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Cirepal
Prisonniers
palestiniens et arabes
dans les prisons de l’occupation sioniste
Bulletin d’informations n° 10 (09/08)
Nous sommes un peuple qui n’abandonnons pas nos
prisonniers et détenus en prison
Sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah
Sa’ïd Atabeh, Abu ‘Ali Yata et Hussam Khadr
enfin libérés !
Le plus ancien prisonnier palestinien dans les
geôles de l’occupation sioniste, Sa’ïd Atabeh (31 ans de
détention), a été libéré au mois d’août, dans le cadre d’un
« geste de bonnes intentions » de l’occupant envers l’Autorité
palestinienne. Sur les 198 prisonniers libérés, Abu ‘Alî Yata,
élu député du Fateh dans la région d’al-Khalil lors des
dernières élections législatives, est également un ancien
combattant de la liberté. Hussam Khadr, ancien député, président
du comité de défense des droits des réfugiés dans le camp de
Balata, a été libéré après 5 ans de détention. Nous ne pouvons
que nous réjouir par ces libérations et nous nous en félicitons
bien que 1) seuls deux des anciens prisonniers ont été libérés
alors qu’ils sont plus de deux cent à être détenus depuis plus
de 20 ans ! 2) aucun des prisonniers du Hamas, du Jihad
islamique ou du Front populaire n’ont été libérés, ce qui
signifie que les autorités sionistes ont elles-mêmes défini
politiquement les prisonniers devant être libérés et qu’elles
ont cherché, par ce choix, à approfondir la division actuelle
entre Palestiniens. 3) selon le ministère des affaires aux
prisonniers, la moitié des prisonniers libérés devaient l’être
en 2009, aucun prisonnier gravement malade, ni des territoires
occupés en 48 ou d’al-Quds n’en font partie. Il reste à dire que
même si l’Autorité palestinienne s’est réjouie de ce geste
israélien, le mérite revient essentiellement à la lutte et la
résistance du peuple palestinien, qu’elle ne cesse d’écraser et
de dénigrer, il revient surtout aux combattants qui ont enlevé
le soldat Shalit, donc aux Brigades d’al-Qassam et aux Comités
populaires qui, sans leur fermeté dans la négociation dans
l’échange des prisonniers, Israël n’aurait pas été obligé de
remonter le moral de Mahmoud Abbas ; le mérite revient aussi au
Hezbollah qui avait réussi, quelques semaines plus tôt, une des
plus importantes opérations d’échange, dont le prestige a
rayonné sur toutes les négociations en vue de libérer les
prisonniers !
Quoiqu’il en soit, réjouissons-nous de la
libération des prisonniers libérés et poursuivons la lutte pour
la libération de tous les autres, et notamment des plus
anciens, Na’il et Fakhri Barghouty, devenus les plus anciens
détenus dans les geôles de l’occupation (30 ans).
338 Palestiniens arrêtés au mois d’août 2008
Si la libération de 198 Palestiniens a été
considérée comme un geste de « bonnes intentions » envers
l’Autorité palestinienne, comment les sionistes qualifient
l’arrestation de 338 Palestiniens, au cours de la même période,
lors de 95 incursions en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ?
Occupation et terreur.
Dans la province d’al-Khalil, 93 Palestiniens
ont été arrêtés, dans celle de Nablus, 78, dans celle de
Bethlehem, 42, puis 39 arrestations dans la province de Jénine,
37 dans celle de Ramallah, 28 dans celle de Toulkarm, 8 dans
celle de Toubas, puis 7 à Gaza, 4 à Beit Lahya.
3500 enfants détenus depuis le début de
l’intifada al-Aqsa
Sur les 3500 enfants arrêtés et détenus depuis
le début de l’intifada al-Aqsa, 340 enfants sont toujours
détenus dans des conditions misérables dans les prisons de
l’occupant. 104 enfants sont détenus dans la prison de Telmond,
dont 4 filles, 80 sont détenus dans la prison de Ofer, 38 dans
la prison du Naqab, 54 à Meggiddo, et les autres sont réparties
entre les centres d’interrogatoires et d’arrestations
israéliens.
213 enfants sont condamnés et 107 attendent un
jugement alors que 10 enfants sont des détenus administratifs,
aucune charge ne pèse sur eux. 83 enfants sont de la ville de
Nablus, 52 de Bethlehem et 50 de Ramallah. 82 enfants ont entre
15 et 13 ans.
Dans la prison de Hasharon (Telmond), dans la
section des enfants, les geôliers ont introduit trois chiens
qu’ils ont lancé contre les deux enfants, Musa Ahmad Musa et
Wael Khatib, pour les obliger à porter l’immonde vêtement orange
des prisonniers de Guantanamo. Les deux enfants ont même été
enchaînés pour faire pression sur eux.
Na’il Barghouty : une vie de combat
Originaire du village de Kubar, dans la
province de Ramallah, il a été arrêté le 4 avril 1978, à l’âge
de 20 ans. Il a actuellement 51 ans. Il y a quatre mois, il a
entamé sa 31ème année de prison. Sa sœur Hanane
raconte : Dix jours après l’arrestation de Na’il, mon frère Umar
et mon père ont été arrêtés, et ont passé 120 jours en prison,
pour interrogatoire. C’était mon père qui le visitait alors que
ma mère a été privée de visite pendant une très longue période.
Après le décès de mon père, nous avons réussi à lui obtenir un
droit de visite. Elle a pu lui rendre une seule et dernière
visite, en avril 2006, alors que son état de santé s’aggravait.
Nous avons dû la mettre dans une ambulance, avec un lit mobile.
Elle décéda six mois plus tard. Na’il n’a pu assister aux
obsèques ni de son père ni de sa mère. Mais son moral est resté
elevé. Hajja Farha, Um Umar, la mère de Na’il, était connue
comme étant la poétesse de Kubar et une des plus grandes
militantes, ayant mené des grèves et des marches de solidarité
avec les prisonniers et détenus dans les prisons de
l’occupation.
Libération de Noura Hashlamon
Noura Muhammad Jabir, de la ville d’al-Khalil,
37 ans, mariée à Sami Hashlamon, prisonnier administratif depuis
26 mois, et sœur du combattant prisonnier Nour Jabir, qui a
exécuté l’opération de Wadi Nasara, tuant 14 soldats israéliens,
où sont tombés trois martyrs, et pour laquelle il a été condamné
à 17 perpétuités.
Noura Jabir Hashlamon a été détenue
administrative. Elle a été arrêtée le 17/9/2006, et a mené deux
grèves de la faim pour réclamer sa libération immédiate, la
première fois en 2007 pendant 27 jours et la seconde fois en
mars 2008, pendant 26 jours. C’est au cours de cette seconde
grève de la faim que le tribunal militaire israélien propose de
l’exiler vers la Jordanie si elle accepte d’être libérée. Noura
refuse catégoriquement ce marchandage, déclarant au tribunal :
« un jour, vous me libèrerez, vous me remettrez ma carte
d’identité et me direz : sors ! Je suis de ce pays, vous êtes
les occupants et vous avez pris ma terre et mon pays ».
La « sécurité préventive » du président Abbas
arrête Fouad al-Khafsh, directeur du centre al-Ahrar pour la
défense des prisonniers
Fouad al-Khafsh (33 ans) a été arrêté le
11/8/2008, pour la quatrième fois, depuis 2007, par l’appareil
de la sécurité préventive de l’Autorité. Chercheur spécialiste
dans la question des prisonniers détenus par l’occupation, il
est directeur du centre Al-Ahrar et a mené récemment une
campagne internationale pour la libération des députés enlevés
par l’occupation.
Arrestation
de Dr. Majida Fudda
Le centre al-Ahrar a protesté contre
l’enlèvement de dr. Majida Fudda (42 ans), membre du conseil
municipal de la ville de Nablus, à son domicile, après avoir
investi son domicile et confisqué son ordinateur personnel. Dr.
Majida Fudda avait été arrêtée administrative pendant six mois
en 2005. Elle est la septième membre du conseil municipal de
Nablus à être arrêtée, au cours des deux dernières années.
De son côté, la député Muna Mansour a été
libérée le 4 août dernier, après avoir été enlevée le 21 juillet
à Nablus avec trente autres personnes. Après sa libération, elle
a réclamé une campagne sérieuse pour exiger la libération de
tous les prisonniers et prisonnières, et notamment des députés
enlevés.
La prisonnière Amal Jumaa atteinte de
cancer : exigeons sa libération immédiate
Amal Jumaa, du camp de Askar, à l’est de
Nablus, risque de décéder en prison, si aucun effort n’est fait
pour sa libération immédiate. Arrêtée il y a plus de quatre ans
(mai 2004) et condamnée à 11 ans de prison, Amal a été
sauvagement torturée et enfermée dans des conditions
insoutenables. Dès l’apparition de son mal, elle n’a pas été
soignée, mais transférée d’une prison à l’autre et interdite de
visite familiale, prétextant des raisons sécuritaires. Sa
famille accuse l’occupation et l’administration carcérale d’être
responsables de sa maladie. Son frère, Jamil, explique que Amal
a été malade dès son arrestation, et depuis huit mois, le mal
s’est envenimé, il accuse l’administration de la prison qui lui
a fourni un médicament causant une hémorragie interne, d’avoir
fait pratiqué des opérations chirurgicales clandestines, d’avoir
falsifié son dossier médical de crainte qu’il ne tombe entre les
mains d’une association humanitaire internationale.
Campagne pour la libération des 98
prisonnières palestiniennes
Le site
http://www.ahrar-pal.info/arabic/?articles=topic&topic=335
lance une campagne de sensibilisation, mobilisation et
information, pour exiger la libération des prisonnières
palestiniennes.
Arrestation de Hussam Khalil et Anis Saffouri
de Shefa Amr
La Shabak, appareil sécuritaire sioniste, a arrêté au cours de
la première semaine d’août les deux jeunes étudiants, Anis
Saffouri et Hussam Khalil, tous les deux de la ville de Shefa
Amr, en Palestine occupée en 48. Ces arrestations font partie de
la tentative institutionnelle de briser la résistance des
Palestiniens de 48. A suivre….
Centre d'Information sur
la Résistance en Palestine
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