Editorial
Netanyahou au pied du mur
en appelle au mensonge pour le sauver
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 27 novembre 2015
Paris – CPI
Les temps sont durs, en ce
vingt et unième siècle, où il devient
des plus difficiles de cacher les
images, de cacher la réalité du terrain,
lorsque le terrorisme d’État se fait
jour au nez et à la barbe du monde
entier. Comment inverser la donne et
montrer la victime coupable ?
En effet, comment Israël
peut-il changer l’histoire pour faire
passer ces Palestiniens aux armes de
fortune, si armes il y a, pour les
terroristes, quand les Israéliens
peuvent pour leur part se permettre
d’employer des armes chimiques au
phosphore blanc au-dessus de populations
civiles, se moquant ouvertement des lois
et conventions internationales ?
Devant la nouvelle Intifada
d’Al-Quds, appelée également
l’« Intifada des couteaux », devant la
menace que représentent ces petites
armes blanches qui osent défier
l’arsenal dernier cri de l’occupant, le
premier ministre israélien se devait de
trouver la parade. Il est bien connu que
la guerre se joue notamment au niveau
des médias, et face à ce déséquilibre
subi dans cette période trouble, il ne
faut perdre la face et pouvoir renvoyer
ces résistants courageux, qui disent
« Stop ! » à l’envahisseur malgré ces
blindés de dernière génération, il
fallait frapper, et frapper fort.
Envoyer un message à la communauté
internationale pour soi-disant exposer
le vrai visage des Palestiniens.
La carte est donc jouée : il
s’agit de la carte de l’histoire. Comme
une fatalité chez les Palestiniens,
ceux-ci seraient devenus les héritiers
d’une politique qui leur est intrinsèque
et dont ils ne peuvent se défaire, d’une
idéologie dont ils seraient les plus
grands défenseurs et les plus
extrémistes : l’antisémitisme. La Shoah,
événement marquant tu vingtième siècle
que les représentants d’Israël ne
cessent d’évoquer pour justifier sa
présence sur la terre de Palestine, ne
serait plus le fruit d’un cerveau
dérangé que le monde appelait jusque-là
Hitler, mais bel et bien le fruit du
mufti d’Al-Quds, ou Jérusalem.
Benyamin Netanyahou, s’il
gardait encore une once d’honneur, se
décrédibilise complètement et ridiculise
la classe politique israélienne, tombant
dans un mensonge si flagrant qu’il ne
réussit pas même à se cacher derrière.
Droit dans ses bottes, il réécrit
l’histoire de la seconde guerre mondiale
et explique au monde qu’Hitler ne
voulait finalement « qu’expulser » les
juifs, et que ce dictateur n’entra dans
l’extermination qu’après avoir suivi les
conseils de ce mufti, qui lui aurait dit
de manière claire et directe :
« Brûlez-les ! »
Mais en fin de compte, alors
que Netanyahou voulait prétendument
révéler le caractère antisémite des
Palestiniens, son mensonge révéla plutôt
l’état dans lequel ce dirigeant se
trouve. Un état de faiblesse, où plus
aucune carte valide n’est à sa
disposition, si jamais il en eut,
confirmant la sage citation du défunt
Gandhi : « Le terrorisme et le mensonge
sont les armes du faible, non du fort. »
Face à tant de courage d’un
peuple abandonné, face à la résistance
menée par le peuple palestinien démuni,
l’occupant armé jusqu’aux dents, qui ne
peut toutefois accepter la moindre
égratignure pendant que les civils du
peuple occupé sont tués par vagues
successives avec la machine de guerre
israélienne, ne trouve pas de mots. D’un
revers lâche, il balaye l’histoire pour
dire ce qui lui passe par la tête,
révélant sa faiblesse face à cette
situation qui les dépasse. L’adage
islamique et millénaire avait bien
raison : « Si les choses se rangeaient
d’elles-mêmes selon leurs affinités, la
sincérité se rangerait avec le courage
et la couardise dans le même camp que le
mensonge. »
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
26 novembre 2015
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