L'ambassade des États-Unis à Beyrouth condamne l'attentat
de Dora.et c'est tout à fait de son droit.
Dans la foulée et en terme de conclusion, elle s'est pressée
de déclarer que notre peuple mérite de vivre en paix et en sécurité
dans un Liban souverain et uni et que de tels actes
n'affaibliront pas la contribution internationale qui ouvre pour
la consolidation de la souveraineté de notre pays et de sa démocratie.
Mais alors qui, durant trente trois jours du mois de juillet
2006, avait soutenu l'agression israélienne jusqu'à établir des
ponts de ravitaillement de l'agresseur en armes destructifs ?
Qui était, pendant cette agression, farouchement opposé à l'arrêt
immédiat des combats ?
D'un côté, l'Histoire témoigne du soutien américain, permanent
et sans réserve de l'agresseur israélien, en ce mois de Juillet
2006, et de l'autre l'ambassade nous rabâche en permanence l'attachement
de son patron à la souveraineté du Liban.
Qui avait fourni à l'armée israélienne les plus sophistiqués
des missiles dits « intelligents », sachant que l'un d'eux, à
Qana et en quelques secondes d'une nuit de juillet 2006, avait fauché
des vies innocentes, jusqu'à déchiqueter les corps et briser les
os de nos enfants ?
D'un côté, l'Histoire témoigne de ce massacre perpétré par
l'aviation israélienne munie de la plus haute technologie offerte
par BUSH, et de l'autre l'ambassade se masturbe intellectuellement
en répétant l'attachement de son patron à la paix et à la sécurité
de notre peuple.
Qui, depuis août 2006 jusqu'à nos jours, avait torpillé et torpille
sans cesse toutes les initiatives pour l'entente et l'unité au
Pays des Cèdres ?
D'un côté, l'Histoire témoigne de cette farouche volonté de
BUSH à vouloir nous arracher le droit de vivre librement et dans
l'unité, et de l'autre l'ambassade se déchaîne à vouloir nous
faire croire que l'instance internationale, complètement et malheureusement
manipulée par son patron, ouvre pour la démocratie dans notre
pays.
Nous saluons tout de même la seule sagesse qu'avait manifestée
son excellence l'ambassadeur pendant toute la période de son mandat
au Liban : sa décision d'annuler une réception qui était prévue
pour son départ.
En hommage aux Martyrs de la Résistance et à tous les innocents
tombés, nous lui souhaitons un grand courage à chaque instant
de sa vie où il sera seul, tout seul, coupé du monde, face à
sa conscience.
Raymond RICHA