Communiqué
Agriculture :
le gouvernement doit
faire plus pour la bio
EÉLV
Samedi 29 juillet 2017
Jeudi 27 juillet,
le ministre de l’agriculture, Stéphane
Travert, a fait le choix d’annonces à
minima : alors que les filières
biologiques et paysannes exhortaient le
gouvernement à transférer une part
importante des fonds du pilier 1 de la
PAC vers le pilier 2, ce transfert de
crédit ne passe que de 3 à 4.2%. Le pilier I de la
PAC, consacré notamment aux aides à
l’hectare, profite massivement aux
céréaliers et aux grandes exploitations,
tandis que le deuxième pilier regroupe
des dispositifs de soutien ciblés pour
aider les zones difficiles, les jeunes
ou encore l’agriculture biologique. Or,
l’enveloppe versée par Bruxelles pour
subvenir au pilier II est déjà épuisée,
alors que nous ne sommes qu’à
mi-parcours de la programmation
2015-2020. Un signe parmi
d’autres de l’attrait de l’agriculture
biologique parmi les agriculteurs mais
également du sous-dimensionnement des
aides à la transition.
Ainsi, bien que le
secteur de l’agriculture biologique soit
en pleine expansion, il souffre d’un
manque alarmant de subventions. Dans le
même temps, l’agriculture
conventionnelle est en crise, provoquant
la disparition de nombreuses
exploitations et l’appauvrissement des
agriculteurs.
Les écologistes
appellent à transférer une majeure
partie des importantes subventions
accordées à l’agriculture industrielle
(hautement nocive pour la planète), à
financer l’agriculture biologique et
paysanne, mieux rémunératrice, plus
respectueuse de l’environnement et de la
santé des agriculteurs comme des
consommateurs. Cela doit aussi permettre
aux exploitants d’effectuer la
transition vers un nouveau modèle.
Nous appelons le
gouvernement à transférer, conformément
à la réglementation européenne, 15% du
pilier I vers le II.
Enfin, EELV
rappelle que lors du lancement des États
généraux de l’alimentation, le 20
juillet 2017, le gouvernement avait
clairement affiché sa volonté d’engager
la transition écologique de
l’agriculture française. Alors qu’à ce
jour, seuls 5% de la surface agricole
française est allouée au bio, il
s’agirait de ne plus perfuser un système
agro-industriel à bout de souffle, mais
de faire le choix, courageux et
nécessaire, d’engager pleinement la
France dans un système productif plus
durable et vertueux.
Alors pour “make
our planet great again”, il s’agirait de
passer des effets d’annonces aux actions
concrètes, afin que le bio ne demeure
pas le parent pauvre de l’agriculture
française.
Julien Bayou et
Sandra Regol, porte-parole nationaux
Europe Écologie Les
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Agir pour l’environnement :
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