanie sont assiégés. A titre
d’exemple, en Cisjordanie, beaucoup de
fermiers palestiniens ne peuvent
atteindre leurs terres pour les
travailler ou pour ramasser leurs
fruits. Ainsi, l’agriculture
palestinienne est dans une souffrance de
mort, si l’autorité de Ramallah n’en
prend pas conscience et des mesures
efficaces. Souvent, les souks de la
Cisjordanie n’ont d'autre choix que
d’acheter les produits de leurs
ennemis : les produits des colonies
sionistes installées injustement sur
leurs terrains.
Puis les occupants
sionistes et leurs colonies privent les
Palestiniens de leurs eaux, ne leur en
laissant que trop peu, suffisamment pour
mourir, lentement.
L’autre jour, en
entendant les chiffres des morts et des
blessés palestiniens dans la bande de
Gaza, Libermann, le ministre israélien
des affaires étrangères, s’est montré
content et a qualifié ce qui se passe
dans la Bande de « bonne chose ».
Libermann a fait le
compte. Plusieurs milliers de
Palestiniens contre une cinquantaine de
morts dans les rangs de l’occupation
sioniste. Il croit que les occupants
sionistes sont gagnants sur le niveau
démographique et il est plein de joie.
Sera-t-il vraiment
étonnant de voir l’armée de l’occupation
sioniste frapper tout ce qui bouge dans
la bande de Gaza pour tuer un maximum de
gens, de civils, d’hommes, de femmes et
surtout d’enfants et voir le nombre de
tués dans la bande de Gaza dépasser le
onze cents et celui des blessés se
compter par milliers ?
Libermann, ne sois
pas si content, la femme palestinienne
est consciente de l’importance de
l’élément démographique et vous serez
perdus plutôt que tu ne le penses !
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
Juillet 2014
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