Communiqué
Réponse à un
article du journal "la Tribune de Lyon"
UJFP -
Lyon
Samedi 2 février 2013
Aux représentants de la communauté juive
lyonnaise et aux lecteurs de la Tribune
de Lyon
« la communauté juive
vit dans l’angoisse depuis l’affaire
Mérah. Crachats, insultes, provocations
et altercations seraient réguliers. Le
nombre d’actes antisémites constatés à
Lyon en 2012 confirme « la situation
malsaine » décrite par de nombreux
acteurs. Les associations juives visent
particulièrement les jeunes français
d’origine maghrébines qui seraient
manipulés par des associations de
soutien au peuple palestinien et
certains élus d’extrême gauche. Enquête
sur un sujet sensible ».
Tel est le
résumé de la présentation, en page 5 de
la Tribune de Lyon daté du 17 janvier
2013 [*]
, de l’enquête réalisée auprès des
institutions juives lyonnaises,
intitulée :
Pourquoi les Juifs de
Lyon ont peur
Le décor est brossé en quelques mots.
Des mots simples, assassins, dans l’air
du temps, hier comme aujourd’hui. Des
mots supposés acceptables par les
lecteurs de la Tribune de Lyon, devenus
communs au plus grand nombre. Les bons
et les méchants. Ceux qui ont peur, ceux
qui font peur, reconnaissables entre
tous, au faciès très exactement.
En effet, l’ UJFP ne cesse
d’expliquer que le CRIF et les
institutions juives lyonnaises « qui ont
peur » sont celles là mêmes qui, en
soutenant de manière inconditionnelle
toutes les exactions commises par
l’armée israélienne à Gaza et dans les
Territoires Palestiniens Occupés, tout
autant que l’attention suspecte accordée
par la classe politique française –
toutes tendances confondues - à « la
communauté juive française »,
constituent le terreau sur lequel se
développe un racisme populaire dont les
effets pervers ne peuvent qu’exacerber
les tensions au sein de notre société.
Clamer et faire croire que tous les
Juifs de France soutiennent
inconsidérément la politique criminelle
de l’ Etat d’Israël est dangereux . Car
dans ce contexte, où se mêlent
l’impunité absolue dont jouit Israël et
le développement en France d’ un racisme
d’ Etat dont les victimes sont les
classes populaires les plus
défavorisées, « issues de l’immigration
», de la colère au racisme, de
l’antisémitisme à l’ islamophobie, la
frontière n’est jamais très éloignée.
Ainsi que le déclarait Michel
Warschawski au cours de la réception du
Prix des Droits de l’ Homme de la
République française qui a été décerné à
son association l’ AIC en décembre
dernier : « ne nous y trompons pas, le
combat contre l’impunité - par rapport à
l’esclavage, au génocide des juifs
d’Europe, à l’ Apartheid ou à
l’occupation coloniale de la Palestine -
est UN et ne peut ni ne doit être
hiérarchisé. Ce qui est profondément
anti-israélien, c’est de pousser Israël
à la faute et à la fuite en avant, en
laissant le pays dans l’impunité ».
A l’instar de Michel Warschawski,
nous, Juifs français membres de l’ UJFP,
progressistes et anti colonialistes,
nous n’acceptons pas les crimes
israéliens commis « en notre nom » à
l’encontre du peuple palestinien. Nous
n’acceptons pas non plus qu’en France,
le CRIF soutienne bruyamment « en notre
nom », la politique israélienne et
stigmatise dans des termes aussi
inacceptables les jeunes issus de
l’immigration maghrébine .
Les résultats des dernières élections
israéliennes nous ont montré combien la
société israélienne se désintéresse du
sort fait au Palestiniens. Les espoirs
que cesse l’oppression du peuple
palestinien sont à nouveau nuls.
Les Juifs de Lyon continueront
longtemps encore à nous entretenir de
leur peur.
L’ Union Juive Française pour la Paix
- UJFP
Section lyonnaise.
Le 29 janvier 2013
[*]
Voir aussi en ligne :http://www.tribunedelyon.fr/?actual...
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