Communiqué
Accident industriel de Lubrizol :
Transparence et suivi sanitaire de la
population
EÉLV
Mercredi 2 octobre 2019 Après l’audition du
préfet de Seine-Maritime devant le
conseil communautaire de la métropole de
Rouen, interdite au public, les
écologistes restent mobilisés pour
obtenir transparence et justice pour les
habitant-es de Rouen et alentours.
Le premier
ministre, en visite lundi soir, a, une
nouvelle fois, promis « l’absolue
transparence » et assuré que les odeurs,
aussi « gênantes » soient-elles,
n’étaient pas « nocives », sur la foi
des analyses effectuées.
Pompiers et
policiers en arrêt maladie après leur
intervention, population souffrant de
troubles (céphalées, nausées, etc.),
agriculteurs interdits de consommer ou
de vendre leur production sont autant de
réalités qui viennent contredire le
discours paternaliste de la préfecture
et du gouvernement.
Alors qu’il a fallu
plusieurs jours pour que la liste des
produits stockés dans l’usine soit enfin
publiée, les craintes demeurent et la
population, victime deux fois en 6 ans
des fuites et incendies de Lubrizol, est
en droit de connaître la vérité.
Les pouvoirs
publics comme l’entreprise Lubrizol
doivent assumer leur responsabilité dans
la gestion de cet accident. Lubrizol
doit s’engager à indemniser les
agriculteurs/trices à hauteur de leurs
pertes et l’État doit s’engager à mettre
en place, dès aujourd’hui, un suivi
sanitaire des populations par l’INSERM,
et sur le long terme, afin de prévenir
tout risque futur. Nous demandons
également une évaluation de l’impact
environnemental de cet accident sur la
faune et la flore. Si le préfet a
accepté lundi l’ouverture de registres
sanitaires, cela n’est toujours pas fait
et nous craignons que, comme en 2013,
cela ne le soit jamais.
L’Assemblée
nationale a annoncé la création d’une
mission parlementaire, celle-ci devra,
notamment, s’interroger sur les
assouplissements de la réglementation
mis en œuvre par le gouvernement qui
ont réduit le périmètre des projets
soumis à évaluation environnementale,
parmi lesquelles figurent les
installations Seveso, qui constituent
les installations les plus dangereuses
au sein de l’Union européenne.
Plus globalement,
un millier de sites Seveso sont
installés en France, à proximité
d’habitations pour l’essentiel. Alors
que Lubrizol vantait ses investissements
en matière de protection et de
prévention, force est de constater que
lorsque des matières dangereuses sont
stockées quelque part, l’impossible est
toujours possible. C’est l’ensemble de
la législation sur les produits toxiques
qui doit être révisée. Il ne suffit pas
à Emmanuel Macron et au gouvernement de
peindre leurs discours en vert. Lorsque
l’on gratte, la réalité des actes
apparaît au grand jour : les gains
financiers l’emportent toujours sur la
protection de l’environnement. C’est un
danger pour la nature et le vivant.
Julien Bayou et
Sandra Regol, porte-parole
Le sommaire
des communiqués
Le dossier écologie
Le dossier politique
Les dernières mises à jour
|