WOFPP
Women`s
Organization for Political Prisoners (WOFPP)
Bulletin avril 2010
Mercredi 7 avril 2010
Il y a, à présent, environ 39 prisonnières politiques dans les
prisons israéliennes: Environ 19 à la Prison de Hasharon (Tel
Mond), environ 14 à la Prison de Damoon (Montagne de Carmel)
deux au Centre de Détention de Kishon (Jalameh),
deux à la Prison de
Névé Tirza (Ramle) et le
reste dans un nombre de centres de détention.
Protestation des prisonniers
Le 1 avril, tous les prisonniers politiques (homes et femmes)
dans les prisons israéliennes ont entamé des mesures de
protestation contre la détérioration des conditions:
·
Contre l'attitude rigide et humiliante envers leurs familles
lorsqu'elles viennent leur rendre visite, l'attitude de membres
de l'armée israélienne de l'occupation près des postes de
contrôle, et des autorités de la prison dans les prisons.
·
Contre la pratique d'interdire aux familles de la Bande de Gaza
de visiter leurs proches dans les prisons, une interdiction qui
a été imposée il y
a plus de trois ans.
·
Contre l'interdiction de centaines de familles des prisonniers
de visiter les prisons, sous prétexte de sécurité.
·
Contre l'interdiction des familles des prisonniers de leur
apporter des livres.
·
Contre le fait d'interdire aux prisonniers de participer aux
examens du baccalauréat (Tawjihi).
·
Le 1 avril, les prisonniers ont entamé une grève de visites des
familles pour la durée d'un mois. Des manifestations de
solidarité avec les prisonniers politiques dans les prisons
israéliennes auront lieu pendant le mois d'avril devant les
prisons.
Travaux manuels
Les autorités de la prison continuent à empêcher les familles
des prisonnières politiques d'apporter du matériel pour les
travaux manuels.
En
mars 2010, le Comité International de la Croix Rouge a apporté
du matériel pour les travaux manuels aux prisonnières
politiques, mais seulement une très petite quantité. Les
prisonnières demandent d'abolir l'interdiction imposée par les
autorités de la prison d'apporter du matériel pour les travaux
manuels.
Souliers
Les autorités de la prison continuent à empêcher les familles
des prisonnières politiques d'apporter des souliers: Les
prisonnières doivent acheter les souliers dans la cantine de la
prison. Les souliers dans la cantine sont beaucoup plus chers,
et il n'y a presque pas de souliers pour femmes.
En route de
la prison à la cour
Lorsque les autorités emmènent les prisonnières politiques de la
prison à la cour, les prisonnières souffrent de l'attitude
rigide et humiliante des gardiens de l'unité "Nahshon (unité "Nahshon"
– l'unité spéciale des autorités de la prison qui doit garder
les prisonniers à l'extérieur des prisons). Les prisonnières
politiques qui ont une session à la cour sont emmenées à la
Prison de Névé Tirza (Ramle) un jour ou même plusieurs jours
avant la session et sont détenues dans l'aile des prisonnières
criminelles qui sont hostiles envers les prisonnières
politiques. À l'aube du jour de la session, les prisonnières
sont mises dans la voiture où se trouvent les prisonnières
criminelles, souvent sans partition,
bien que les prisonnières criminelles entreprennent de
les harceler. Des
fois elles restent de longues heures dans la voiture, les
menottes aux mains, sans nourriture ni boisson, et sans la
possibilité d'aller aux toilettes. Quelquefois il y a des chiens
dans la voiture.
Prison de Hasharon (Tel Mond)
Nada
elDarbas,
de Jérusalem, a été arrêtée le 5 mai 2007. En mars 2010, elle a
été transférée de la Prison de Damooon à la Prison de Hasharon.
Le comité de sursis a refusé de lui accorder la mise en liberté
avant terme, bien qu'elle en ait purgé plus de deux tiers.
Visites des
familles
Kahera
elSa'adi,
de Jénine, a été arrêtée le 30 mai 2002. Dès les 16èmes
anniversaires de sa fille et de son fils, les autorités
israéliennes leur ont interdit la visite à leur mère.
'Abeer Odeh,
du district de Tulkarem, a été arrêtée le 9 août 2009. La
plupart des membres de sa famille ne sont pas autorisés à lui
rendre visite en prison. Son frère avait reçu la permission pour
une seule visite mais, dû à la clôture imposée à la Cisjordanie,
il n'a pas pu réaliser cette visite. À présent, il doit demander
une nouvelle permission, et cela pourrait prendre du temps.
Lorsqu'elle a comparu devant la cour, elle s'y est plainte de
l'attitude des gardiens envers elle en route de la prison à la
cour.
Irena
Sarahna,
du Camp de Réfugiés de Dehaishe, district de Bethlehem, a été
arrêtée le 23 mai 2002. Les autorités de la prison continuent à
refuser sa requête de rencontrer son mari qui est, lui
aussi, un prisonnier politique dans une prison israélienne. Elle
ne l'a pas rencontré depuis environ une année.
Ahlam
elTamimi,
âgée de 30 ans, de Ramallah, a été arrêtée le 14 septembre 2001.
Elle s'est mariée après son arrestation. Après avoir présenté
des pétitions pendant environ quatre ans demandant à rencontrer
son mari qui est, lui aussi, un prisonnier politique dans une
prison israélienne, elle a pu le rencontrer le 2 mars 2010 pour
la première fois. Les autorités de la prison n'ont permis la
visite que derrière une partition en verre, et ils ont pu se
parler par téléphone seulement.
Des femmes en détention administrative
Hanaa Shalabi,
de Burqin, district de Jénine, une détenue
administrative, a été arrêtée le 14 septembre 2009. Le 14 mars,
les autorités israéliennes ont prolongé de six mois son ordre de
détention administrative.7
Rajaa elGhul,
une détenue administrative, âgée de 39 ans, du Camp de
Réfugiés de Jénine, a été arrêtée le 31 mars 2009. La cour a
abrégé sa détention administrative à trois mois et demi. Elle a
beaucoup souffert en route à la cour. Les gardiens de l'unité de
Nahshon l'ont emmenée à l'autobus à 3 heures de la nuit. Ils
l'ont assise à coté d'une prisonnière criminelle qui a fumé dans
la voiture, causant des malaises à Rajaa qui a des problèmes de
santé. La session de Rajaa a duré jusqu'à 15.00 heures. On l'a
alors emmenée à la Prison de Névé Tirza (Ramle), où elle est
arrivée à 19.30 heures. Pendant tout ce temps elle avait demandé
de l'eau, mais n'en a pas reçu. À Ramle un médecin l'a examinée
et lui a donné des pilules qu'elle ne pouvait pas avaler parce
que les gardiens ne lui ont pas donné d'eau. Les gardiens l'ont
laissée à la Prison de Névé Tirza jusqu'à 22.00 heures, et ne
l'ont emmenée à la Prison de Hasharon qu'à cette heure avancée.
Elle y est arrivée en état d'épuisement.
Muntha 'Abed
Tawil,
âgée de 44 ans, de elBira, a été arrêtée le 8 février 2010. Pour
une session à la cour, les autorités
l'ont emmenée six jours avant et l'ont détenue en séparation
dans l'aile des prisonnières criminelles à la Prison de Névé
Tirza (Ramle).
Condamnation
Ghofran
Zamel,
âgée de 26 ans, du Camp de Réfugiés de el'Ein, district de
Naplouse, a été arrêtée le 29 août 2009 et condamnée, le 22 mars
2010, à 10 mois de prison et une amende
de NIS 3000 (environ 1000$).
Prison de
Damoon (Montagne de Carmel)
Amal Jum'ah,
du Camp de Réfugiés de 'Askar, district de Naplouse, a été
arrêtée le 9 mai 2004. Elle a été hospitalisée pour une
intervention chirurgicale de l'utérus. Les conditions à
l'hôpital étaient tellement rigides qu'un seul jour après
l'intervention elle a demandé à être retournée à la prison et à
ne pas rester à l'hôpital les cinq jours que les médecins
avaient estimés nécessaires après l'opération.
Pendant le temps à l'hôpital ses mains et ses jambes avaient été
attachées au lit. Quand elle voulait aller à la douche, ils ont
enchaîné ses mains verticalement à ses jambes. Parmi les membres
du personnel de l'hôpital il y avait quelques-uns qui l'ont bien
traitée, mais elle a souffert d'un très mauvais traitement par
les autres.
Suad Nazal,
âgée de 24 ans, de Qalqilya, a été arrêtée le 23 août 2009. Elle
souffre de problèmes de la mâchoire. Bien que la cour ait décidé
que les autorités de la prison devaient autoriser son
traitement médical, à la fin du mois de mars elle n'en a
toujours pas reçu. Elles ne lui donnent que des tablettes contre
la douleur.
Les autorités israéliennes interdisent à sa famille de lui
rendre visite.
Wurud Qasam,
de Tirah dans le Triangle, a été arrêtée le 4 octobre 2006. Elle
a demandé, à plusieurs reprises, aux autorités de la prison à
recevoir le journal hebdomadaire "Panorama" qui est publié dans
la région où elle vit, mais les autorités de la prison ont
refusé.
Iman Ghazawi,
de Tulkarem, a été arrêtée le 3 août 2001. Le comité de sursis a
refusé de lui accorder la mise en liberté avant terme, bien
qu'elle en ait purgé plus de deux tiers.
Sumoud
Kargja,
de Safa, district de Ramallah, a été arrêtée le 25 octobre 2009.
Elle a dû paraître devant la cour le 17 mars 2010. Le voyage à
la cour a commencé un jour avant. Les autorités de la prison
l'ont transférée à
la Prison de Névé Tirza (Ramle). Elles l'ont fait s'asseoir dans
l'autobus et l'y ont laissée environ deux heures. Ensuite, elles
ont emmené des prisonnières criminelles de la Prison de Hasharon
et, sans partition, les ont fait s'asseoir à son coté. A la
Prison de Névé Tirza elle a été détenue en séparation dans
l'aile des prisonnières criminelles qui l'ont insultée sans
cesse. Le lendemain, les gardiens l'ont réveillée à 4 heures du
matin et lui ont dit de se préparer pour le voyage à la cour.
Ensuite, ils lui ont dit que la session a été annulée, puis ils
ont dit qu'elle n'était pas annulée, et ainsi de suite jusqu'à
13.00 heures. Et alors ils lui ont dit que la session était
annulée et qu'elle allait être retournée à la Prison de Damoon.
Ce jour-là elle n'a pas reçu à manger jusqu'à 16.00 heures. Cela
a été la troisième fois qu'elle a été en route de la prison à la
cour. Les deux fois précédentes ont été similaires et même
pires, parce qu'il y avait aussi des chiens dans l'autobus qui
ont aboyé sans cesse.
Les autorités israéliennes ne permettent pas aux membres de sa
famille de lui rendre visite.
Prison de Névé Tirza (Ramle)
Wafaa elBis,
du Camp de Réfugiés de Jebalya, dans la Bande de Gaza, a été
arrêtée le 20 juin 2005. Pendant plus de 6 mois, elle a été
détenue en séparation dans l'aile des prisonnières criminelles
qui l'ont insultée. Le 17 mars 2010, donnant suite à la requête
des autorités de la prison, la cour de district de Petah Tiqva a
approuvé l'extension de sa période de séparation de trois mois
additionnels. L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahshan, qui l'a
représentée devant le tribunal a demandé de ne pas prolonger la
séparation et de retourner Wafaa immédiatement à l'aile des
prisonnières politiques à la Prison de Damoon.
Depuis un mois
environ, elle n'a pas pu sortir pendant la période de
récréation, parce que la cour est inondée d'eaux d'égout.
New prisoner
'Alya
elMuhtasib,
de Hébron, a été arrêtée le 12 mars 2010.
Centre de Détention de Kishon (Jalameh)
Nouvelles prisonnières
Iman Nazal,
de Qalqilya, a été arrêtée le 15 mars 2010.
'Ayshe
Nazal-Sabri,
de Qalqilya, a été arrêtée le 15 mars 2010.
Nouvelle prisonnière dans un centre de détention inconnu
Salam Tsafi,
a été arrêtée le 28 mars 2010 au poste de contrôle de Qalandiya
(un poste de contrôle israélien près de Ramallah).
Le jour des femmes international de 2010
Lors de
l'occasion du jour des femmes international, "Coalition of Women
for Peace" (la coalition des femmes pour la paix) a organisé une
manifestation devant la Prison de Hasharon avec des signes
"Libérez toutes les prisonnières politiques", "Solidarité avec
les prisonnières politiques", "Le traitement médical approprié
pour les prisonnières politiques" etc. Des douzaines de femmes
et homme ont participé à la manifestation.
Pour les donations à WOFPP:
Compte de banque:
Women's Organization for Political Prisoners (WOFPP)
Nombre du compte: 471067
BANK HAPOALIM
Branch 532
Daniel Frisch St. 3,Tel Aviv 64078, ISRAEL
IBAN number: IL 60-0125-3200-0000-0471-067
BIC (swift): POALILIT
Adresse de la personne à recevoir la contribution:
Hava Keller
Frug Street 30
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Tel.: +972-3-5227124
E-mail:
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