WOFPP
Women`s
Organization for Political Prisoners (WOFPP) P.O.
Box 31811, Tel Aviv
Tel.: +972-3-5227124
E-mail: trn1@zahav.net.il www.wofpp.org Bulletin
novembre 2006
Il
y a, à présent, environ 120 prisonnières politiques
incarcérées en Israël: Environ 95 dans la Prison de
Hasharon (Tel Mond), le reste dans la Prison de Névé
Tirza (Ramle), la Prison d'Ayalon (Ramle), au Centre
de Détention de Kishon (Jalame près de Haifa) , et
quelques-unes dans d'autres centres de détention.
La
pratique de transférer les prisonnières d'une prison à l'autre
continue.
Comme
avant, les autorités de la prison n'en informent ni les familles
des prisonnières, ni les avocats. Les familles et les avocats
apprennent qu'un transfert a pris place lorsqu'ils viennent à
rendre visite aux prisonnières et ne les trouvent pas. Ce n'est
que maintenant qu'ils sont informés que la prisonnière en
question a été transférée.
Par
exemple:
Su'ad
Abu Hamad:
Le 23 novembre, des membres de sa famille sont venus à la Prison
de Névé Tirza où on les a informés qu'elle a été re-transférée
à Kishon (Jalame). Le mois auparavant, la famille a appris
qu'elle a été transférée à la Prison d'Ayalon après qu'elle
était venue à Kishon (Jalame) pour lui rendre visite.
Ces deux mois passés, Su'ad
a été transférée quatre fois:
- De
Hasharon (Tel Mond) à Kishon (Jalame),
- de
Kishon à la Prison d'Ayalon (Ramle),
- de
la Prison d'Ayalon à la Prison de Névé Tirza (Ramle)
- de
la Prison de Névé Tirza à Kishon (Jalame).
Beaucoup
de prisonnières ne sont toujours pas capables de faire des achats
à la cantine parce que leurs comptes ont été bloqués par la
Banque Postale. Il y a aussi de nouvelles prisonnières qui ne
peuvent ouvrir un compte parce que la Banque Postale le leur
refuse. Les prisonnières qui ont la possibilité de faire des
achats à la cantine partagent avec les autres.
Détails
au sujet des comptes bloqués: www.wofpp.org/french/june.html
Les
prisonnières qui sont emmenées des prisons au tribunal ont a
subir une procédure longue et compliquée. Elles sont rassemblées
par une unité spéciale dont les membres ont la coutume de les
humilier. Souvent elles doivent rester pendant de longues heures
sans boisson ou nourriture et sans la possibilité d'aller à la
toilette.
La Prison de Névé
Tirza (Ramle)
Après
l'intervention de l'avocate Taghreed Jahshan auprès des autorités
des prisons, les prisonnières transférées de la Prison de
Hasharon aux autres prisons et centres de détention sans pouvoir
emmener leurs possessions, ont reçu leurs vêtements et d'autres
objets.
Shireen
Swidan,
de Kalkilya, mère de deux petits enfants, arrêtée le 7
septembre 2006, a été détenue au Centre de Détention à Petah
Tikva pour des interrogatoires pendant cinq jours. Tous les
membres de sa famille sont empêchés par les Autorités Israéliennes
de lui rendre visite.
La Prison d'Ayalon (Ramle)
Un officier de la prison a
informé les femmes que, bien que leur séjour à la Prison d'Ayalon
soit temporaire, elles doivent se rendre compte qu'il durera
longtemps.
Le fait qu'une caméra les
observe jour et nuit est une situation insupportable.
Les vêtements d'hiver des
femmes et d'autres objets personnels qui auraient dû être apportés
de la Prison de Hasharon ne sont pas encore arrivés à la Prison
d'Ayalon.
Centre de Détention
de Kishon (Jalame)
Le 24 novembre l'avocate de
WOFPP, Taghreed Jahshan, s'est rendue à Kishon pour rencontrer
les prisonnières. Un officier de la prison lui a défendu
d'entrer, prétendant que les vendredis il n'y a pas de visites
d'avocats. Pourtant le mois passé, en octobre, Taghreed a visité
les femmes a Kishon (Jalame) un vendredi, et personne ne lui a dit
que cela contrevenait aux régulations.
Prison de Hasharon
(Tel Mond)
Dans
la Prison de Hasharon on continue la pratique d'imposer des
amendes comme punition et d'enlever ces sommes des comptes des
prisonnières. Récemment, une somme totale de NIS 3000 fut imposée
à un nombre de prisonnières qui avaient été transférées. La
prison a pris cette somme de NIS 3000 de comptes appartenant à
d'autres prisonnières.
'Etaf
'Alyan: Sa
petite fille, Aysha, a été remise au père de
l'enfant.
Comme
tous les membres de la famille d'Etaf sont empêchés de rendre
visite à la prison, il n'y a personne qui puisse accompagner la
petite fille à venir voir sa maman.
Le
Dr. Rifqa elJa'abari: Le 15 novembre sa détention
administrative fut
prolongée.
Nouvelle
Prisonnière
Wurud
Qasam,
20 ans, une citoyenne israélienne de la ville de Tira.
Le
4 octobre 2006, elle a été arrêtée à son endroit de travail,
un supermarché à Ra'anana, où elle est employée depuis
longtemps. L'arrestation a pris place lorsqu'elle était en train
de servir une cliente. Elle fut détenue au Centre de Détention
à Petah Tikva pour des interrogatoires. La belle-sœur de Wurud,
qui travaille au même supermarché, a informé sa famille. La
famille n'a pas été autorisée de lui apporter des vêtements
d'hiver.
Un
journal en hébreu "Al HaSharon" qui est publié dans la
région de Ra'anana, Tira et d'autres villes dans cette région, a
publié un article incitant contre Wurud.
Faiza
Fuda,
43 ans, d'Acre, avait été incarcérée comme prisonnière
politique pendant un terme de quatre ans dans les années 1990.
Le
26 octobre 2006 elle a dû se présenter au Centre de Détention
de Mosqobiyeh pour une investigation. Lorsqu'elle est arrivée, un
investigateur l'a informée qu'elle devait revenir en deux heures
et l'a envoyée à l'extérieur. Il faut préciser que l'extérieur
de Mosqobiyeh sont les rues de Jérusalem. Faiza a tout de même
préféré de rester dans le Compound. Après les deux heures, au
début de l'investigation, l'investigateur lui a dit qu'elle était
en état d'arrestation parce qu'elle représentait un danger au
public. Dès son arrestation, le 26 octobre, il lui était
interdit de voir un avocat. A la suite de l'appel de son avocat,
Ahmed Amara, il a pu la rencontrer après huit jours.
Elle
a été en détention cellulaire dans des conditions très
rigides: Sa cellule était très sale, infestée de vermine, la
toilette un trou dans le sol. Elle souffre d'asthme depuis sa
première incarcération. Pendant un des interrogatoires récentes
elle a eu une attaque d'asthme.
Le
19 novembre elle fut transférée à la Prison de Hasharon.
Centre de Détention
de Mosqobiyeh, Jérusalem (Russian Compound)
Amani
Jaghameh,
36 ans, de Ramallah, mère de quatre enfants, fut arrêtée avant
l'aube du 13 octobre 2006 par des membres des forces de sécurité
israéliennes. Ils l'ont
arrêtée au village de Ein Yabroud où elle et ses quatre enfants
étaient venus pour
rendre visite à sa famille. Les agents ont fouillé la maison
entière. Comme ils n'ont rien trouvé, ils ont emmené chaque
enfant séparément à un appartement vide à proximité pour
l'interroger au sujet de son père: Quand et où ils l'ont vu la
dernière fois. Ils voulaient - ou ont prétendu qu'ils voulaient
– arrêter sa fille de 15 ans. Amani s'y est opposée et a été
battue par les soldats.
Pendant
plus de 30 jours elle n'a pas eu la permission de voir un avocat.
Après une lutte légale résolue menée par son avocate Tamar
Peleg du "Hamoked - Centre pour la Défense de
l'Individu",
elle a pu la rencontrer le 16 novembre.
Amani
Jaghameh fut mise en liberté le 23 novembre 2006.
Des
détails sur Amani Jaghameh: www.wofpp.org/french/amani.html
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