Editorial
Une voix juste au milieu du vacarme du
silence !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 25 juillet 2014
Paris – CPI
Dans la bande de
Gaza, le nombre de victimes
palestiniennes tuées par la machine de
guerre de l’occupation sioniste se
compte désormais par centaines, dont
beaucoup sont des femmes et des enfants.
Celui des blessés se compte par
milliers, sans parler de la dévastation
des maisons civiles et de toutes sortes
d’infrastructures. Les occupants
sionistes continuent leurs crimes dans
une impunité totale, impunité épaulée
par un silence mondial de mort. Parmi ce
vacarme du silence, une voix juste vient
s'élever pour dénoncer la répression
coloniale israélienne. La voix n’est pas
arabe, mais juive.
En effet, nous
parlons de Michèle Sibony qui fait
partie de ces rares personnes qui, en
France, restent blindées contre cette
volonté d’imposer une seule tendance
sioniste au peuple français, une
tendance pro-israélienne, allant jusqu’à
interdire à Paris une manifestation de
protestation contre ce qui se passe dans
la bande de Gaza. Sibony,
vice-présidente de l’UJFP (Union Juive
Français pour la Paix), parlait sur la
chaîne LCI, le 16 juillet 2014.
La manifestation a
été interdite par le gouvernement
français pour un grand risque de trouble
grave à l’ordre public. Sibony répond en
disant que les troubles viennent de ce
qui se passe dans la bande de Gaza et la
prise de position du gouvernement
français.
Tout le monde sait
que « nous avons affaire à une situation
coloniale d’occupation et de
colonisation, à une répression et non
une guerre, à une opération de
répression », a-t-elle dit.
Et pour ce qui est
des roquettes tirées de la bande de Gaza
vers "Israël", elle croit qu’il s’agit
de la bande de Gaza qui est la victime,
Gaza étant le territoire le plus
densément peuplé au monde, où plus d’un
million et demi d’âmes sont assiégées
depuis plus de sept ans.
Il s’agit d’un
peuple qui subit un blocus hermétique et
injuste depuis sept ans, sans que la
communauté internationale bouge le petit
doigt.
Et en ce qui
concerne les raisons de ces massacres
menés par "Israël" contre le peuple
palestinien et contre ses factions de
résistance dont le mouvement du Hamas,
elle donne la chronologie des
événements.
En fait, après
l’échec des négociations
israélo-palestiniennes, il y a eu la
constitution d’un gouvernement
palestinien d’union nationale ramenant
la bande de Gaza, mise à l’écart jusqu’à
maintenant, sur la scène palestinienne.
Cette union palestinienne n’a pas été au
goût du gouvernement israélien. C’est
pour cette raison qu’il a commencé à
chercher des prétextes pour frapper le
Hamas. La capture de trois colons a été
prise comme un bon prétexte, bien que le
Hamas ne l’ait jamais revendiquée.
Beaucoup reprochent
au Hamas son refus de la trêve proposée
par l’Egypte. Mais Sibony a tout compris
et nous explique ce qu'il en est.
Le Hamas l’a
refusée parce qu’elle a été conçue tout
à fait selon la vision israélienne. Les
occupants sionistes répriment, puis ils
décident d’une trêve, une trêve
inconditionnelle. Cela veut dire pour le
Hamas une reddition pure et simple. Une
trêve ne voudrait rien dire s’il ne
parlait pas du lever du blocus et de la
libération des prisonniers palestiniens
libérés selon la transaction de Shalit,
mais rattrapés et renfermés encore une
fois par les occupants.
En attendant que
les Arabes se réveillent et qu’ils
arrêtent de s’entretuer, nous espérons
que des voix justes comme celle de
Sibony se multiplient dans le monde
entier, en occident et aux Etats-Unis en
particulier. Cela aidera les
Palestiniens dans leur lutte pour
retrouver leur patrie et leur liberté.
Pour l’interview
complète de Madame Sibony :
http://www.ujfp.org/spip.php?article3345&lang=fr
Département français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
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