Communiqué
Suppression de la taxe poids lourds :
EELV dénonce un bras d’honneur fait à la
santé
des Français et aux générations futures
EELV
Vendredi 18 novembre 2016
Les écologistes dénoncent l’enterrement
de l’écotaxe pourtant votée à la
quasi-unanimité en 2009, survenu cette
nuit lors du vote du Budget.
Les discours, à droite comme au
gouvernement, se veulent verts, mais les
actes sont coupables : une nouvelle
fois, le gouvernement recule devant les
lobbys, ici celui des transporteurs
routiers, au mépris de la santé des
Français. Il est désormais établi par la
communauté scientifique que la pollution
aux particules fines du Diesel a fait
exploser les maladies respiratoires
chroniques en France, et réduit
l’espérance de vie de nos concitoyens.
C’est même aujour’hui la troisième cause
de mortalité en France.
Les
élus, les responsables agricoles, au
premier rang desquels la FNSEA, et les
dirigeants économiques bretons qui ont
porté ce coup fatal contre la taxe poids
lourds ont commis une faute grave et
portent une très lourde responsabilité.
Ils ont agi contre l’intérêt même de la
Bretagne, dont l’avenir ne peut passer
par l’expansion d’un modèle
productiviste qui mène la région à sa
ruine.
Ce
n’est pas la taxe sur la pollution des
poids lourds qui menace leur survie mais
bien l’entêtement dans l’agriculture
intensive et le maintien d’oligopoles
qui maintiennent les prix en dessous du
prix de revient, conduisant toujours
plus d’agriculteurs à la faillite ou au
suicide.
Cet enterrement est également un coup
dur pour le budget du pays puisque le
fiasco gouvernemental coûtera jusqu’à un
milliard d’euros en dédommagement et
frais d’installation/désinstallation des
portiques et minera de nombreux projets
de développement d’infrastructures de
transport en commun. Sans compter que
les transporteurs routiers avaient
obtenu des compensations et qu’est à
crainde qu’ils les gardent.
La fin
de la taxe poids lourds signe enfin la
fin de l’ambition de réduction des
émissions de gaz à effets de serre dus
au transport routier. Adopter cet
amendement au dernier jour de la COP 22,
c’est faire un immense bras d’honneur
fait par la France aux autres
signataires du traité de Paris (COP 21)
et aux générations futures. Par son
soutien et le silence de la ministre de
l’Ecologie, le gouvernement affirme
clairement qu’il préfère quelques
intérêts privés à ceux de la planète et
du climat.
Julien Bayou, Sandra Regol,
porte-parole nationaux
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