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Cirepal
Prisonniers
palestiniens et arabes
dans les prisons de l’occupation sioniste
Bulletin d’informations n° 3 (02/08)
La
nation qui abandonne ses prisonniers ne peut prétendre à la
dignité ni à l’honneur
Sayyid
Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah
96 Palestiniens assassinés
et 540 Palestiniens arrêtés au mois de janvier 2008
Les
forces de l’occupation sioniste ont commis 96 assassinats au
cours du mois de janvier dont 71 assassinats ciblés dans la
bande de Gaza, et 3 assassinats ciblés en Cisjordanie. Parmi les
martyrs, 10 enfants et 10 femmes.
Elles
ont arrêté 540 Palestiniens, dont 50 enfants et 3 femmes (Asmaa
Batran, 20 ans et une autre femme, de la ville d’al-Khalil
et Ahlam Jawhar, 30 ans de Nablus). Parmi ces Palestiniens
enlevés, 142 sont de la bande de Gaza, 129 de la province de
Nablus, 93 de la province d’al-Khalil, 37 de la province de
Tulkarm, 37 de la province de Jénine, 36 de la province de
Ramallah, 32 de la ville d’al-Quds, 14 de la province de
Bethlehem, 5 de la province de Qalqylia et deux Palestiniens de la
région d’Ariha.
Parmi
les Palestiniens enlevés dans la province d’al-Khalil : 11
enfants et 21 étudiants.
4ème
naissance en prison : la prisonnière Fatima Zik accouche en
détention
Fatima
Younis Zik (40 ans), a été arrêtée le 20/5/2007, au
passage de Beit Hanoun, alors enceinte de deux mois. Elle se
rendait en Palestine occupée, accompagnant sa cousine, Rawda
Ibrahim Habib, 30 ans, mère de quatre enfants, qui devait
subir une intervention chrirugicale. Elles ont été arrêtées
toutes les deux, humiliées et torturées par les services de
renseignements, avant d’être détenues dans la prison de
Hasharon puis à Petah Tikva.
Trois
prisonnières avaient déjà accouché en détention, depuis
l’Intifada al-Aqsa : Mirvet Taha, 21 ans,
d’al-Quds, qui a donné naissance à Wael, le 8 février 2003,
elle a été libérée avec son bébé trois ans après, Manal
Ghanim, 32 ans, arrêtée le 17 avril 2003, mère de quatre
enfants. Elle a donné naissance à Nour, le 10/10/2003 qui fut séparé
d’elle quand il a atteint les 2 ans et demi. Elle a été libérée
le 8 avril 2007. Samar Ibrâhim Sbeih, 22 ans, du camp
Jabalya, arrêtée le 29/9/2005, qui a donné naissance à Barrâ’,
le 20 avril 2006, elle a ensuite été libérée le 18 décembre
2007. Le 18 janvier 2008, Fatima Zik a accouché de
Youssef.
Prisonniers
libanais : Nous sommes des prisonniers de guerre
Le
site arabs48 a rapporté que les prisonniers libanais du
Hizbullah, Hussayn Ali Sulaymân, Muhammad Abdel Hamid Srour
et Mahir Hassan Kourani ont rencontré le député
palestinien à la Knesset, Talab Sane’. Ils ont dénoncé les
conditions de leur détention, en isolement, l’interdiction de
voir les informations en arabe et la lenteur du courrier qui met
trois mois à parvenir. Ils ont affirmé que la guerre israélienne
en juillet-août 2006 était préparée à l’avance, selon un
plan établi pour détruire la résistance et la Syrie. L’enlèvement
des soldats israéliens n’a été qu’un faux prétexte, ce que
confirme d’ailleurs le rapport Vinograd. Ils ont réclamé la
reconnaissance de leur statut, celui de prisonniers de guerre et
ont affirmé leur entière confiance dans leur libération car
« Sayyid Nasrullah ne peut nous abandonner ».
Demande
d’intervention chirurgicale urgente pour le prisonnier syrien
Bishr al-Miqt
Le
prisonnier syrien Bishr al-Miqt, du Golan occupé, a subi
une attaque au mois de juin 2007. Le député palestinien à la
Knesset, Saïd Naffa’, a réclamé une hospitalisation urgente
à cause de la détériration de sa santé, tout comme il a réclamé
que Bishr et son frère Sidqi al-Miqt, également détenu,
soient réunis dans une même prison afin de faciliter les visites
familiales et la protection médicale à Bishr.
Un
autre projet de loi raciste contre les prisonniers
Le
parlement sioniste (knesset) a adopté en lecture première un
projet de loi raciste, visant les prisonniers palestiniens. Il
propose de priver de visites les familles des prisonniers
appartenant à des organisations considérées terroristes par
l’Etat terroriste israélien. Ce projet de loi est en complète
contradiction avec les règlements internationaux, et notamment
l’article 116 de la convention de Genève qui stipule le droit
des familles à rendre visite aux prisonniers. Mais déjà, les
autorités de l’occupation mettent des obstacles aux visites des
familles, en invoquant les raisons les plus mensongères. De plus,
plus de 1000 prisonniers sont interdits de visites familiales,
sans aucune justification. Avec cette nouvelle loi, ajoute
al-Khafsh, directeur d’un centre d’études sur les
prisonniers, le nombre de prisonniers privés de visite va compter
par milliers.
Province
de Nablus : 2200 prisonniers dont 33 femmes
Nadi
al-Asir, de la province de Nablus, a établi le 26 janvier 2008
que les femmes arrêtées dans la province de Nablus sont au
nombre de 48, 15 ayant été libérées avant la date
d’aujourd’hui.
Libération
de prisonniers et prisonnières
Le
militant Wasfi Ahmad Mansour, d’al-Tireh (Palestine 48) a
été libéré après 22 ans de détention. Il avait passé ces
années dans plusieurs prisons de l’occupation. Agé maintenant
de 60 ans, il a été libéré à cause de son état de santé. Il
avait perdu son épouse et son père au cours de sa détention,
sans pouvoir les assister avant leur décès.
Omar
al-Barghouty, militant et combattant de la Palestine, a été
libéré. Il avait été arrêté le 20/4/2007 et mis en détention
administrative. Omar Barghouty avait été détenu 22 ans dans les
prisons de l’occupation. Son frère, Fakhri Barghouty, est
toujours détenu, depuis 30 ans. Il fait partie des anciens
prisonniers dont la libération est réclamée en priorité lors
de tout échange.
La
prisonnière Taghrid Saadi, de Sakhnine en Galilée
(Palestine 48), a été libérée après six ans de détention.
Le
prisonnier Ayman Saadi, du camp de Jénine, a été libéré
après trois ans et demi de détention.
Réponse
du comité des amis de Yahia Skaf
Le
comité des amis et la famille de Yahia Skaf, combattant
libanais fait prisonnier par les sionistes au cours de l’opération
du Fateh, le 11 mars 1978, a dénoncé les déclarations du chef
milicien Geagea et de responsables libanais concernant les
« parties des corps des soldats israéliens détenues par la
résistance » : le comité a considéré que de telles
déclarations « servent l’ennemi sioniste qui détient les
meilleurs de notre jeunesse et qui occupe une partie de notre
terre, qui viole incessamment notre espace aérien et nos eaux
territoriales et qui commet des massacres contre notre peuple et
nos enfants depuis des dizaines d’années, dont les massacres de
Sabra et Chatila et ceux de Qana… » Le comité a affirmé
que « la résistance libérera les parties occupées de
notre territoire et nos prisonniers détenus ».
365
enfants palestiniens détenus par l’occupant : les tortures
physiques et morales sont courantes
Selon
l’avocat du centre d’études al-asra, 100 enfants d’entre
eux ont entre 13 et 15 ans. Les enfants sont menacés au cours de
l’interrogatoire de démolition des maisons familiales et
d’agressions contre les parents, en vue d’obtenir des « aveux »
de leur part. Les enfants
sont détenus dans la prison de Hasharon Telmond, sans soins et
sans éducation et sont soumis à diverses brutalités.
Prisonniers
en isolement
Selon
le centre de statistiques du ministère palestinien aux affaires
des prisonniers, dirigé par Abdel Naser Ferwana, 40 prisonniers
sont en isolement total, répartis dans plusieurs prisons.
Parmi eux, Mahmoud Issa, Mo’taz Hijazî et Hassan Salameh,
qui sont en complet isolement depuis plus de 5 ans. Sont également
placés en isolement Jamal Abul Haygâ’, de Jénine qui
souffre de plusieurs maladies et Muhammad Jamal Al Natshah,
membre du conseil législatif. Trois prisonnières sont également
isolées, Amne Mouna, Noura Hashlamon et Maryam Tarabin, 28
ans. C’est l’appareil des renseignements, la Shabak, qui décide
de l’isolement des prisonniers, accusés de vouloir troubler
l’ordre carcéral. Le prisonnier isolé a une heure de promenade
par jour, seul. Les prisonniers isolés menacent régulièrement
de recourir à la grève de la faim pour mettre fin à leur
isolement.
Une
famille entière enlevée à al-Yamun (Jénine)
Notre
correspondant à Jénine, Ali Samoudi, nous a informé de
l’arrestation des membres de la famille Nawahda, dans le
village d’al-Yâmûn, après l’encerclement de la maison par
les forces de l’occupation. Le père de famille, 55 ans et les
trois fils ont été enlevés et emmenés, attachés, dans la
maison même, alors que Badr, le quatrième fils, recherché,
a été arrêté plus tard dans la journée, en un autre lieu. Il
est fréquent que l’occupation arrête des familles entières
pour faire pression sur les militants recherchés. C’est également
une grave violation des droits humains et des conventions
internationales.
Par
ailleurs, une incursion des forces de l’occupation à Qabatiyeh
s’est soldée par l’enlèvement de Iyad Abul Rabb, le
frère du prisonnier martyr, Fadi Abul Rabb, décédé dans
la prison de Gilboa, Muhammad Zakarne et Hussam Abul
Rabb, et de Muadh Abu Zayd, Awni Kamîl et Mujahid Kamil,
tous membres du Jihad islamique ou de Hamas.
Centre d'Information sur
la Résistance en Palestine
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