Centre
Palestinien
d'Information
Captifs
Madji Al-Rimawi, un captif palestinien qui a brisé l'arrogance
des enquêteurs israéliens
Photo CPI
Jeudi 25 novembre 2010
Ramallah – CPI
La lutte contre l’occupation, Madji Al-Rimawi
l’aime depuis son enfance. Il était encore sur les pupitres de
l’école lorsque les forces israéliennes d'occupation l’ont
arrêté, pour ses activités dans les mouvements estudiantins.
Al-Rimawi est né dans le village de Rima, de
la ville de Ramallah, le 5 mai 1965, dans une famille de
campagne. Il a cinq frères et sœurs.
Actuellement, sa femme est la maire du
village de Beit Rima. Elle dit à l’envoyé du centre Ahrar pour
les études des captifs et des droits de l’homme que son mari
voulait terminer ses études à l’étranger, mais que les autorités
de l’occupation israélienne l’ont empêché. Il a commencé ses
activités nationales contre l’occupation dès le début de la
Première Intifada et il a été arrêté en 1988.
Durant l’enquête et l’interrogation, il a
montré une endurance exceptionnelle. Et dès sa sortie, il a
repris ses activités nationales. Il a été pourchassé par les
forces israéliennes d'occupation pendant cinq ans. Un groupe de
ces forces déguisées en Arabes, "Al-mostaaribine", a enfin mis
la main sur lui, le blessant à la jambe droite, dans la maison
de son père. Il est resté quelque six mois derrière les barreaux
de l’occupation israélienne.
Au début de l’an 1995, Al-Rimawi s’est marié
avec Dorrayya Fathiya Al-Barghothi, étudiante elle aussi dans la
même université. En luttant contre les conditions très
difficiles, elle a pu finir ses études.
Elle parle au centre Ahrar de l’arrivée de
leur fille en 1996, de leur déménagement vers la ville de
Ramallah en 1999, de l’arrivée de leur garçon un an après.
La poursuite
Au début de l’Intifada d’Al-Aqsa, le
ministre sioniste du tourisme Zaïfi, connu pour son racisme, a
été tué, le 17 octobre 2001. Al-Rimawi a été accusé d’être le
superviseur. Il a alors commencé à être poursuivi.
La ville de Ramallah a été encerclée pendant
un mois et demi. Le siège d’Al-Moqattaa, où se trouvaient le
défunt président Arafat et ses compagnons dont Madji, a été
fermement encerclé. Puis, selon un accord, il a été condamné à
huit ans de prison, dans la prison d’Ariha (Jéricho), sous un
contrôle américano-britannique.
La prison d’Ariha puis Nafha
Mais la prison a été investie, quatre ans
après, le 14 mars 2006, par les forces israéliennes
d'occupation, et tous les détenus ont été enlevés dont Al-Rimawi.
Il est resté soixante jours dans les
cellules de l’occupation israélienne. Mais toutes les équipes
d’enquêteurs avec toutes leurs pressions n’ont rien pu tirer de
lui, bien qu’il sût que cela pouvait lui coûter la vie. Sa vie,
il est prêt à la sacrifier simplement pour sa patrie, pour sa
terre, pour l’homme palestinien, dit sa femme Om Saïd.
Le tribunal central israélien l’a condamné à
une perpétuité plus quatre-vingts ans. Actuellement, il est
enfermé dans la prison de Nafha. Seulement ses parents et ses
enfants peuvent lui rendre visite. Sa femme et ses frères en
sont interdits ! C’est une politique menée par le service
israélien de sécurité contre les captifs palestiniens et leurs
familles.
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