Comité national de soutien à Salah Hamouri
L'espoir de libération dans les prisons
israéliennes
Younes Salameh
Jeudi 19 mars 2009
http://french.pnn.ps/...
BETHLEHEM – Une atmosphère d’anxiété a
gagné les prisonniers politiques palestiniens dans les prisons
israéliennes. Cela arrive fréquemment en période de négociations
entre le Hamas et Israël pour d’éventuelles libérations.
Actuellement, la question est de traiter l'échange de
prisonniers en cours avec le Hamas pour la libération du soldat
israélien Gilad Shalit.
Il est prévu que 1.450
prisonniers politiques palestiniens sur les 11.000 soient
libérés en échange de la libération de Shalit, pris lors d'une
opération israélienne contre la bande de Gaza en Juin 2006. La
libération de Shalit est une priorité pour Ehoud Olmert mais
également pour le gouvernement français. Franco-israélien, le
nom de Shalit revient régulièrement dans la bouche de Nicolas
Sarkozy pour réclamer une libération. Une attention politique
dont le prisonnier franco-palestinien Salah Hamouri n’a pas la
chance d’avoir.
Au cours d'une visite du PNN à la
prison israélienne d'Al-Naqab dans le sud du désert, nous
avons pu mesurer l'extrême attention de tous les prisonniers
aux négociations actuelles. La question est d’ailleurs au
sommet des discussions internes du Caire. En visite, le PNN
a pu s’entretenir brièvement avec un prisonnier de
Bethlehem. Il avait été arrête dans sa maison en 2003. Il
nous a confirmé l’extrême attention qu’accordaient les
prisonniers aux négociations actuelles. Par peur des
répercussions, il souhaite garder l’anonymat. ‘’Nous, les
prisonniers politiques palestiniens, appelons le Hamas à ne
pas revenir sur sa position initiale, à ne pas céder à la
demande d’Israël de baisser le nombre de libérations en
échange de Shalit’’
Le prisonnier politique évoque
également les discussions en cours au Caire. "Il doit y
avoir un réveil national et mettre fin à tout conflit entre
le Fatah et le Hamas. Il faut un retour de la légitimité
palestinienne représentée par son président Mahmoud Abbas.’’
Il a également plaidé,
au nom des Palestiniens dans les prisons israéliennes, pour
la formation d’un gouvernement d'unité. Ce dernier avait été
formé mais la non reconnaissance par Israël et les
Américains avait fait capoter le projet.
L'homme a également
souligné que la question des prisonniers ne pouvait pas être
secondaire pour le gouvernement, bien au contraire. "Le
gouvernement doit accorder toute son attention à cette question
car il s'agit d'une question centrale et non secondaire. Le
gouvernement doit aussi être capable de fonctionner sur le plan
politique et au niveau international. "
Le résident de Bethléem, actuellement emprisonné à Al Naqab a
terminé en disant que le prochain gouvernement "ne doit pas être
un gouvernement de partis mais un gouvernement palestinien"
reconnu au niveau local et international. Il a ajouté: «Le
gouvernement doit reconnaître les accords antérieurs. Si il est
incapable de le faire, tout ce travail aurait été pour rien’’
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